Spécifications | |
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Compatibilité | Switch, Windows, MacOs, Linux |
Type de connexion | Filaire USB |
Boutons d’action | 8 |
Sticks analogiques | 2 |
Pad tactile | Non |
Vibrations | Non |
Batterie | Non |
Poids | 220 g sans câble |
Aurions nous trouvé une manette digne de ce nom pour compléter notre Switch ? Un modèle certes filaire, mais qui offrirait les mêmes performances que le pad Pro de Nintendo, avec évidemment un prix beaucoup plus abordable ? C’est ce que nous vous proposons de vérifier avec le test de cette Afterglow Deluxe fabriquée par PDP.
Marchands | Prix |
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AMAZON | Disponible au prix de 29,95€ |
BOULANGER | Disponible au prix de 29,99€ |
FNAC | Disponible au prix de 32,89€ |
Elle a beau avoir une robe radicalement différente avec son plastique translucide, l’Afterglow Deluxe n’emprunte pas moins ses courbes au modèle Switch Pro Controller de Nintendo. Mêmes dimensions, au millimètre près, les deux manettes ne se différencient finalement que par des arêtes bien plus prononcées sur le modèle de DPD, avec en prime une demi-douzaine de vis bien visibles sous la coque. Au toucher, ce plastique quasi transparent est un peu plus collant, la faute à l’absence de texture en relief, et il devient progressivement plus glissant avec la sudation, sans que ça n’influence trop la prise en main. L’Afterglow affiche 220 grammes sur notre balance, contre 247 pour la manette de Nintendo, avec une différence tout de même notable de l’équilibre de ce poids, moins centré et plus vers l’arrière sur le modèle de DPD. Là encore, l’influence de cette différence sur le jeu est des plus légères.
L’Afterglow Deluxe se distingue pourtant du Pro Controller sur de nombreux points, à commencer par ses deux palettes sous la coque. En effet, un monobloc en plastique souple, amovible, ajoute deux touches supplémentaires auxquelles on peut assigner n’importe quelle autre fonction de touche de la manette. Le placement de ces palettes est correct, bien qu’inférieur à celui d’une Xbox Elite 2 , et le risque de déclencher leur action sans intention est faible, mais nous regrettons l’effet pivot créé par cette pièce de plastique : quand on appuie d’un côté, ça se ressent directement de l’autre, ce qui peut être gênant en jeu. PDP propose tout de même la possibilité de retirer cette double palette, sans outil, mais le trou laissé par l’absence de la pièce créé un inconfort plus important que celui de la pièce elle-même. Reste que sa configuration est des plus simples et des plus rapides, directement depuis la manette, par combinaison de touche.
Côté joysticks, l’Afterglow Deluxe propose des modèles proches de ceux de la manette de Nintendo au niveau de leur position, de leur forme ou de leur grip, avec tout de même une différence de hauteur de près de 1 millimètre au niveau de la tige. Ca paraît peu, mais le feeling en sort plutôt changé, puisqu’on gagne en précision ce que l’on perd en facilité de mouvements. Les mains d’adultes apprécieront, celles d’enfant un peu moins. De notre côté, nous constatons qu’après de longues heures de jeu, ces modèles de sticks nous ont apporté une entière satisfaction tant au niveau de la performance que du confort.
La croix directionnelle a beau ressembler à celle de Nintendo, son comportement est radicalement différent. Malgré une hauteur d’action comparable, les directions ne sont absolument pas marquées et l’on passe d’une horizontale à une diagonale sans s’en rendre compte. Cela génère quelques petits problèmes dans les menus et rend la croix difficilement exploitable en jeux de plateforme ou de combat. Dommage, car ce toucher très “fluide” est des plus agréables et il ne manque pas grand chose pour faire que ce modèle soit aussi performant.
