Le jeu vidéo évolue, s'améliore et innove …enfin c’est que certains pourraient penser. Dans ce nouveau JV Débat, nous nous demanderons si finalement, c'était pas mieux avant ?
C'était mieux avant !
Le jeu vidéo moderne manque de créativité et d’initiative. On ne compte plus les remakes, les remasters ou les portages, sans réelles idées neuves. Et quand on attend le gros jeu de l’année, il y a énormément de chance que ce soit une suite d’une saga déjà très appréciée. Autre point, à l’époque dans les magasins, on se laissait guider par notre instinct et on lisait la description. Aujourd’hui, nos avis sont influencés par les sites d’agrégations en ligne comme Metacritic. Le score des logiciels nous impacte beaucoup plus que leurs contenus et l’on manque bêtement certaines expériences à cause d'un 80/100. Une fois le jeu en notre possession, on s’émerveille de la jaquette, des magazines qui en parlaient ou du futur déballage, ce qui n’est plus possible avec le dématérialisé. On consomme le jeu vidéo comme Netflix, sans avoir le temps d’apprécier les titres. On vous l’explique dans le débat en haut de l’article.
Certainement pas !
La philosophie de l’industrie du jeu vidéo a beaucoup changé. Avant les softs n’avaient pas de mises à jour, ils étaient vendus en l’état pour le meilleur ou pour le pire. Les joueurs n’avaient pas la possibilité de s’exprimer et devaient faire avec les défauts. Aujourd’hui, on peut s’insurger devant un produit mal fini et réclamer des patchs, un remboursement et exiger mieux la prochaine fois. L’avantage de nos jours, c’est également le catalogue énorme qui nous est présenté qui permet de tester de nombreux titres et de passer à autre chose en cas de déception. De plus à l’époque, jouer c’était cher, alors que les offres actuelles s’adaptent à tous les budgets. Si les utilisateurs sont à présent beaucoup plus exigeants, ils sont aussi beaucoup plus attentifs aux problèmes de l’industrie. Grâce à eux, les questions de crunch, de harcèlement ou de mauvaises conditions de travail sont exposées au grand public. Avant tout, les événements malheureux se déroulaient dans l’indifférence.