C'est donc le 10 novembre prochain que nous aurons l'occasion de découvrir Need For Speed Payback. Le jeu devrait s'écarter sensiblement de la direction prise par Need For Speed, sorte de reboot de la série très inspirée de la période Underground. Adieu donc vie nocturne et canettes de Monster®, et bienvenue à Fortune Valley ! D'après les descriptions que nous en a fait William Ho, le directeur créatif du jeu, Fortune Valley semble être inspirée de Las Vegas et de ses alentours ; le joueur pourra donc évoluer en ville mais également dans des environnements plus désertiques ou rocailleux. Ce qui devrait avoir un impact direct sur la conduite, puisqu'outre les habituels monstres de puissance qu'aime mettre en avant Need For Speed, on devrait également compter sur bon nombre d'autos destinées à la conduite off-road.

Un mélange des genres qui sera imposé par le cadre particulier du mode scénario. Le joueur aura la possibilité d'incarner trois pilotes différents : Tyler, Jess et Mac. Les trois gaillards ont des styles de pilotage bien différents mais c'est pourtant ensemble qu'ils oeuvreront pour déstabiliser le Clan, qui règne sans partage sur Fortune Valley. Si l'on n'a pas encore tous les détails du scénario, ils sembleraient que les trois pilotes soient engagés dans une sombre histoire de vengeance, contre une mafia toute puissante et qui contrôle jusqu'à la police locale. Pour l'originalité, on repassera, reste à voir comment cela se matérialise dans le jeu.

Car pour vaincre le Clan, il faudra dans un premier temps se faire des alliés au sein de la scène underground locale. Les pilotes clandestins ne manquent pas mais il faudra d'abord les convaincre de se rallier à l'étandard de Tyler et ses amis, et ce en gagnant le plus d'épreuves possibles. D'après les dires de Ho, il sera possible de participer à des épreuves très différentes les unes des autres, en fonction des particularités des trois principaux protagonistes. En ce sens, Payback semble reprendre l'approche du Need For Speed précédent, qui distinguait rapidité, style, prise de risque etc. On sait notamment que le joueur aura la possibilité de braquer des camions à remorque pour voler leur contenu, quand bien même ils seront en train de rouler. Pardon, qui a dit « Fast & Furious » ?

Côté voitures, Electronic Arts nous a affirmé qu'il donnera bientôt la liste complète des bolides qu'il sera possible d'ajouter à votre garage. On sait déjà que la Nissan 350Z (2008), la Chevrolet Camaro SS (1967), la Dodge Charger R/T (1969), le Ford F-150 Raptor (2016) et la Volkswagen Golf GTI Clubsport (2016) seront de la partie puisque les joueurs pourront les obtenir en pré-commandant le jeu. Cela donne déjà une petite idée de la variété de voitures que l'on peut trouver dans le jeu. Les dernières images dévoilées par l'éditeur mettent également en avant une Nissan Skyline R-34, qui devrait occuper une place de choix dans le jeu.

Ce qui nous amène donc à parler du système de customisation. Lors de notre interview, Mo s'est dit particulièrement enthousiasmé par les nombreuses créations de la communauté, sur Need For Speed version 2015. Le jeu proposait effectivement de nombreuses possibilités de personnalisation pour ses autos... et le cru 2017 devrait améliorer la formule.

Le dernier Need For Speed est revenu à la customisation de voiture, et avec la manière. En regardant sur internet, c'est incroyable de voir le nombre de créations uniques, super cool, qu'ont partagé les fans. {...}. Nous avons conservé ce système de customisation, on a ajouté la possibilité de modifier beaucoup d'autres sections de la voiture, et on a poli le tout. Et ça, c'est juste pour la partie visuelle. Les améliorations de performance apporteront un aspect plus stratégique, dans la façon d'équiper sa voiture, en fonction des différents types de courses ou de missions.

Selon Ho, l'une des nouveautés les plus intéressantes serait les voitures dites "abandonnées". Le directeur créatif les présente comme des « classiques de l'automobile » que les joueurs pourront retaper à zéro, et les transformer petit à petit en supercar. Mais pour cela, il faudra d'abord les trouver, un système qui n'est pas sans rappeler les Granges de la série Forza Horizon. Le jeu de Playground Games n'est pas le seul titre avec lequel Payback semble avoir des ressemblances. Avec son histoire de revanche, de mafia et la possibilité de customiser des voitures pour leur permettre d'être plus efficaces, même sur les terrains les plus extrêmes, le nouveau Need For Speed semble également lorgner du côté de The Crew, le jeu de course en open-world d'Ubisoft et Ivory Tower. Interrogé sur la question, Ho semble confirmer cette impression, sans vraiment vouloir le dire.

C'est comme les musiciens, qui écrivent de nombreuses chansons avec seulement huit notes. Les développeurs peuvent représenter la conduite de bien des manières. Et parfois, la fraternité qui existe entre les studios développant des jeux de course amènent à ce que certaines idées soient similaires. C'est quelque chose de naturel, Ghost Games sait où conduire la série Need For Speed pour rassembler des millions de fans.

Rappelons à toute fin utile que Playground Games (Forza Horizon 1, 2 et 3), Ivory Tower (The Crew) et Ghost Games (Need For Sped Rivals, 2015, et donc Payback) sont tous les trois basés en Europe, et il est effectivement très probable que malgré la distance entre Paris, Göteborg et Leamington, les développeurs de ces studios se connaissent, ne serait-ce que de loin. Et les succès de Forza Horizon 3 et The Crew ont forcément donné un cap. En ce sens, et malgré son scénario qui imposera forcément une certaine linéarité, Need For Speed Payback devrait également offrir pas mal de liberté aux joueurs, notamment grâce au monde ouvert mais aussi aux différents types de conduite permis par le jeu.

Beaucoup de questions restent en suspens, mais il faudra attendre la semaine prochaine pour en savoir plus, puisque Need For Speed Payback sera jouable à l'EA Play, tenu à Los Angeles en amont de l'E3 2017. Mais la bonne nouvelle, et c'est Ho qui nous l'a appris, le jeu devrait abandonner les séquences live-action pour revenir à des cinématiques plus traditionnelles. Ce qui nous soulage véritablement.