La Free Software Foundation s'est trouvé une cible de choix : les conditions d'utilisation de la 3DS qui placent Nintendo sous le feu de leur courroux. L'association s'est penchée sur ce que Nintendo se réserve le droit de faire avec les 3DS vendues et il faut dire que certaines choses sont passablement dérangeantes. En premier lieu, Nintendo interdit évidemment toute utilisation de logiciel ou d'accessoires "non autorisés" et se réserve le droit d'effectuer des mises à jour de sa console sans en avertir ses propriétaires. Des mises à jour capables de rendre la console inopérante de façon définitive si une utilisation non autorisée est détectée.
Mais les choses ne s'arrêtent pas là. La FSF a également découvert dans le End User Agreement une mention indiquant que Nintendo peut collecter toutes sortes d'informations à partir de la 3DS, ce que Nintendo qualifie de Contenu Utilisateur. Une expression qui couvre tout ce que l'on est susceptible d'entrer dans la machine, de son nom, son adresse aux messages ou pire encore les photos prises avec la caméra de la console. L'accord stipulant que ces données sont cédées de façon irrévocable à la maison mère de Nintendo à des fins marketing ou pour être intégrées dans tout type de travaux. Un "accord" que la FSF commente d'une façon qui illustre bien le problème :
Pouvez-vous imaginer Canon ou Nikon affirmant leur droit d'utiliser les photos que vous prenez avec un de leurs appareils ? Pouvez-vous ensuite les imaginer vous traitant de criminel parce que vous avez modifié le logiciel de l'appareil pour les empêcher de prendre vos photos ?
Et tout de suite, dit comme ça, ça remet les choses en perspective. Une bonne partie de ces conditions d'utilisation est liée à la lutte contre le piratage, véritable violon d'Ingres de Nintendo, mais la firme est probablement allée un peu loin.