Le studio anglais GOBO est un habitué des Disney Infinity, puisqu’il a développé auparavant les packs Aventures Pirates des Caraïbes et Gardiens de la galaxie. Aujourd’hui, il revient sur le devant de la scène avec Star Wars – Rise against the Empire qui semble constituer sa plus grande réussite. Explications après une courte prise en main…
La Guerre des étoiles (1977), L’Empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983) : voici les trois longs-métrages que couvre ce second pack Aventure Star Wars, après Twilight of the Republic et en attendant le troisième prévu en toute fin d’année et adapté du Réveil de la Force. Si les développeurs ont inclus dans leur jeu des évènements importants issus de cette trilogie (combats sur Hoth, bataille d’Endor, attaque de l’Etoile Noire…), en revanche ils se sont aussi focalisés sur quelques lieux spécifiques afin de creuser un peu l’histoire de certains personnages. Le résultat entrevu pendant une petite demi-heure laisse ainsi présager du meilleur…
PETIT MONDE OUVERT
Rise against the Empire apparaît donc ici comme un petit monde ouvert, sans commune mesure avec le pack Star Wars Twilight of the Republic, puisqu’il semble possible d’explorer librement les lieux - sans devoir suivre un chemin cloisonné bardé de murs invisibles - à pied ou à bord de l’un des vaisseaux disponibles alentour. Comportant une soixantaine de missions principales, sans compter les défis supplémentaires liés à certains véhicules, l’aventure permet de jouer avec cinq personnages / figurines : Luke Skywalker, la princesse Leia, Han Solo, Chewbacca et Darth Vader. Toutefois, de nombreuses guest-stars devraient se manifester à l’écran, dont C3PO, R2-D2, Lando Calrissian, Obi-Wan Kenobi évidemment en version âgée ou encore Jabba le Hutt. D’ailleurs, le palais de ce dernier figure parmi les endroits qu’il est possible de visiter. Dans le jeu, il est situé dans le canyon collé à la ville de Mos Eisley sur la planète Tatooine.
En réalité, il semble que les développeurs aient choisi de concentrer en un même endroit plusieurs lieux emblématiques de Star Wars (mais se situant évidemment sur la même planète). Ce parti pris qui peut renvoyer au principe d’un jeu LEGO à licence (voir la ville ouverte de Gotham dans LEGO Batman 2) a le mérite de proposer au joueur une sensation de variété très rapidement accessible. Idéal pour ne pas lasser le jeune public et éviter qu’il soit obligé d’explorer de longues minutes des étendues désertiques pour arriver enfin à l’endroit désiré. Par contre, cela pourrait donner clairement l’impression que le monde ouvert ne l’est finalement pas tant que ça. Si cela n’a pas été clairement vérifiable lors de la démo, en revanche il a été possible de participer à quelques missions et séquences de jeu pour le moins réjouissantes…
VEHICULES DIVERSIFIES
Faucon Millenium, Land Speeder, Snow Speeder, X-Wing et même chasseur TIE… Pas de doute, la diversité semble être au rendez-vous en matière de véhicules pilotables. A tout moment, il semble donc possible d’emprunter un des vaisseaux présents alentour et de se promener dans l’environnement en effectuant - ou non - la mission qui y est rattachée. Par exemple, le Land Speeder propose de franchir une série de vingt portails dans le désert en moins de 2min30s. Bonne nouvelle : la maniabilité est différente selon l’engin emprunté. Ainsi, un Snow Speeder se contrôle au doigt et à l’œil, alors qu’un Skyhopper s’avère nettement plus sensible, puisqu’il est même possible d’effectuer un demi-tour à 180°. Le défi rattaché à ce dernier vaisseau (shooter des gros ballons éparpillés dans le ciel du canyon) semble facile à la base, mais il se corse rapidement à cause de la maniabilité délicate du vaisseau. Toutefois, l’avantage du Skyhopper est de posséder un câble de traction qui, une fois attaché, permet de soulever et transporter n’importe quoi, y compris un Bantha, monture des hommes des sables sur laquelle il est d’ailleurs possible également de grimper ! Bien entendu, deux joueurs devraient pouvoir s’amuser à piloter chacun leur vaisseau et à se courser et se tirer dessus librement.
