Suite à la publication des indicateurs des résultats des lycées 2010, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel en a profité pour exprimer son souhait de voir entrer le jeu vidéo comme matière facultative dans les lycées de France. Il déclare en effet :
Il est grand temps que le jeu vidéo entre dans l'enseignement de nos jeunes. Le domaine des loisirs interactifs est en effet devenu une composante importante de la vie quotidienne de millions de Français. Cet enseignement aura pour but d'apprendre aux lycéens l'histoire des jeux vidéo, mais aussi de les familiariser avec le maniement des logiciels et des accessoires ludiques.
Pour pouvoir assurer cet objectif, la première étape est de former des professeurs de jeu vidéo. Pour cela, tout professeur volontaire et qui "aurait déjà une pratique régulière de ce loisir" est invité à se faire connaître au Rectorat dont il dépend. S'il réussit le concours qui sera organisé au début du mois de juin, il pourra ensuite suivre une formation de 3 semaines dans un IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). Ce n'est qu'après cette formation qu'il pourra enseigner les jeux vidéo dans les lycées. En clair, le professeur de jeu vidéo pourrait aussi bien être un professeur d'histoire, qu'un professeur de mathématiques, de géographie ou d'arts plastiques. Le programme des enseignements est en cours d'élaboration mais il serait articulé autour de deux thématiques :
- De Pong à Call of Duty : formation théorique sur l'histoire des jeux vidéo sur le plan logiciel et matériel.
- Le gameplay au coeur du jeu : formation pratique sur la prise en main concrète des styles majeurs du jeu vidéo (le ministère donne déjà l'exemple de Starcraft 2 pour les STR et de Need for Speed pour les jeux de courses, mais on ne sait pas exactement de quel volet de la série il est question)
Les premières formations des professeurs volontaires auront lieu au mois de juillet 2011. L'objectif pour le ministère est de "pouvoir proposer aux lycéens des cours de jeux vidéo dans 300 lycées dès la rentrée de septembre 2011". A ce propos, le syndicat SNUIPP déplore que ce nouvel enseignement soit mis en place "dans la précipitation la plus totale" et que "l'élaboration du programme n'ait pas été faite en concertation avec les syndicats de professeurs".