James Cameron a beau avoir réalisé moins de dix films dans sa carrière, on ne peut pas dire qu’il se soit épargné le moindre risque. Au-delà des budgets monstrueux dont il se sert pour mettre en forme ses ambitions, James Cameron tente parfois des coups de poker, comme avec ce film de science-fiction incontournable qu’il avoue lui-même ne pas avoir écrit de manière intelligente.
James Cameron, l’homme qui prend le risque d’exploser ses budgets de films
Parfois, dans la vie, il faut savoir prendre des risques. Durant la sienne, James Cameron en a pris plus d’un, notamment lors du tournage de ses films. On se souvient que l’un d’entre eux avait failli lui coûter la vie, à l’époque ! Ici, ce n’est pas tant un risque humain qu’un risque financier qu’a pris James Cameron. On le sait, le cinéaste canadien réalise peu mais, quasiment à chaque fois, cela produit un résultat spectaculaire : Terminator 1 et 2, Titanic et, surtout Avatar et Avatar : La Voie de l’eau ! Bref, en quelques longs-métrages et en plus de 40 ans de cinéma, James Cameron a révolutionné notre imaginaire, preuve que le risque paie.
Pour y parvenir, le réalisateur ne lésine pas sur les moyens et explose à chaque fois ses budgets de production, ce qui donne des sueurs froides aux sociétés qui l’épaulent sur ses projets. 102 millions pour Terminator 2, 115 pour True Lies et 200 pour Titanic. Néanmoins, le film avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet n’est pas sa création la plus onéreuse. Il s’agit bien évidemment d’Avatar, film ayant coûté la bagatelle de 237 millions de dollars. En l’occurrence, si les dépenses sont toujours plus astronomiques, c’est parce que James Cameron a voulu en faire son chef-d’œuvre. Le plus fou, c’est qu’il a réussi, même s’il juge que son approche n’était pas vraiment intelligente.
Le réalisateur de Titanic trouve qu’il n’a pas écrit Avatar de manière intelligente
Il y a quelques mois de cela, un peu avant la sortie d’Avatar : La Voie de l’eau, James Cameron s’est entretenu auprès du magazine GQ pour évoquer certains de ses plus grands films, dont le premier volet de la saga Avatar sorti en 2009. Lorsque l’on se trouve en face d’un cinéaste ayant réussi à mener d’une main de maître la réalisation d’un film à près de 250 millions de dollars de budget, on rêve de savoir comment celui-ci a abordé ce processus. D’autant plus quand on sait que Avatar a réussi à multiplier son rendement par dix avec des recettes globales au box-office qui frôlent les trois milliards de dollars.
Au-delà de se faire mousser pour cette réussite faramineuse, James Cameron pose tout de même un regard critique sur son approche créative, n’ayant pas peur de dire qu’elle n’était pas vraiment intelligente. Souhaitant rendre son chef-d’œuvre magistral afin qu’il soit aimé du plus grand nombre, le cinéaste y a insufflé toutes les idées qui lui sont passées par la tête. « J’y ai mis tout ce que j’avais (...) J’ai écrit Avatar et y ai jeté toutes les idées cool que j’avais comme si c’était le siphon d’un évier », résume-t-il au micro de GQ. Certes, ce n’était peut-être pas le plus judicieux mais ce risque de produire un film fourre-tout a très largement payé compte tenu de la réception du public pour le premier volet (ainsi que le second).