Petite déception avec les boutons d’action en façade qui cumulent une hauteur de plateau trop élevée (comme sur le Switch Pro Controller), un seuil d’activation qui demande trop de pression et un ressort bien mollasson pour remettre la touche en position. Résultat, tout ça fait un peu quincaille, et manque de répondant dans l’action, en plus de ne pas être particulièrement agréable sous les doigts. Autre souci pour les habitués du pad Nintendo : le risque d’erreur puisque les touches Home et Capture, ainsi que + et - ont été simplement inversées, les dernières se retrouvant ici à l’intérieur, plus difficile d’accès.
Les boutons de tranche et gâchettes correspondent mieux à ce que l’on attendait d’eux. Bien que leur forme soit légèrement différente de la proposition de Nintendo, avec une proéminence plus importante, le ressenti, l’appui et le ressort de retour sont quasiment identiques. Evidemment, comme on est sur une manette Switch, il ne faut pas s’attendre à trouver là des gâchettes progressives, l’ensemble des quatre boutons étant de simples On/Off.
En termes de fonctions, l’Afterglow Deluxe apporte donc les palettes, mais aussi une connexion casque en mini-jack 3,5 mm avec contrôle du volume par combinaison de touches, ce qui est assez pratique. Malheureusement, ces ajouts s’accompagnent du retrait pur et simple du NFC, de la reconnaissance de mouvements, mais aussi des vibrations, l’emplacement réservé aux moteurs étant simplement rempli de poids pour conserver un certain équilibre. Nous pestons aussi de voir que la connexion filaire est assurée par un câble USB de 3 mètres avec une prise micro-USB cachée au fond d’une embase rendant le remplacement du câble quasi impossible, et alors même que tout l'environnement de la Switch est équipé de ports USB-C. Dommage.
Enfin, il est évident que PDP met en avant l’effet transparent de sa manette, avec l’ajout de 4 LEDs RGB interdépendantes réparties sur la carte électronique et parfaitement visibles une fois la manette en main. Grâce à la touche spéciale (placée à côté du stick droit), il est possible de faire varier l’intensité (jusqu’à l’éteindre), la couleur ou simplement de choisir l’effet de variation (entre un effet pulse, un enchaînement de couleurs ou des réactions aux sticks). C’est évidemment gadget, pas forcément très réussi d’un point de vue esthétique, mais ça fonctionne sans interférer avec la qualité générale du produit.
Au final, cette Afterglow Deluxe s’en sort moyennement bien. Son ergonomie est correcte, proche de celle de la Switch Pro Controller, ses sticks et boutons de tranche donnent parfaitement le change au modèle de Nintendo, mais plusieurs points gênants viennent ternir le tableau. D’abord les boutons principaux, trop gros et mous avec un point d’activation trop élevé. Ensuite la croix directionnelle trop floue malgré sa fluidité agréable. Enfin l’absence de fonctions telles que le gyroscope ou les vibrations, difficilement compensées par l’ajout de palettes assez mal intégrées. Seule la sortie audio est une vraie bonne surprise, avec notamment un système de contrôle agréable et efficace. Pour le reste, l’Afterglow Deluxe+ Audio est un gadget lumineux tout à fait correct, qui ne brille pas particulièrement en qualité de manette, même en prenant son prix autour de 35€ en compte.
Points forts
- Une prise en main très proche de celle du Switch pro Controller
- Des sticks hauts pour un vrai gain de précision
- Gâchettes et boutons de tranches efficaces et bien placés
- Port casque avec contrôle de volume intégré
- 3 mètres de câble
Points faibles
- Le plastique manque de texture aux poignées
- Pas de vibrations
- Pas de détection des mouvements
- Les boutons principaux sont mal calibrés
- Les touches annexes sont inversées
- La croix directionnelle est vraiment très floue
- Les palettes sur bascule ne sont pas pratiques
- Prise micro USB et câble difficile à changer
Elle brille, elle change de couleur et elle ressemble beaucoup au Switch Pro Controller de Nintendo, mais nous ne sommes pas vraiment en présence d’une bonne manette. Certes, elle n’a pas de gros défaut rédhibitoire et son port casque est intéressant, mais nous regrettons tout de même quelques carences en termes d’ergonomie et l’absence de fonctions importantes.