Keanu Reeves est-il un surhomme ? Celui qu’on surnomme le Messie Pop est en passe de le devenir grâce à un rôle aussi physique que mutique qui a relancé sa carrière dans les années 2010. John Wick aka le Baba Yaga est capable de prouesses hors du commun, toutes réalisées par l’acteur canadien, et cette anecdote témoigne dans ce sens.
L’effet “John Wick”
La franchise John Wick compte actuellement quatres épisodes principaux auxquels il convient de rajouter la série spin-off The Continental : From the World of John Wick ainsi que John Wick Presents : Ballerina. Dans ce film avec Ana de Armas en tête d’affiche et qui fut repoussé à juin 2025, Keanu Reeves y reprend son rôle iconique le temps d’une apparition qui devrait ravir les fans du tueur le plus létale du 7e Art. On y suit la quête de vengeance d’une ballerine le temps d’une épopée situant son intrigue entre John wick : Parabellum et John Wick : Chapitre 4.
Mais revenons à la saga principale et à son impact sur Keanu Reeves qui pour les besoins d’un tel rôle s‘est entraîné sans relâche aux arts martiaux, au maniement des armes et à l’art de la cascade. A chaque nouvel épisode, le Messie Pop fait montre d’un talent hors du commun pour donner et recevoir lors de séquences d’action rarement projetées sur grand écran (du moins en occident). Cette maîtrise technique est l'œuvre du réalisateur Chad Stahelski, de ses équipes, de Keanu Reeves et de ses partenaires qui lui donnent la “réplique”. Et c'est cette expérience acquise sur les tournage de la saga John Wick qui a sauvé Matrix Resurrections réalisé par Lana Wachowski d'un triste sort.
La résurrection de la matrice
Que les choses soient claires. Matrix Resurrections n’aurait jamais vu le jour, et encore moins au cinéma, si Keanu Reeves n’était pas devenu l’artiste martial et le cascadeur accompli qu’il est aujourd’hui. Et cela, il le doit en grande partie à la série John Wick. Ce ne sont ni plus ni moins que les enseignements appris pendant et entre les tournages qui l’ont transformé en “machine de guerre”, et ce fut nécessaire pour sauver le film de Lana Wachowski d’une sortie en catimini sur HBO Max, voire d’une annulation.
La franchise Matrix s’est toujours démarquée par sa capacité à se dépasser et à offrir aux spectateurs du jamais vu en matière d’action et de cascades. Le Bullet Time fut intronisé par les sœurs Wachowski dans The Matrix et nombreuses sont les séquences devenues aujourd’hui cultes, que ce soit la course-poursuite dans Reloaded ou encore l’attaque de Sion dans Revolution. L’une des scènes clés de Resurrections consistait à faire sauter Keanu Reeves et Carrie-Anne Moss du haut d’un immeuble, mais les compagnies d’assurance refusaient catégoriquement. J.D. Schwalm (le superviseur des effets spéciaux) est revenu pour nos confrères de https://www.slashfilm.com/777120/the-matrix-resurrections-spectacular-ending-jump-almost-didnt-get-filmed/ Film] sur ce moment qui aurait pu mettre un terme à la quatrième aventure estampillées Matrix avant même sa sortie.
Le moment le plus éprouvant a été celui où ils ont sauté du haut de l'immeuble. Nous avons filmé le saut le matin comme dernier plan de la journée après avoir tourné toute la nuit. Mais le soir du saut, nous avons appris que nous n'allions pas le faire. Le studio et la compagnie d'assurance, entre autres, n'allaient pas autoriser les acteurs à monter sur la plate-forme. Nous étions au pied du mur et finalement quelqu'un s'est présenté, a donné le feu vert et cela s'est fait le jour même. C'était assez intense. - J.D. Schwalm (superviseur des effets spéciaux - Matrix Resurrections)
Finalement, la séquence fut tournée, les frileux étant rassurés par l’expérience acquise sur les films John Wick par Keanu Reeves. Neo a ainsi sauvé Matrix Resurrections en montant sur ladite plateforme et en sautant de cet immeuble pour offrir aux fans un instant cinématographique en apesanteur. Lana Wachowski abonde dans ce sens avec son approche “réelle” de la réalisation et sa volonté de voir les acteurs se donner corps et âme. Ce sont les vrais acteurs qui sautent, et non des doublures.