Dans ce nouvel épisode de JV Legends, nous vous emmenons dans l’un des univers de Rockstar Games avec Red Dead Redemption II. Ce jeu, qui a marqué l'industrie du jeu vidéo, a su transcender son format afin de proposer une aventure ultra-réaliste. En nous intéressant à ses coulisses, nous nous rendons vite compte qu’une obsession était au cœur de son développement : celle du détail.
Sommaire
- La richesse d’un univers
- Une maîtrise bluffante
La richesse d’un univers
La qualité principale qui fait le charme de Red Dead Redemption II est sa dévotion envers la retransmission du réel. Cet aspect se décline en plusieurs points. D’un côté, il faut souligner la grande attention donnée aux PNJ. Avec un doublage mobilisant 1200 acteurs différents pour 2200 jours de tournage, ces derniers nous présentent un beau panel de ce qu’est la nature humaine. D’un autre côté, cet ultra-réalisme intervient dans le gameplay.
La physique du jeu est bluffante. Chaque animation, aussi insignifiante soit-elle, est réalisée avec minutie. Contrairement à Grand Theft Auto V, le studio a mis un point d’honneur à imposer les limites du réel au joueur. Ainsi, il n’est pas possible de semer le chaos partout dans la map. Puisque les primes seront là pour vous rappeler vos méfaits. Et par la même occasion, grignoter votre porte-monnaie. Les imprévus que l’on peut expérimenter durant l’aventure renforcent la sensation de réalité. Le jeu insinue qu’il a toujours un coup d’avance sur nous. De bons points certes, mais qui peuvent frustrer. Certains gamers y voyant un manque de fun dans l’expérience de jeu, troqué pour une réalité trop oppressante. Le jeu est donc susceptible de ne pas être compris de tous.
Rendre vivant un univers aussi vaste que celui de Red Dead Redemption II exige naturellement un budget colossal. Ainsi, ce n’est pas moins de 550 millions de dollars qui ont été requis pour le développement du jeu. Une somme justifiée par les 300 000 animations et les 500 000 lignes de dialogue conçues pour l'occasion. Les créateurs du jeu disent fièrement que l’équipe a pu travailler 100 heures par semaine, et ce à plusieurs reprises sur la dernière année de production. Néanmoins, notre société est de plus en plus sensible aux questions du bien-être de l'employé, et de sa quantité de travail. Alors oui, le souci du détail est valorisé. Oui, nous avons un bijou à la fin. Mais ce résultat vaut-il réellement le coup à ce prix-là ?
Une maîtrise bluffante
Red Dead Redemption II a su maîtriser les aspects les plus importants. Premièrement, l’écriture. Au-delà du récit de la rédemption d’Arthur Morgan, nous sommes le témoin des derniers moments d’une bande, dont les liens entre ses membres s'estompent. Le script final compte d’ailleurs 2000 pages… rien que pour la quête principale ! Alors si nous parlons de l’intégralité du jeu, les pages de scripts atteignent environ 2 mètres 50. L’ambition du studio était si grande qu’ils ont dû couper plus de 5 heures de quêtes. Pour illustrer cette belle narration, rien de mieux qu’un environnement à couper le souffle.
Entre les forêts, où les rayons du soleil se faufilent à travers les arbres, les sommets engloutis par la neige ou le décor tropical de Guarma, tout est pensé minutieusement pour faire voyager le joueur. Pour accompagner l'orchestre, des détails comme la pilosité faciale d’Arthur qui se développe à mesure de nos périples, afin de nous rendre compte du chemin parcouru entre deux passages chez le barber. Tout comme la relation que nous devons entretenir avec notre cheval, à mesure que l'on s'occupe de lui. Vous l'aurez deviné, l'expression "le diable se trouve dans les détails" convient parfaitement à Red Dead Redemption II. Chacun d'eux contribuent à un ensemble, où le moindre élément permet de mettre en valeur le suivant. Dans tous les aspects, Rockstar a su montrer sa grande expertise.
- Nous vous donnons rendez-vous sur le JV Legends d’au-dessus, où le sujet est approfondi.