Un mélange d’Histoire – avec un grand H – de réalisme et de mythologie… Cette constante dans la saga Assassin's Creed trouve un écho particulier aujourd’hui à travers Black Flag, l’univers des pirates n’ayant jamais été aussi bien représenté dans une aventure de pixels…
Des événements historiques
Bien loin de la longue entrée en matière d’Assassin's Creed III, Black Flag choisit rapidement dès le début de privilégier l’action. « Il faut dire que le contexte, les pirates ainsi que les événements qui se sont déroulés dans les Caraïbes au début du 18ème siècle étaient assez épiques » explique Raphael Lacoste, Brand Art Director à Ubisoft Montréal, garant de la franchise Assassin’s Creed depuis le premier volet.
« On utilise des événements historiques comme le naufrage épique de l’armée espagnole en 1715 qui sombre avec des tonnes d’or. Après l’armistice, la guerre entre l’Espagne et l’Angleterre s’arrête. Mais les soldats anglais ne sont pas rapatriés et restent en poste dans les Caraïbes. C’est ainsi que la plupart de ceux-ci ont été amenés à devenir des pirates super-entraînés et dont le but était de chercher de l’or dans les bateaux » précise Raphael. Résultat : le joueur peut s’attendre à de l’action dantesque sans toutefois verser dans une représentation hollywoodienne des bandits des mers.
« Le défi de notre jeu est de ne pas tomber dans les clichés caricaturaux sur les pirates véhiculés d’habitude par des films comme Pirate des Caraïbes ou L’île aux pirates » raconte Raphael. « On essaie d’être plus réaliste dans le contexte mais aussi d’approcher les personnages sous un angle plus historique. Un historien nous a d’ailleurs aidés et notre scénariste a beaucoup lu sur l’époque. De notre côté, on s’est beaucoup inspirés de ce que faisait l’illustrateur américain Howard Pyle qui offre un angle réaliste ». Pas d’inquiétude néanmoins pour les joueurs qui préfèrent le fun pur et dur au réalisme car, selon Raphael, « Les joueurs auront tout de même droit à une saveur « pirate » car il ne faut pas qu’on soit trop sérieux ! ».
Des personnages de légende
Aux côtés du héros de Black Flag, Edward Kenway, évolue une tripotée de pirates tous plus louches les uns que les autres. A commencer par Barbe Noire en personne ! « « Barbe Noire est un personnage très iconique et populaire parce qu’il était terrifiant » dit Raphael. « Mais en réalité, il se mettait en scène comme quelqu’un d’effrayant, alors que c’était un pacifiste qui n’aimait pas se battre. Il s’arrangeait donc pour faire peur aux bateaux afin qu’ils se rendent sans engager de combat ».
Au rayon des mines patibulaires, les développeurs semblent garantir un joli quota, comme l’explique Raphael Lacoste : « Le joueur sera confronté à une dizaine de ces personnages historiques, des types terribles, comme Calico Jack et Charles Vane. Il y aura d’ailleurs un moment de l’aventure où il se retrouvera aux côtés de ce dernier, abandonné sur une île, et devra prendre la décision entre devenir son ami ou se battre avec lui. De même, aux côtés d’Edward, sur le Jackdaw, se trouve Anne Bonny, une pirate un peu psychopathe. Les événements historiques que ces personnages ont vécus vont se retrouver dans le jeu et le joueur va vivre ces moments avec eux ». De quoi donc traverser de nombreux temps forts au sein de cet univers représenté de manière très détaillée…
Un environnement ultra réaliste
Un monde ouvert de 300 km², 50 lieux incontournables situés dans les Bahamas, Cuba ou la Jamaïque, ainsi que 75 points d’intérêt prenant la forme de bancs de sable, style petites plages isolées non indiquées sur la carte mais où le héros peut trouver un tas de choses. « C’est la première fois qu’on a dans un jeu Assassin trois villes principales aussi différentes » indique Raphael Lacoste. « La Havane, une riche colonie espagnole, une ville historique très belle et colorée avec de la végétation, des fontaines et de belles places publiques, qui pourrait faire penser à Florence. Il y a aussi la ville luxuriante de Kingston, colonie anglaise avec un style architectural très différent à base de maisons de bois mais aussi entourée d’immenses montagnes recouvertes de végétation. Et enfin la ville de Nassau, le paradis des pirates avec tavernes, tentes, feux de camps ou encore cabanes de bois sur la plage. Chaque ville a une saveur complètement différente ».
Mais ce n’est pas tout car il faut aussi ajouter « différentes ruines mayas, des plantations de cannes à sucre, des villages de pêcheurs sur pilotis où customiser le Jackdaw et même des jungles oppressantes et menaçantes qui vont contraster avec le sentiment de liberté que le joueur peut avoir en mer » renchérit Raphael. Compte tenu qu’il y a toujours plusieurs chemins disponibles pour explorer ces divers lieux et accéder aux objectifs et que la carte est particulièrement vaste, les développeurs ont mis au point un système de « Fast Travel Points », des sortes de portails où il est possible de se rendre automatiquement en un clin d’œil sans être obligé de faire tout le chemin normal. Pratique ! Bien entendu, l’aspect visuel très réussi de l’aventure ne fait que conforter le désir des développeurs de privilégier l’immersion totale. A ce niveau-là, le pari semble d’ailleurs d’ores et déjà gagné. Il faut ainsi constater la représentation ultra réaliste de la mer (avec utilisation de l’échelle de Beaufort et ses 13 niveaux), l’évolution constante de la météo et du temps (coucher de soleil, pluie abondante, tempête…) ou encore la liberté absolue offerte au joueur qui peut aller de la terre à la mer - et vice-versa - n’importe où et n’importe quand.
Une flore et une faune très détaillées
Bougainvilliers typiques des Caraïbes, flamboyants, manguiers, acacias ou encore mangroves et bananiers… La présence de nombreux arbres et plantes donne une richesse incroyable à l’environnement du jeu. Tout comme la faune dense, constituée de douzaines de créatures sur terre et en mer réparties en quatre catégories. La première contient les animaux domestiques (chats, cochons, chèvres, poulets, chiens, vaches ou perroquets), alors que la seconde accueille les groupes de créatures qui participent à l’ambiance, telles que rats, crabes, petits oiseaux ou encore chauves-souris. Les deux dernières catégories concernent les prédateurs (crocodiles et jaguars noirs ou blancs (très rares)…) ainsi que les proies potentielles (singes, cerfs, lapins, tortues, iguanes…). Enfin, il ne faut pas oublier tous les animaux marins, au nombre de 26 parmi lesquels requins, baleines et dauphins (avec lesquels il est même possible de nager !). Inutile de préciser qu’au final, l’aspect réaliste de l’aventure est assuré à 200 % !
- Voir notre article détaillé sur le mode multijoueur dAssassin's Creed 4