Final Fantasy VII : Rebirth est sans aucun doute le prochain titre le plus attendu de la saga. Sous la lumière de nombreux projecteurs, la suite de Final Fantasy VII : Remake a désormais une date de sortie et a fait la part belle aux mini-jeux. Pourquoi un tel retour ? Le réalisateur Hamaguchi l'explique avec des propos que l'on peut rapidement opposer à ceux de Hiroshi Takai, réalisateur de Final Fantasy XVI.
FF7 Rebirth, le prochain épisode de Final Fantasy très attendu
Si certains joueurs ont pu être déçu par Final Fantasy XVI (sorti en exclusivité sur PlayStation 5 le 22 juin dernier, on le rappelle), ils peuvent être enthousiastes en regardant le futur. C’est grâce au Tokyo Game Show qui s’est déroulé la semaine dernière que l’on peut regarder le verre à moitié plein, notamment au sujet de la saga Final Fantasy et plus particulièrement de l’épisode VII. Final Fantasy VII : Ever Crisis, épisode spécial compilant toutes les productions liées l’univers du 7, arrive sur Steam.
Mais c’est bien sûr Final Fantasy VII : Rebirth qui mobilise le plus le regard des spectateurs. C’est, légèrement en amont du TGS, que Square Enix a décidé de dévoiler la date de sortie avec une bande-annonce époustouflante. Puis une version de démonstration jouable a pu enchanter les chanceux se trouvant du côté du salon tokyoïte. La bande-annonce et la démo ont, à ce sujet, mis en avant la présence de mini-jeux. Quelque chose d’incontournable selon son réalisateur Naoki Hamaguchi.
Final Fantasy 7 Rebirth : la raison du retour des min-jeux
Dans la foulée du Tokyo Game Show, les équipes derrière Final Fantasy VII : Rebirth semblent jouer le jeu des interviews. Dans un entretien accordé au média japonais Den Fami Nico, Naoki Hamaguchi indique que l’insertion de mini-jeux est primordial par rapport à l’épisode original :
Laisser suffisamment d'espace pour s'immerger dans des choses au-delà de l'histoire principale permet d'absorber l'atmosphère du FF7 original. Et c'est l'un des objectifs de Rebirth.
Mais pourquoi y revenir maintenant ? Cette fois-ci, c’est le producteur Yoshinori Kitase qui pousse plus loin l’explication. D’abord parus sur Super Nintendo et PlayStation 1, les graphismes en pixel-art un peu old school se mariaient bien avec l’extravagance de ces mini-jeux. Les années passèrent et avec elles, les consoles de jeux vidéo ont évolué vers le photo-réalisme de leurs jeux. Difficile donc de conjuguer le certain sérieux de la direction artistique avec des mini-jeux qui feraient hors du temps.
Final Fantasy : une identité en mouvement constant
À traduire les propos de Kitase et de Hamaguchi, l’intérêt de Rebirth réside donc dans deux aspects. Autant dans sa modernité avec un monde complètement refait que dans l’aura old-school qu’il dégage en étant le remake d’un jeu sorti en 1997. Il faut dire que c’est vraiment Final Fantasy 7 qui lance l’insertion de mini-jeux dans la saga, avec entre autres les exercices de musculation de Tifa, le Fort-Condor ou encore la course de Chocobos. Final Fantasy 8 et Final Fantasy 9 poursuivent avec leurs jeux de cartes respectifs (Triple Triad et Tetra Master) avant que Final Fantasy 10 ne propose le Blitzball : une espèce de football sous-marin.
Depuis, les mini-jeux se font rares. S’il y a bien la pêche ou les courses de Chocobo dans Final Fantasy XV, ce n’est pas non plus la fête foraine. Un constat que l’on observe encore plus dans Final Fantasy 16 : les activités annexes sont souvent décriées pour leur vacuité et il n’y a simplement pas le moindre mini-jeu. Une absence volontaire. Le réalisateur du jeu Hiroshi Takai, lors d’une interview accordée à IGN en début d’année en parle :
Je ne peux pas imaginer qu'un protagoniste au destin si dur et qui a l'impression d'avoir perdu son humanité ait envie de jouer à un jeu de réflexion qui ne correspond pas à ses objectifs, ou de se détendre en allant pêcher.
On ne peut donc s’empêcher que les déclarations de Kitase et Hamaguchi sont une petite pique à l’idée que se fait Takai de Final Fantasy. Elles renvoient en tout cas à celle tenue par Hironobu Sakaguchi, le créateur de Final Fantasy, lors d’une interview accordée au magazine japonais Famitsu. Interpellé sur ce qu’était Final Fantasy, il a alors répondu :
Avec Final Fantasy V, Kitase et moi avons essayé de changer Final Fantasy et nous n'avons pas retenu nos idées. Même si nous nous étions vidés, nous aurions déversé autant d'idées que possible la fois suivante et nous aurions tout changé. En gros, "tant que la fenêtre bleue est là, vous pouvez faire tout ce que vous voulez.
De quoi alimenter, encore une fois, le débat sur la réelle nature de Final Fantasy au moins jusqu’à la sortie de Final Fantasy VII : Rebirth. L’exclusivité PlayStation 5 est attendue le 29 février 2024.
