Depuis sa glorieuse levée de fonds sur Kickstarter (plus de 3 millions de dollars pour un objectif fixé à "seulement" 400.000 dollars), Tim Schafer semble avoir remis en question une bonne partie de l'industrie du jeu vidéo. En tout cas, dans sa tête, les choses sont claires : les éditeurs ont du souci à se faire. Gamefront rapporte les propos de ce monstre sacré du jeu d'aventure.
J'ai un peu peur pour eux, parce que je vois pas mal de résistance de leur côté [face au financement participatif]. Ils considèrent que ce n'est pas leur problème, qu'ils n'ont pas envie de se lancer pour rien dans cette course, ou quelque chose dans le genre. Je pense qu'ils verront une grande migration de développeurs et de fans vers des environnements plus ouverts, c'est certain.
Ron Gilbert, l'ami de Tim Schafer, qui travaille d'ailleurs avec lui au sein de Double Fine Productions, partage le même avis. Il entrevoit cependant quelques solutions qui pourraient sauver les éditeurs.
Les éditeurs doivent modifier la manière dont ils échangent avec les joueurs parce que le monde est en train de changer et les petits développeurs ont justement ce type de relations très proches avec leurs fans et les personnes qui jouent à leurs jeux. Je pense que les très gros éditeurs ont besoin d'intégrer cette démarche s'ils ne veulent pas rater la révolution qui est actuellement en marche.
Les premiers gros jeux issus du financement participatif devraient bientôt arriver sur nos machines.Le jeu d'aventure de Double Fine doit par exemple sortir cet automne et la qualité de ce dernier aura sans conteste un grand impact sur le futur de ce type de financements. Si jamais le titre ne comble pas les attentes des joueurs, il y a peu de chances que ces derniers fassent de nouveau confiance à ses créateurs.