Phénomène rare dans l'industrie, près de la moitié du studio parisien Eugen Systems, développeur de Steel Division : Normandy 44, est entrée en grève hier, en raison de minima de salaires non respectés et d'heures supplémentaires impayées.
"Cela fait maintenant près de quinze mois que nous discutons avec la direction de graves atteintes à nos droits", indiquent les développeurs au sein d'un communiqué relayé par le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV). "Devant le mur qui nous a été opposé durant les six premiers mois de négociation, nous avons été contraints de faire appel à un avocat pour rappeler la loi à notre employeur. Rappeler que les minima de salaires ne sont pas sujets à négociation et que ni notre qualification, ni notre contrat de travail ni la loi ne le sont davantage", continue le texte, avant de conclure : "devant le refus de nous payer comme la loi l'exige, et face à l'absence manifeste de considération pour la valeur de notre travail, nous en sommes arrivés à la conclusion que, pour nous faire entendre, nous n'avions plus d'autre option que de nous mettre en grève".
Débuté hier après-midi, le mouvement se poursuit avec le soutien d'une caisse de grève mise en place par le STJV. Il faut remonter à 2011 et à la vague de licenciements chez Eden Games pour se remémorer un événement comparable.
Steel Division : Normandy 44 se présente en images