Quelques semaines après l’avoir essayé pour la première fois, nous avons pu poser plus longuement nos mains sur la PlayStation Classic. Cette édition miniature et revue au goût du jour de la première édition de la PlayStation intègre 20 jeux et vous fait replonger dans un bain de nostalgie qui sent bon les années 1990. Mais l’investissement vaut-il le coup ?
Notons tout d’abord que sur le packaging et l’aspect purement visuel, Sony a mis les petits plats dans les grands. La console est reconstituée et miniaturisée avec soin, utilisant même la touche open pour permettre virtuellement le changement de CD et le reset pour revenir à l’interface principale. Les ports USB des manettes ont même été habillés de façon à ressembler aux branchements initiaux de la machine, signe d’un attachement au détail appréciable. La manette est d’ailleurs moins agréable à prendre en main que sa petite soeur, la Dualshock, mais elle reste correcte. Seule fausse note sur la connectique, l’alimentation de la console est assurée par un câble USB et nécessite forcément un adaptateur pour fonctionner, le branchement sur une prise restant obligatoire. L’adaptateur n’étant pas fourni, il est donc nécessaire d’emprunter celui d’un autre de vos appareils ou d’en acheter spécifiquement un si vous comptez laisser la console branchée en permanence. Une bien mauvaise idée.
Une fois la machine lancée, vous vous retrouvez dans une interface reprenant le modèle de la deuxième génération de la première PlayStation dans nos contrées. Si l’ensemble a vieilli, il a le mérite d’être plutôt raccord avec la thématique retro de la console. En revanche, l’interface ne propose que quelques options de base liées à l’économie d’énergie et le choix de la langue. Pas d’étirement de l’écran, de modification de l’affichage autour de celui-ci non plus : rien de dramatique, mais soyez avertis, l’expérience est ici totalement épurée. Le seul point qui a été effectivement traité avec soin est le système de sauvegarde, puisque chaque titre dispose de sa propre carte mémoire virtuelle d’une part, et qu’il est possible d’autre part de suspendre une application à tout moment. Une bonne idée qui permet de contourner un système de sauvegarde daté et offre une plus grande souplesse à l’ensemble.
Nous ne jugerons évidemment pas des titres de vingt ans d’âge, l’idée restant de proposer ses expériences de manière brute. En revanche, l’arbitrage entre les versions PAL et NTSC des titres proposés est parfois malheureuse : la fluidité moins importante sous le premier format cité pénalise ainsi des titres tels que Tekken 3, Destruction Derby ou Jumping Flash, qui auraient été plus agréables à jouer en NTSC. À l’inverse, un Final Fantasy VII ne profite pas vraiment du fait d’être dans cette dernière version puisque la question de sa fluidité est nettement moins cruciale. Dernier problème, et non des moindres pour les joueurs Français, seuls Grand Theft Auto et Rainbow Six sont proposés en Français. S’il est possible d’excuser l’absence de traductions pour les productions multijoueurs aux menus minimalistes, la perspective de lancer Final Fantasy VII, Metal gear Solid ou Rayman en Anglais bien qu’ils avaient été traduits à l’époque rebutera plus d’un joueur.
Jeu | Version | Nombre de joueurs maximum | Jouable en français ? |
---|---|---|---|
Battle Arena Toshinden | PAL | 2 | Non |
Cool Boarders 2 | PAL | 2 | Non |
Destruction Derby | PAL | 1 | Non |
Final Fantasy VII | NTSC | 1 | Non |
Grand Theft Auto | PAL | 1 | Oui |
Intelligent Qube | NTSC | 2 | Non |
Jumping Flash! | PAL | 1 | Non |
Metal Gear Solid | NTSC | 1 | Non |
Mr. Driller | NTSC | 1 | Non |
Oddworld : L'Odyssée d'Abe | PAL | 1 | Non |
Rayman | NTSC | 1 | Non |
Resident Evil | PAL | 1 | Non |
Persona | NTSC | 1 | Non |
Ridge Racer Type 4 | NTSC | 2 | Non |
Super Puzzle Fighter II Turbo | NTSC | 2 | Non |
Syphon Filter | NTSC | 1 | Non |
Tekken 3 | PAL | 2 | Non |
Rainbow Six | PAL | 1 | Oui |
Twisted Metal | NTSC | 2 | Non |
Wild Arms | NTSC | 1 | Non |
Reste un catalogue plaisant, qui malgré quelques choix moins emballants a le mérite d’offrir de la diversité et plusieurs chefs d’oeuvre allant de MGS à Final Fantasy VII en passant par Resident Evil. Le reste du casting s’avère également plaisant et permettra même de redécouvrir des softs moins connus dans nos contrées. Mais là aussi, l’absence d’un Gran Turismo, d’un Crash Bandicoot ou d’un Tomb Raider fait quand même tâche, tant ces titres ont marqués l’histoire de la machine.
Points forts
- Quelques grands classiques bien présents (FF VII, MGS, Rayman...)
- Le système de point de reprise pour outrepasser les sauvegardes rigides de l’époque
- Un bel objet, miniaturisé et recréé avec soin
- Le codec de Meryl est au dos de la boîte : les fans de MGS apprécieront
- Fourni avec deux manettes
Points faibles
- Nécessite un adaptateur USB/chargeur, vendu à part, pour fonctionner
- Certains jeux plus exigeants en fluidité proposés en version PAL (Tekken 3 ou Jumping Flash)
- Seulement deux jeux disponibles en Français… Rainbow Six et GTA
- L’absence de licences majeures : Gran Turismo, Crash Bandicoot, Tomb Raider...
La PlayStation Classic fait donc davantage office de belle pièce de collection que de machine qui vous donnera envie de finir tous vos titres favoris 20 ans plus tard. Séduisante sur la forme, elle pêche sur le fond, où nous aurions apprécié davantage d’attention. Par le biais de la présence d’autres licences majeures, d’options plus importantes, et surtout de la mise à disposition des titres en Français, au moins pour ceux qui avaient déjà bénéficié d’une traduction.