On vous parlait il n'y a pas si longtemps de la grogne des joueurs coréens - soutenus par leur gouvernement - contre Diablo III. En France, c'est l'institut UFC Que Choisir qui relaie le combat des (trop) nombreux joueurs confrontés à la fameuse Erreur 37, qui les empêche de se connecter lorsque les serveurs sont saturés. Après avoir reçu plus de 1.500 plaintes en 4 jours seulement, l'association a décidé de mettre Blizzard en demeure de dédommager les consommateurs ayant subi un préjudice, et d'intervenir parallèlement auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) pour qu'elle se saisisse du dossier.
Cette démarche nous semble tout à fait légitime, car aussi bon soit Diablo III, il est parfaitement inadmissible de ne pouvoir profiter d'un produit acheté (suffisamment cher) pour une raison qui ne nous appartient pas. Toutefois, le communiqué de revendications, lisible à cette adresse, nous semble un peu maladroit, dans la mesure où il tend à diluer le propos en mêlant le problème de l'Erreur 37 à de nombreux autres griefs imputables aux jeux modernes : connexion obligatoire, DRM, piratage, lutte contre le marché de l'occasion...
L'obligation pour les joueurs de s'authentifier sur la plate-forme Battle.net, gérée par Blizzard, empêche toute revente du jeu et génère des inquiétudes pour l'avenir. Qui dit en effet que, dans 10 ou 15 ans, Blizzard ne fermera pas ses serveurs, laissant les joueurs sur le carreau ?
S'il y a un éditeur, parmi tous, dont on ne peut que louer le suivi des produits, même 15 ou 20 ans après leur sortie, c'est bien Blizzard. Dans l'empressement à dénoncer un problème bien réel, attention à ne pas se tromper de combat et à ne pas tout mélanger.