Terminator, une franchise sur le déclin depuis de nombreuses années

James Cameron est un réalisateur occupé. derrière la caméra pour deux des trois plus gros succès du Box-office mondial, il doit maintenant faire d'Avatar : La Voie de l'Eau l'un des plus grands succès du cinéma, et dépasser les 2 milliards de dollars au Box-office. C'est bien parti, puisque le film a généré 850 millions de dollars en 10 jours. De quoi espérer atteindre l'objectif si la fréaquentation ne s'effondre pas. De toute façon, Avatar 3 est déjà tourné, et on devrait retrouver les Na'vi dès 2024, toujours au cinéma.

En attendant, il y a une autre licence qui revient dans le discours du réalisateur, et il s'agit de Terminator. Née en 1984, la licence est devenue culte avec la sortie de Terminator 2 : Le Jugement Dernier en 1991, avant de commencer à perdre de la vitesse dès le troisième opus, sorti au cinéma en 2003. Avec les autres films, Terminator Renaissance (2009), Terminator Genisys (2015) et Terminator Dark Fate (2019), la licence a exploré d'autres chronologies, mais a peiné à renouveler l'intérêt des fans.

Le dernier film en date, qui fait revenir Linda Hamilton, a été un échec critique et commercial avec 261 millions de dollars générés pour un budget de 185 millions. Cet échec, James Cameron l'assumait il y a quelques jours, expliquant qu'il a forcé pour qu'Arnold Schwarzenegger soit de la partie. Une envie qui a créé des tension avec Tim Miller, le réalisateur du film, qui de son côté voulu faire revenir Linda Hamilton.

Tim voulait Linda (Hamilton). Le film aurait pu survivre au retour de Linda ainsi qu'à celui d'Arnold. Mais quand vous mettez les deux ensemble, elle ayant 60 ans et lui plus de 70, ce n'est plus votre film Terminator. Ce n'est même pas celui de votre père. C'est le Terminator de votre grand-père. On ne l'a pas compris. On aimé notre histoire, on pensait que c'était une bonne idée de produire une suite directe de Terminator 2. Mais en 91, le jeune public d'aujourd'hui n'était pas né. Il n'était même pas né en 2000... On a été myopes. On était shootés à notre propre came. C'est la leçon à retenir.

Vers un reboot de la dernière chance pour Terminator ?

Pourtant, James Cameron n'en a peut-être pas terminé avec Terminator. Au cours du podcast Smartless, le réalisateur a évoqué la franchise au moment de parler de l'intelligence artificielle et de la manière dont elle pourrait être utile au cinéma :

Les films Avatar parlent de l’environnement. Rien à voir avec l’intelligence artificielle. Si je devais faire un autre film Terminator et que j’essayais de relancer cette franchise à nouveau, ce qui est en discussion – mais rien n’a été encore décidé -, je me focaliserais bien plus sur le côté intelligence artificielle plutôt que sur de méchants robots devenus fous.

On est loin de la simple mention, puisque James Cameron évoque des discussions, qui ne demandent qu'à se concrétiser. Pour l'heure, il semble que la direction que souhaite donner Cameron à un potentiel retour de Terminator soit de se concentrer sur l'IA elle-même, sur Skynet, plutôt que sur le côté destructeur des robots. Comme il l'indique, rien n'a encore été signé et ce projet pourrait ne jamais voir le jour. Il y a quelques années, James Cameron avait pitché un 7e film, dans lequel une nouvelle timeline était créée pour permettre le retour du personnage de Grace.

Cependant, personne n'avait validé cette approche, et rien n'a été mis en production. Quoi qu'il en soit, le défi est de taille, car aussi culte soit-elle, la franchise a connu de plusieurs tentatives de relances, qui se sont conclues par un Terminator Dark Fate, suite directe de Terminator 2, plus que décevant. Les fans de la franchise qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux sont invariablement entre l'excitation et la crainte de voir les choses se répéter (ce qui est finalement très Terminator dans l'idée). Reste à voir si ce reboot se fera avec ou sans Arnold Schwarzenegger mais, au regard des déclarations faites, il est peut-être temps pour l'ancien gouverneur de Californie de dire au revoir à ce personnage.