L'humanité a perdu, les aliens dirigent désormais le monde et leur emprise est totale. Gouvernés d'une main de maître par un dirigeant aux petites lunettes noires et à la peau reptilienne, les humains sont séparés en deux camps : d'un côté les acquis à la cause alien qui, entre fanatisme, endoctrinement et oppression se plient aux quatre volontés de l'envahisseur, et de l'autre, les résistants, dirigés par l'organisation XCOM évoluant désormais dans le registre de la guérilla clandestine. Une prolongation de la trame narrative de la saga qui s'accompagne comme vous allez le constater de quelques nouveautés du meilleur effet. En route pour l'aperçu E3 2015 de XCOM 2.
XCOM 2 introduira deux nouvelles classes que j'ai pu voir en action durant une session de gameplay présentée à la presse sur le salon. La première est un spécialiste accompagné d'un drone capable de pirater divers terminaux informatiques, bien pratique lorsque l'on sait que certains d'entre eux sont d'imposantes tourelles de défense que l'on aura tout loisir de retourner contre le camp adverse. La seconde, le ranger, est orienté combat rapproché. La classe est équipée d'un fusil à pompe et d'un katana d'une utilité certaine contre les vipères, un nouveau type d'ennemis ressemblant à des hommes-serpents agiles et vicieux dont la langue fait office de grappin, une capacité mortelle pour le moindre soldat agrippé à distance !
Toujours développé par Firaxis, le jeu nous a fait la démonstration de ses évolutions sur le terrain. Graphiques pour commencer, avec une patte artistique plus épurée issue de l'architecture très Mirror's Edge dans l'âme des nouvelles cités des aliens. Ne changeons pas une recette qui gagne, la lisibilité l'emportera toujours sur la débauche d'effets dans la série XCOM, le jeu ajoute néanmoins une bonne couche de destruction de décors bien plus poussée que dans les deux épisodes précédents. Certains éléments de décor en apparence solides ont ainsi volé en éclats lors des attaques de l'adversaire.
Les unités sont désormais capables de soutenir un allié tombé au sol en le portant sur leur dos afin de le transporter vers la zone d'évacuation. Cette dernière peut désormais être placée où on le souhaite grâce à une capacité spéciale. On ingore encore si la fonctionnalité sera utilisable pour tous les types de missions, mais on imagine déjà les possibilités tactiques de la chose. Avec sa nouvelle trame scénaristique, XCOM parvient à répliquer ce sentiment d'impuissance de la race humaine face à des technologies qui la dépassent.
La mission présentée avait pour but de placer une charge d'explosifs sur une statue alien de propagande trônant fièrement en plein centre d'une cité sous haute surveillance. L'occasion de croiser ce qui constituera sans doute les troupes de base des forces ennemies, des soldats équipés d'armure et de fusil d'assaut plasma rapidement rejoints par des troupes bien plus maousse costauds à l'image des Mutons d'Enemy Unknown. Les mécaniques de jeu ne semblent toutefois pas évoluer de façon drastique, ce qui est finalement une bonne nouvelle tant le gameplay de la série fait mouche dans ce qu'il propose. Firafix peaufine donc les angles avec une narration plus poussée, des cutscenes plus nombreuses et l'introduction de mécaniques aptes à nous faire replonger des heures durant dans une saga très appréciée par les joueurs. Espérons maintenant que la difficulté notoire du jeu soit toujours au rendez-vous.
Bande-annonce XCOM 2
XCOM 2 n'a pas eu de mal à nous convaincre sur le salon car Firaxis semble prendre autant de plaisir à travailler sur cette licence que nous en ressentons en y jouant. Avec son changement de cadre narratif plus orienté commando clandestin, le jeu de stratégie au tour par tour trouve le moyen de renouer avec le danger que représente un envahisseur alien mieux armé et bien plus nombreux que nous. Mais les plus belles victoires naissent souvent des causes désespérées, non ? XCOM, en tout cas, n'en est pas une, et c'est avec plaisir que nous vous tiendrons informés de son actualité avant sa sortie calée pour novembre 2015, sur PC exclusivement.