ACTIONS VARIEES
Côté lieux emblématiques, le joueur peut d’ores et déjà retrouver ici les planètes Tatooine (avec Mos Eisley, sa taverne et Greedo), Hoth, Endor, sans oublier la première et la seconde Etoile noire, pour autant de séquences de jeu vraisemblablement différentes. A noter toutefois que les temps de chargement entre chaque mission - figurant dans un autre lieu - apparaissent pour l’instant particulièrement longs. Il faut donc espérer que tout cela soit optimisé. Heureusement, cela n’a pas empêché la démo du combat sur Hoth - contre les immenses quadripodes AT-AT - d’être vraiment très fun. Il y a quatre AT-AT à détruire durant cette mission et l’avantage est qu’il y a souvent plus d’un moyen de parvenir à régler le problème. Ainsi, comme dans le film L’Empire contre-attaque, il est possible par exemple de piloter un Snow Speeder et de tourner autour des pattes du AT-AT en tendant un câble afin de le faire tomber.
Mais le joueur est aussi capable de diriger son personnage - en vue à la troisième personne - et d’y aller à pied pour solutionner ça à coups de sabre laser. En évitant de se faire écraser et d’être blessé par les ondes de choc produites lorsque l’AT-AT frappe le sol de son pied, il doit donc détruire certaines parties des pattes à l’aide du sabre laser. Le but est de grimper sur chacune à la suite et de pulvériser au sommet une batterie. Il est nécessaire d’exploser les quatre batteries pour immobiliser l’AT-AT. Une troisième méthode, aussi originale qu’hilarante, consiste à mettre en pièces le dos de l’AT-AT afin de mettre à jour une télécommande ! Celle-ci permet de piloter le véhicule grâce à ses grosses touches directionnelles (avant, gauche et droite) sur lesquelles il faut sauter pour impulser une direction. Sur le même principe, un gros bouton rouge, qui trône au centre de la télécommande, offre de tirer des salves de lasers à chaque pression. Idéal pour détruire un autre AT-AT à distance ! Il est même possible d’extraire l’énorme télécommande et de la balancer sur le sol pour continuer à s’en servir. Mieux : des challenges ont été prévus par les développeurs pour que deux joueurs puissent s’affronter chacun aux commandes de son AT-AT !
POUR LA BONNE BOUCHE
Selon les développeurs, l’aventure comporterait des centaines de lignes de dialogues mais offrirait aussi de nombreuses possibilités en termes de gameplay. Ainsi, dans la démo, le joueur pouvait par exemple parler au robot marchand K3PO, ressemblant un peu à C3PO, afin de lui acheter un hangar. Une fois l’achat réalisé, déboule alors un énorme véhicule des Jawas. Résultat : grâce à ce hangar, il est possible de stocker des vaisseaux et ainsi de les utiliser à loisir. Plus tard, le gros vaisseau des Jawas devient même accessible pour monter à l’intérieur et, par exemple, s’emparer d’une tourelle mitrailleuse afin d’arroser le décor ou les soldats de l’Empire. Dans le jeu, non loin de la ville de Mos Eisley, se trouve localisée une sympathique surprise : le puits du Sarlacc ! Cette créature issue du Retour du Jedi et terrée au fond d’un trou avec des tentacules et des crocs qui ressortent dévore tout ce qui passe à portée. Bonne nouvelle : n’importe quel élément - personnages et même gros véhicules - peut être poussé à l’intérieur du Sarlacc. La bestiole va le digérer puis le recracher au bout de quelques secondes en version dorée !
Au niveau des missions proposées au fil de l’aventure, certaines devraient être encore plus appréciées que d’autres. C’est le cas probablement du combat final de La Guerre des étoiles qui aboutit à la destruction de l’Etoile noire. Ici, l’action place donc le joueur aux commandes d’un vaisseau rebelle X-Wing propulsé dans les tranchées de l’Etoile Noire. Il faut esquiver les tirs des chasseurs TIE en déplaçant son vaisseau pour éviter la croix rouge à l’écran représentant la ligne de mire des ennemis, tout en détruisant de dangereuses tourelles alentour, le tout au son de la magistrale musique officielle de John Williams. Par moments, le décor s’écroule et il devient nécessaire d’esquiver aussi les morceaux qui tombent, jusqu’à pouvoir enfin tirer les missiles au bon moment dans le but de détruire l’Etoile Noire. L’ensemble fait vraiment forte impression avec des graphismes superbes et une bande-son magique. Bref, du tout bon en perspective pour ce second pack Aventure Star Wars…
Doté d’une esthétique très séduisante, avec des graphismes détaillés et stylisés, ainsi que des effets d’ombre et de lumière très probants, ce pack Aventure Star Wars Rise against the Empire est très différent de Twilight of the Republic. Puisqu’il s’avère davantage tourné vers l’exploration en milieu ouvert. En dépit d’un léger clipping par moments, il apparaît en l’état déjà très convaincant : la prise en main générale est très bonne et les activités et missions possibles semblent plutôt variées, avec visiblement toujours plus d’une solution pour les terminer. De quoi donner envie de se plonger encore plus profondément au cœur de cette aventure…