Alors que la Belgique a annoncé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête contre EA et les lootboxes de Fifa, seize autorités de régulation des jeux d’argent ont signé aujourd'hui une déclaration commune visant à répondre aux préoccupations sur la porosité entre jeux d'argent et jeux.
Dans un communiqué, l'ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne) fait part d'un effort collaboratif entre les régulateurs des jeux d’argent de 15 pays européens (France, Lettonie, République Tchèque, Ile de Man, Espagne, Malte, Jersey, Gibraltar, Irlande, Portugal, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Pologne, Autriche) et des États-Unis (via le régulateur de l'État de Washington), préoccupés par "la multiplication des microtransactions dans les jeux vidéo" et par le "développement de cette offre aux lisières des jeux d'argent". Ces autorités font le constat que "l’introduction de la dimension monétaire dans les jeux dits sociaux ou gratuits et dans les jeux vidéo, peut porter atteinte aux principes communs qui fondent la régulation des jeux d’argent, en particulier la protection des consommateurs et l’interdiction du jeu des mineurs", détaille l'ARJEL.
Cette initiative a pour objectif "d’assurer une mise en oeuvre justifiée et efficiente de nos lois et régulations nationales ", tout en "engageant un dialogue constructif entre les régulateurs de jeux d'argent et les éditeurs de jeux responsables". Il est également fait mention d'une "sensibilisation des consommateurs et des parents" sur ces problématiques. C'est dans ce contexte que l'ARJEL animera un groupe de travail sur ce thème, au sein du Forum Européen des Régulateurs de Jeux d'argent, dont la prochaine séance se tiendra le 28 septembre prochain à Paris. Également, un séminaire "Les jeux à la lisière des jeux d’argent : le cas pratique des micro-transactions dans les jeux vidéo" se tiendra sous la présidence du sénateur Jérôme Durain au Palais du Luxembourg le 23 novembre prochain.