jeuxvideo.com > Diriez-vous que le jeu que vous nous avez présenté soit encore un Sim City ?
Daniel Alioto : Indéniablement. Cette version met toujours en avant la construction d'une ville. Nous voulions retourner au coeur du principe de Sim City en offrant aux joueurs la possibilité de créer la ville qu'ils désirent. Par la même, nous tenons une promesse que Sim City avait faite il y a longtemps, à savoir permettre aux joueurs de construire différents types de villes. Donc, pour moi c'est clair, Societies est bien un Sim City.
jeuxvideo.com > Par conséquent, avez-vous gardé des éléments spécifiques des premiers Sim City ?
Daniel Alioto : Je pense que nous avons avant tout gardé notre expertise en matière de "city-builders" ainsi que d'autres choses comme les catastrophes. Mais, par-dessus tout, nous avons conservé la philosophie de Sim City qui est de permettre à quelqu'un de se distraire en fondant et en faisant évoluer sa ville. Je pense vraiment que nous avons gardé tous les éléments qui ont séduit tant de fans de cette série durant des années.
jeuxvideo.com > Selon vous, Societies est-il un titre pour joueurs occasionnels ou pour joueurs chevronnés ?
Daniel Alioto : Je dirais qu'il s'adresse aux deux catégories. Notre but était de faire quelque chose de très intuitif afin que les gens puissent aborder et faire leurs premiers pas dans le jeu facilement. D'un autre côté, nous voulions qu'il soit possible d'y jouer de différentes manières. Reste à savoir ce que vous voulez faire. Si vous êtes plutôt un joueur occasionnel qui cherche juste à construire une ville jolie à regarder sans s'occuper des détails, vous pouvez le faire. Si, au contraire, vous êtes un fan qui a fait tous les Sim City, qui sait optimiser ses actions et s'occuper de la structure de sa ville en gardant toujours un oeil sur les capacités des différents bâtiments, des relations des habitants entre eux, c'est possible aussi. Il faut savoir que le jeu ne se joue pas de la même manière selon le type de ville que vous voulez créer. Il y a beaucoup de détails qui diffèrent. Il y a donc de quoi satisfaire tout le monde.
jeuxvideo.com > Apparemment, il n'y a pas de multijoueur...
Daniel Alioto : En effet, tout simplement parce que ce n'est pas un jeu qui se prête au multijoueur. D'un autre côté, nous savons qu'il y aura une communauté en ligne autour de ce jeu qui permettra aux joueurs de s'échanger des fichiers de sauvegarde et plein d'autres choses. Il sera donc possible de partager son expérience avec les autres mais pas dans le cadre d'une partie en multi.
jeuxvideo.com > Y a-t-il une limite morale que vous ne voulez pas franchir ? Par exemple, on ne croise dans les rues des villes qu'on construit ni dealers, ni prostituées, même quand la criminalité est en hausse.
Daniel Alioto : C'est vrai. Cela s'explique par le fait que nous devons nous assurer que le jeu reste accessible au plus grand nombre. De plus, il est hors de question pour nous de poser une sorte de jugement moral ou politique. D'un autre côté, soyez certain que, jusqu'à une certain limite, nous offrons vraiment aux joueurs l'occasion de faire ce qu'ils veulent et de pouvoir exprimer leur créativité, quelle qu'elle soit.
jeuxvideo.com > Diriez-vous que Societies soit lié d'une manière ou d'une autre à l'univers des Sims, mis à par les faits que les deux jeux soient édités par Electronic Arts et qu'ils utilisent la même monnaie ?
Daniel Alioto : Pas vraiment, non. Comme vous l'avez fait remarquer, on retrouve le Simoleans et on peut imaginer que ce sont des Sims qui vivent dans les villes qu'on construit dans Societies mais ce n'est vraiment pas un jeu Sims. Il faut savoir que dans ce nouvel opus, les Sims sont un peu plus détaillés et offrent des côtés bien plus en phase avec la manière de faire du joueur. Mais le jeu reste vraiment concentré sur la construction.
jeuxvideo.com > Pensez-vous que les Sim City précédents étaient un peu ennuyeux ?
Daniel Alioto : Personnellement, je les ai vraiment appréciés. Il y a ceux qui les ont trouvés très amusants, ceux qui ont pensé le contraire. Alors que la série évoluait, nous nous sommes rendus compte que nous ne visions qu'un certain type de joueurs, c'est-à-dire des fans hardcore qui n'aimaient jouer que d'une certaine manière. C'est pour cela que nous avons fait un effort pour nous adresser à une audience plus large sans pour autant oublier ces joueurs qui constituaient le noyau dur du public de la série.
jeuxvideo.com > Mais peut-on dire que Societies possède un côté "jeu" plus marqué que celui des précédents Sim City ?
Daniel Alioto : C'est indubitablement un jeu différent par rapport aux Sim City précédents et c'est, je l'espère, un titre que davantage de joueurs vont apprécier.
jeuxvideo.com > Les villes qu'on construit dans Societies montrent-elles la vraie nature du joueur aux commandes ?
Daniel Alioto : Oui. Pour moi, c'est un peu comme un test de Rorshach, ces dessins constitués de tâches symétriques qu'on montre à des patients en psychiatrie. Il est certain qu'en observant le genre de ville que vous voulez créer, vous allez vous rendre compte que vous restez dans premier temps toujours dans le même registre et que vous répétez encore et encore. Ensuite, vous réalisez que vous pouvez explorer le jeu et apprendre à faire un autre type de ville. Il est intéressant de regarder les gens qui débutent parce que cela permet d'avoir un aperçu de leur état d'esprit d'après la ville qu'ils essaient de construire.
jeuxvideo.com > Pour l'instant, Societies est réservé au PC. Envisagez-vous de l'adapter sur console ?
Daniel Alioto : Effectivement, pour l'instant, Societies n'est destiné qu'au PC. A l'heure actuelle, nous n'avons rien à annoncer, aucun projet de l'adapter sur d'autres plates-formes, ce qui ne signifie pas que ce soit totalement hors de question.
jeuxvideo.com > merci, M. Alioto
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