Le business du jeu vidéo n'est pas une chose aisée au pays des kangourous. La législation y est plus dure que dans de nombreux pays d'occident, et nombreux sont les développeurs et les éditeurs à se casser les dents sur un système judiciaire implacable. Valve, à qui l'on doit entre autre la plate-forme de distribution Steam, vient à son tour d'en faire les frais.
C'est Kotaku Australie qui a relayé cette affaire dans ses colonnes : c'est une affaire vieille de presque deux années qui devrait bientôt connaitre son terme. En 2014, l'Australian Competition and Consumer Commission, l'association de défense des consommateurs d'Australie, déposait plainte contre Valve. Le motif ? Le caractère peu clair du formulaire de souscription de Steam, et la politique de remboursement de la plate-forme. La législation australienne est particulièrement vigilante à ce sujet et permet en temps normal à n'importe quel consommateur d'être complètement remboursé si on lui a vendu un produit défectueux. Et vous le savez, il n'est pas rare qu'un jeu paru sur Steam ne fonctionne pas parfaitement lors de sa sortie, ou dans les jours suivants. Bref, du pain béni pour l'ACCC, qui aura toutefois dû lutter pendant deux ans.
La défense de Valve s'est limitée à quelques pinaillages, comme le fait que la société ne soit pas basée en Australie, mais à Seattle aux USA. Ou qu'elle n'avait pas restreint l'accès des citoyens australiens à sa plate-forme. Ce qui n'a pas suffit : la cour a donné raison à l'ACCC, qui a demandé à ce que Valve écope d'une amende de trois millions de dollars. Afin, dit l'association, « de mettre en place les bons moyens de dissuasion, mais aussi à cause de la nature extrêmement sérieuse de cette affaire ».
Si aucun cadre de Valve n'était présent lors du procès, l'avocat les représentant a fait savoir que Valve ne lui avait donné aucune instruction quant à une potentielle volonté de faire appel de cette décision. Il semblerait donc que l'éditeur se soit résigné à accepter sa peine. Le jugement définitif, qui statuera définitivement sur cette affaire, aura lieu à la mi-décembre, sinon début janvier, ce qui devrait laisser le temps à Valve de préparer une contre-attaque, s'il le désire.