Après deux rendez-vous manqués la semaine dernière (lors du Microsoft Games Day puis lors de l'événement Meet the makers organisé à Londres par EA), c'est enfin dans les locaux parisiens de nVidia que nous avons pu mettre la main sur une version jouable de Crysis. Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que ce FPS très attendu est signé par Crytek, l'équipe allemande à laquelle on doit déjà le réputé FarCry. Sachez également que cette session de "hand on" réunissait une bonne partie de la presse spécialisée et qu'elle s'est déroulée sur une portion de carte qui ne devrait pas figurer dans la version finale du jeu : un village de masures en tôle ondulée envahi par l'armée coréenne. Précisons enfin que Crysis était installé sur une bête de course : un PC équipé d'un processeur Quad Core, d'une carte vidéo Gforce 8800 et de 2 gigas de RAM. Il est clair que ce n'est pas encore la machine de M. Toutlemonde...
La mention de la présence de nos estimés confrères n'est pas anodine. En effet, elle permet d'expliquer que chacun y est allé de sa propre méthode pour éliminer les adversaires. Si l'un joue la carte de la furtivité et s'est évertué à abattre les soldats coréens d'une balle dans la tête sans se faire repérer, le suivant la joue bulldozer. Aussi discret qu'une fanfare ska, il débarque en courant, s'empare du fusil à pompe et abat ses ennemis à courte distance. Crysis démontre là sa flexibilité. Il en fait même un élement essentiel de son principe puisque nous avons pu goûter aux capacités de la fameuse Nanosuit. Cette combinaison vous permet d'opter entre des améliorations de la force, de la rapidité, de la discrétion ou de la protection du personnage. D'une situation à l'autre, on choisit par exemple d'être fort pour pouvoir sauter du sol sur le toit d'une des baraques ou d'être capable de lancer des caisses sur un hélico qui passe par là. L'augmentation du blindage permet d'essuyer des tirs nourris et, en mode rapide, vous plantez-là vos adversaires pour rejoindre un abri en quelques secondes. Et selon les personnes chargées de nous présenter Crysis, en mode camouflé, on peut approcher discrètement des soldats adverses pour les éliminer d'un coup puissant obtenu en activant le boost musculaire de la combinaison, évitant ainsi un coup de feu trop révélateur.
Au niveau de l'intelligence artificielle, le bon côtoie le perfectible. Dès qu'on commence à tirer de manière flagrante, les soldats se servent de l'environnement pour progresser en restant au maximum à l'abri. Ils travaillent ensemble et réduisent d'autant les chances de vous laisser échapper. D'un autre côté, si on en abat un de manière discrète, ses petits copains vont arriver pour voir si de l'aspirine pourrait guérir ses maux de tête et on peut se les offrir comme à la parade. Pas très réaliste, mais il y a pire. Un mirador surplombant le village, nous avons décidé d'y monter. Et là, nous ne pouvons que remercier le planton de service qui a eu la courtoisie de nous attendre sagement en nous tournant le dos. Toujours dans le même registre, celui des doléances, signalons que l'hélicoptère qui intervient de manière scriptée dès qu'on a nettoyé toutes les troupes à pied évitait bien trop facilement les roquettes qu'on pouvait lui lancer. Le seul moyen de l'abattre restait les armes de petit calibre ou l'utilisation de la mitrailleuse montée sur une jeep garée au centre du village. D'ailleurs, cela nous a permis de constater que les dégâts étaient localisés. Ainsi, on avait plus de chance d'abattre l'hélico rapidement en tentant d'atteindre ses paniers de roquettes ou en concentrant les tirs autour des zones où se trouvaient les rotors. Ajoutons également que les remarques négatives que nous formulons ici ne sont motivées que par le jeu dans l'état où nous l'avons vu lors de cette présentation. Nous sommes certains que ces défauts seront corrigés d'ici la sortie.
Puisqu'on en parle, nous terminerons ce premier rapport sur une mauvaise et une excellente nouvelle. Tout d'abord, les responsables de la présentation nous ont précisé que Crysis devrait sortir entre la fin de l'été voire le début de l'automne. L'attente va nous paraître interminable. En revanche, les rumeurs selon lesquelles Crysis ne serait jouable que sous Vista parce qu'il ne serait compatible qu'avec DirectX 10 seraient fausses. En effet, selon les mêmes personnes, ce jeu pourra également fonctionner avec DirectX 9, donc sur Windows XP.
- Site officiel de Crytek