Un hack mis en lumière par un journal brésilien

Les journalistes brésiliens de la rédaction d'UOL Jogos ont enquêté sur la rumeur d'une toute première possibilité de hack de la PS4. Ils se sont donc rendus la semaine dernière à Sao Polo, à la recherche de magasins spécialisés en électronique et peu scrupuleux. En effet, les enseignes proposent ouvertement d'installer des jeux crackés sur la console PS4, moyennant une faible rémunération.

Le hack est donc bel et bien réel et n'importe quel joueur brésilien peut se rendre chez des détaillants afin de modifier sa console pour y installer des jeux crackés. Avec ce hack il est par la suite possible de jouer aux jeux dans leur version intégrale, puisqu'ils comprennent l'accès aux modes en ligne ainsi qu'aux mises à jour.

Le tout pour de très modiques sommes : munis de 300 à 400 réals, soit entre 88 et 117 euros, les joueurs brésiliens peuvent ainisi faire débloquer leur console et y faire installer une dizaine de jeux grand public tels que Call of Duty : Advanced Warfare, FIFA 15, GTA V ou encore les récents Bloodborne et Mortal Kombat X. En revanche, cela prend logiquement énormément d'espace sur le disque dur.

Un système simple, mais qui rapporte beaucoup

C'est un modèle très lucratif pour ce genre d'enseignes puisque selon les dires d'un vendeur, plus de dix consoles sont "opérées" par jour. Les enseignes prévoient même une suite à ce business, n'importe quel jeu cracké pouvant être installé sur la PS4 après l'avoir hackée, en vendant les futurs jeux à l'unité pour un montant compris entre 9 € et 15 € contre 60 € sur le marché légal.

Le technique de hack provient de Russie et il y a fort à parier pour qu'elle se répande comme une traînée de poudre dans les pays du monde entier. Elle est peu coûteuse et apparemment assez simple à effectuer, puisque les hackers le réalisent à l'aide d'une puce qu'ils placent sur la console et d'un Raspberry PI pour transférer les données. Ils retirent ensuite la puce de la PS4, ce qui permet aux joueurs malhonnêtes de jouer selon leur gré, sans aucune traçabilité.

Sony est pris de court et garde le silence

Les journalistes d'UOL se disent eux honnêtes et n'ont fait hacker leur console que dans le but de vérifier la véracité de l'information. Ils ont d'ailleurs contacté immédiatement Sony afin de leur signaler le piratage et pour leur demander quelles sanctions la firme prévoyait pour les contrevenants, mais le constructeur n'a fait aucun commentaire. Il apparaît donc évident que ce dernier est pour le moment dans l'incapacité de remédier au problème et que les joueurs / hackers peuvent continuer à jouer en toute impunité.

Mais connaissant la politique de Sony, une mise à jour punitive envers les joueurs ayant un espace de disque dur suspect pourrait voir le jour dans les prochains mois, en tout cas au moins jusqu'à ce qu'un autre petit malin trouve un nouveau moyen de contourner la sécurité du constructeur japonais.