Quel jeu possède une aura suffisamment énorme pour à la fois se permettre d’interrompre le discours de Phil Spencer à l’E3 2018 et enflammer les internets par la simple publication de quelques lignes énigmatiques de code ? Cyberpunk 2077, évidemment. Adapté du jeu de rôle éponyme et développé par CD Projekt RED, à qui l’on doit le très estimé The Witcher 3, le titre promet de faire dans la démesure.
CD Projekt a dévoilé un extrait de 48 minutes qui révèle plus d’informations sur les ambitions de son bébé. Dans ce RPG en monde ouvert avec un fort aspect narratif prenant place dans un futur sombre au sein d’un univers dystopique, la violence et l’oppression constituent la norme. En vue à la première personne, on dirige un ou une mercenaire prénommé(e) V, qui remplit différents contrats en échange de quelques “eddies”, un argot désignant des “euro-dollars”. Les promesses sont nombreuses, et il nous tarde forcément de nous perdre dans cet univers qui semble, pour le moment, repousser les possibilités offertes dans un Open World urbain.
- Le jeu dispose d’un système de création de personnages complet. En début de partie, il est demandé de déterminer le sexe de son héros, puis son histoire parmi différents choix possibles. Cette sélection donnera accès à diverses possibilités durant l’aventure. À l’instar d’autres RPG, le créateur d’avatar permet également une personnalisation précise au niveau du physique (morphologie, coupe de cheveux, tatouages, maquillage, ou encore couleur de peau). Même si le titre se déroule à la première personne, les cinématiques permettent de voir son personnage.
- Cyberpunk 2077 n’impose pas de choisir une classe spécifique. L’évolution se fait par la personnalisation des attributs tout au long du jeu (force, constitution, intelligence, réflexes, tech, charisme/réputation).
- Le processus créatif des développeurs est de s’inspirer du jeu de rôle papier créé par Mike Pondsmith, puis d’en tirer une version modernisée. L’objectif du studio est que chaque élément ait son utilité dans un ensemble cohérent et crédible.
- Ce RPG repose en grande partie sur l’interactivité avec le monde environnant. Il y a donc beaucoup de personnages à rencontrer avec lesquels commercer. Les écrans de publicité disséminés dans la ville s’adaptent à V en lui indiquant le point de vente le plus proche pour acheter le produit en question.
- Des choix de dialogue permettent de prendre des décisions lors de moments clés. Les textes en jaune impliquent des décisions/actions directes, qui généralement impliquent d’autres personnages présents aux alentours.
Puisqu’il s’agit d’un jeu de rôle, il ne faut pas oublier de s’équiper de son arme et de se munir de sa veste avant de sortir. Cette dernière apporte de la protection, mais aussi de la Réputation. La Réputation se gagne en accomplissant des missions secondaires, et sert à débloquer des éléments particuliers ainsi que des points de vente dans Night City.
- Plusieurs quartiers composent la ville, disposant chacun de leurs propres ambiances et protagonistes. Il y a par exemple Watson, ancienne zone industrielle vérolée par le crime. Les déplacements se font librement, sans aucun temps de chargement.
- L’univers de jeu a été développé de manière à proposer une verticalité intéressante. Les meilleurs plans d’attaque se trouvent parfois en regardant au-dessus ou en-dessous de son avatar.
- CD Projekt annonce avoir amélioré les systèmes de gestion de foule et de communautés afin “de créer la ville la plus crédible jamais vue dans un jeu vidéo en monde ouvert”. Le studio ajoute que les PNJ vivent leur propre vie, en parfaite adéquation avec le cycle jour/nuit.
- Le jour comme la nuit peuvent être changés dans la chambre, afin de faire des missions de nuit, par exemple, sans avoir à attendre que le cycle se fasse de lui-même (à la façon d’une méditation dans The Witcher 3).
- Lorsqu’un personnage secondaire nous attribue une quête, le briefing se fait via un shard à connecter qui fait apparaître les détails de la mission en nuée de points.
- L’équipe de développement promet que plusieurs situations sont envisageables pour arriver à ses fins. Néanmoins, il faut faire attention avec qui on traite à Night City, surtout lorsqu’il s’agit des agents de firmes : ils sont généralement puissants et bien équipés. L’option de tirer sur tout ce qui bouge est toujours envisageable, il peut être préférable de négocier, cependant.
- Des missions aléatoires peuvent se lancer en fonction des actions orchestrées. Par exemple, un gang contre lequel le joueur s’est battu peut surgir plus tard dans l’aventure dans le but d’en découdre une ultime fois. Le message est clair : même des rencontres anodines influencent directement le cours de l’expérience.
- À la manière d’un Deus Ex, il existe des compétences, comme le hacking ou encore l'ingénierie, permettant au joueur de résoudre des problèmes de différentes façons.
- Il est possible de conduire divers véhicules (voitures, moto) en vue subjective ou en vue externe.
- Les charcudocs sont des marchands spécialisés dans l’installation et l’amélioration d’équipements cybernétiques. En d’autres termes, ils sont indispensables dans l’accès à de nouvelles capacités. Le scanner optique octroie, par exemple, un zoom ainsi que des informations sur ce qui est scanné. Le revêtement d’arme hypodermique, quant à lui, augmente les dégâts des armes de mêlée et donne des indications sur les munitions restantes.
- En combat, le joueur a la faculté de ralentir temporairement le temps. Avec les bonnes caractéristiques, il peut aussi glisser au sol, ou bien faire ricocher ses balles contre les murs afin d'atteindre des ennemis dissimulés.
- Il existe une arme qui possède des munitions suivant les adversaires.
- Certains éléments du décor sont destructibles. Les piliers s’effritent sous les balles, de même que les murs peu épais.
- Il existe des gangs dont les membres sont obsédés par les modifications corporelles. Ils veulent devenir des machines, et ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins.
- Notre personnage peut se faire pirater, afin que le protagoniste qui mène un interrogatoire sache si la vérité est dite ou non. Il est également possible de pirater des adversaires dans le but de leur ajouter des malus.
48 minutes de gameplay pour Cyberpunk 2077