Comme le rapporte le site VG247, CD Projekt a reçu une demande de paiement de la part des avocats d'Andrzej Sapkowski, l'écrivain à l'origine de The Witcher 3. Le Polonais réclame un versement d'au minimum 60 millions de złotys, soit environ 14 millions d'euros, somme que l'entreprise refuse de payer.
14 millions d'euros, c'est l'équivalent de 6 % des profits enregistrés par CD Projekt, soit la compensation minimale qui devrait revenir à l'auteur des romans The Witcher, selon ses avocats. Ils citent ici l'article 44 de la loi sur le droit d'auteur, une clause pouvant être invoquée lorsque la compensation remise à un auteur est jugée trop faible par rapport aux bénéfices obtenus grâce à l'utilisation de son travail. Une demande que CD Projekt estime "sans fondement", puisque le studio avait légalement acquis le droit d'adapter le travail de l'auteur. Ce dernier avait en réalité cédé les droits de son oeuvre à CD Projekt sans négocier un pourcentage sur les ventes des jeux. Sapkowski et ses représentants auraient cependant trouvé une faille : selon eux, l'accord entre les deux parties ne peut fonctionner que sur un seul jeu The Witcher et non sur ses suites.
Rappelons que selon les derniers chiffres, datant de mars dernier, la licence représente 33 millions de jeux vendus, majoritairement grâce au dernier opus. Une solution devra donc être trouvée entre les deux camps, qui ont exprimé chacun de leur côté leur souhait de trouver une résolution à l'amiable. "Considérant la relation particulière entre vous et M. Andrzej Sapkowski, le caractère de l'auteur et aussi vos propres intérêts, nous sommes prêts à régler le problème à l'amiable, et plus important encore, de façon rapide et paisible", avance le camp de l'auteur, tout en pointant du doigt les retombées négatives que cette affaire pourrait avoir sur l'image de CD Projekt.
"La volonté de l'entreprise est de maintenir des relations cordiales avec les auteurs du travail qui a inspiré les créations de CD Projekt RED. En conséquence, le conseil fera de grands efforts pour assurer une conclusion à l'amiable de ce conflit. Cependant, une telle résolution se doit de respecter les intentions précédemment exprimées par les deux parties ainsi que les contrats actuels", a déclaré de son côté CD Projekt. Affaire à suivre.
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