Piqûre de rappel

NieR Replicant ver.1.22 dépeint un futur post-apocalyptique où la technologie a perdu tous ses droits. L’intrigue se déroule 1300 ans après notre ère, l’humanité vit de façon rudimentaire, dans une époque à l'apparence moyenâgeuse. Cette dernière peine à faire face aux affres et maux du monde dans lequel elle dépérit, à savoir : une étrange maladie et des Ombres, de viles créatures qui sèment le chaos en se rapprochant des derniers abris de l’humanité. Vous y incarnez un jeune homme qui se soucie profondément de sa petite sœur Yonah, atteinte d’un mal incurable, votre leitmotiv sera de trouver un remède afin de la sauver. Dans sa quête, d'épouvantables Ombres se mettront en travers de votre chemin, mais notre héros sera épaulé par trois personnages atypiques dont le grandiloquent Grimoire Weiss, Kainé, une redoutable guerrière au langage cru, qui n’hésite pas à briser les clichés de l'héroïne niaise et larmoyante et enfin, le jeune et innocent Emile. Petit aparté, bien que le lien de parenté diffère entre Yonah et notre personnage principal, l’influence sur le scénario n’en est que minime, en effet, cette version se distingue seulement par quelques dialogues et détails dans certaines cinématiques. Si vous avez connu la version Gestalt, ne vous attendez pas à vivre une expérience totalement différente. Vous l’aurez compris, NieR Replicant est un récit sombre et poignant avec des dialogues aussi bien décalés que profonds où le thème de la mort est omniprésent tant dans la quête principale que dans de nombreuses quêtes annexes.

Pourquoi 1.22474487139 ?

Pour la petite anecdote, sachez que le titre a été baptisé NieR Replicant ver.1.22474487139... car ce chiffre est la racine carré de 1.5 et pour Yoko Taro cette numération était une façon d’exprimer le fait que le titre n’est ni un Remaster, ni un Remake mais une “version supérieure” et nous ne pouvons que lui donner raison. Alors que la plastique du titre d’origine pouvait laisser à désirer pour son époque, cette “version supérieure", loin de nous transcender, ne nous laisse pas sur notre faim. Toylogic ne s’est pas contenté de retoucher le jeu initial, mais est reparti de zéro pour les assets visuels. Cette nouvelle version rend hommage et subjugue le matériel d’origine, des textures à la lumière, l’univers macabre de ce NieR n’a jamais été aussi plaisant à parcourir. Du village désolé de l’Air à la Montagne des Robots, les décombres d’une civilisation éteinte accentuent le sentiment de solitude et accroissent l’aspect oppressant du monde dans lequel nous évoluons. Le soft offre des décors somptueux enrichis par la maîtrise d’un jeu de lumière et un niveau de détails convaincant. En amont des décors, l'esthétique fignolée des personnages ainsi que le soin porté aux animations les rendent plus expressifs et charismatiques qu’ils ne l’étaient auparavant. De plus, les morceaux emblématiques de Keiichi Okabe ont été réorchestrés pour NieR Replicant ver.1.22 et le soft est doublé intégralement aussi bien en japonais qu’en anglais ce qui renforce l’immersion tout en sublimant le travail artistique opéré par les équipes de Toylogic.

Côté gameplay ça donne quoi ?

Bien que l’ambiance ait une place de choix dans NieR Replicant ver.1.22, la contemplation n’est pas le but premier du soft. Alors que le jeu d'origine misait par-dessus tout sur le dynamisme et la mise en scène de ses combats, il était fâcheux de voir une technique entravant l’intensité de ces derniers. Par l’affranchissement de l’aliasing et des chutes récurrentes de FPS, le titre gagne en fluidité et en ergonomie. Les animations de combats affinées, les positions de caméra mieux gérées et les effets spéciaux élégants contribuent à nous faire ressentir l’impact de chaque coup et les combats de boss n'en sont que plus jouissif.

Pour rappel, NieR Replicant ver.1.22 propose un système de combat orienté action à la croisée d’un Hack’n’Slash et d’un Beat’em all. Vous disposez de deux touches consacrées à l’attaque, une autre afin de briser la garde de l'ennemi, deux gâchettes permettent d’esquiver, parer les coups et les deux autres de déclencher des compétences magiques. De plus, les actions assignées aux gâchettes sont personnalisables. Certaines combinaisons permettent d’effectuer des techniques spéciales et il est judicieux de varier votre gameplay en fonction de vos adversaires, chaque équipement proposant des habiletés propres, allant de l’arme lourde dévastatrice à l’arme légère favorisant des combos impressionnants et redoutables. Ces dernières peuvent être améliorées par le biais d’un forgeron et de matériaux à dénicher au quatre coins du monde. En prime d’armes à foison, le soft met à votre disposition des sorts que vous débloquerez durant votre cheminement afin de terrasser vos adversaires. Des lances qui sortent du sol aux tirs de projectiles, autant dire que vous aurez de quoi diversifier votre style de jeu et ceux qui ont connu la série par le biais de NieR Automata ou encore le titre d’origine ne seront pas dépaysés. À noter que si vous souhaitez vous délecter de l'histoire, cette version introduit un mode automatique où le personnage effectue les actions offensives et défensives à votre place.

Pour ce qui est de l’interface,si vous avez joué à NieR premier du nom, celle-ci ne vous sera pas étrangère, aussi bien pour les menus que pour l’ATH, chose que l’on aurait apprécié voir modifiée notamment pour le changement d’armes qui aurait gagné à s’inspirer de celui de NieR Automata avec un système d’onglet en bas à gauche de l’écran qui favorisait une certaine immersion.