Spécifications | |
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Compatibilité | Switch |
Type de connexion | Directe |
Boutons d’action | 2 |
Sticks analogiques | 1 |
Pad tactile | Non |
Vibrations | Non |
Batterie | Non |
Poids | 30 g sans câble |
Utilisation polyvalente des JoyCon oblige, la Nintendo Switch est née sans croix directionnelle, les quatres directions étant assurées par le stick analogiques ou par quatre boutons séparés. C’est là qu’intervient le D-Pad Controller de Hori, un module qui vient remplacer le JoyCon gauche en intégrant une croix directionnelle digne de ce nom. Mais le résultat est-il à la hauteur de nos attentes ?
Marchand | Prix |
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Amazon | Disponible au prix de 22,57€ |
Avec seulement 30 petits grammes sur la balance, ce D-Pad Controller est probablement l’accessoire le plus léger que nous ayons jamais testé. En effet, le JoyCon alternatif a beau partager les dimensions de l’original, à quelques demi-millimètres près, il est loin de faire le poids d’environ 50 grammes auquel nous nous attendions. Et si pour 20 grammes de différence l’équilibre de la Switch ne s’en retrouve pas vraiment modifié, c’est ce que représente cette perte de poids qui a un impact réel sur le gameplay. En effet, comme nous le regrettions pour le Split Pad Pro et pour l’ensemble des manettes pour Switch du fabricant Hori, ce qui manque cruellement à la fiche technique de ce D-Pad Controller tient en deux mots : vibrations et batterie.
Pas de vibrations, c’est certes gênant, même si on imagne pouvoir encore profiter de celles du JoyCon droit. Sauf que l'effet n'est pas génial. D'une part, la plupart des jeux font l’amalgame des deux modules, réduisant l’ensemble des fonctions à celles du module qui en fait le moins. Exit donc les vibrations dans Zelda : Breath Of The Wild , dans Mario Kart 8 Deluxe , dans Pokemon Epée et Bouclier , et dans la totalité des jeux que nous avons testés, à moins de les réactiver directement dans le menu de la console. Ensuite, des vibrations à droite et pas à gauche, ce n'est pas très agréable et on en vient finalement à la première solution : la désactivation totale.
L’absence de batterie a elle aussi un impact des plus importants sur les possibilités d’utilisation de l’accessoire. Si elle diminue très légèrement l’autonomie de la batterie, dans des proportions qui restent tout de même acceptables, elle empêche surtout toute utilisation du D-Pad Controller en tant que manette autonome. Pas question de l’utiliser avec une dragonne pour un deuxième joueur et impossible de s’en servir attaché avec le JoyCon droit au support fourni avec la console. Le seul et unique moyen de jouer avec ce D-Pad Controller, c’est lorsqu’il est collé à la console et alimenté en direct. Point.
Pour le reste, on est sur un résultat très proche de ce que propose le JoyCon. Le stick est placé au même endroit, offre un rendu similaire et même le moule de son chapeau semble identique. Idem avec le bouton “-”, qui correspond tout à fait à l’original. La forme des boutons de tranche est aussi semblable à ce que propose le JoyCon, avec toutefois un clic plus sec et une profondeur d’appui moindre. Cette différence est certes à l’avantage du D-Pad Controller, sauf qu’on se retrouve au final avec des boutons qui réagissent différemment à droite et à gauche, et ce déséquilibre peut être légèrement agaçant, particulièrement dans les jeux où la symétrie de ces touches est essentielle.
Enfin, il y a évidemment cette croix directionnelle en lieu et place des quatre boutons de directions. Une croix qui rappelle fortement celle de la Onyx pour PlayStation 4 ou du Split Pad Pro pour Switch, à la différence qu’ici les directions ne sont absolument pas marquées et qu’il est impossible de ressentir le passage d’une diagonale à l’autre. De plus nous regrettons une certaine mollesse dans le rebond couplée à un seuil de déclenchement plutôt élevé, qui fait que cette croix offre des sensations proches de celles du stick analogique … Mais bien loin de ce qu’on attendrait d’une croix directionnelle. A cela s’ajoute le placement de cette croix, trop bas pour que la position avec l’index sur les boutons de tranche soit confortable. Bien sûr on y gagne par rapport à un JoyCon gauche, mais le gain reste bien en dessous de ce que nous aurions pu espérer.
Malgré de fortes similitudes avec les JoyCon, le D-Pad Controller n’arrive pas à proposer une alternative sérieuse au modèle de Nintendo. En effet, à l’utiliser on perd les vibrations de la console, la symétrie des réactions des boutons de tranche, et surtout l’utilisation en mode TV ou table. La présence d’une croix directionnelle est certes un avantage pour le mode portable, mais il se fait au prix de trop nombreux compromis, avec en plus une ergonomie qui n’est pas convaincante et une croix qui ne remplit pas forcément bien son rôle. Malgré un tarif accessible à moins de 25 euros et une qualité de fabrication évidente, difficile donc de conseiller cet accessoire dont les performances sont loin d’être suffisantes.
Points forts
- Un niveau de fabrication et d’assemblage identique à celui des JoyCon
- On gagne une croix directionnelle à la place des boutons
Points faibles
- Sans batterie, le D-Pad Controller ne peut pas être autonome
- Pas de vibrations du tout
- Pas de gyroscope non plus, évidemment
- La croix est molle et imprécise
- Les boutons de tranche réagissent différemment de ceux des JoyCon
Malgré un tarif attractif et qui pourrait donner envie de remplacer son JoyCon gauche par cet accessoire, la perte de fonctionnalités liée à l’utilisation du D-pad Controller est énorme. Quant à ceux qui voudraient y gagner en ergonomie avec l’ajout d’une croix directionnelle, ils seront forcément déçu par le placement, le ressenti et la précision de cette dernière. L’intérêt est donc, dans tous les cas, très limité. Dommage car l'objet reste fonctionnel et bien fabriqué.