Spécifications | |
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Compatibilité | PS4, Windows |
Transducteurs | 2x50 mm |
Réponse en fréquence | 10Hz–20kHz |
Impédance | 32 Ohms |
Sensibilité | N.C |
Type microphone | Microphone Électrostatique Hypercardioïde |
Atténuation bruit micro | Passive |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Virtuel et simple surround |
Poids | 317 g sans câble |
Connexions disponibles | Sans fil propriétaire ou Mini-Jack 4 poles |
Fleuron de la gamme de casques d’HyperX, le Cloud Flight S entend porter la belle réputation de la marque au delà de la limitation des câbles. Une tâche assez difficile compte tenu du tarif plutôt élevé et des prestations en demi teinte de ce modèle pourtant prometteur.
Marchands | Prix |
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TOPACHAT | Disponible au prix de 149,90€ |
LDLC | Disponible au prix de 169,95€ |
AMAZON | Disponible au prix de 169,95€ |
Prometteur parce que dès les premières minutes on se sent entre de bonnes mains. Malgré un aspect qui manque un peu de classe, la faute principalement à des plastiques peu reluisants en surface et quelques défauts de finition, le Cloud Flight S tombe comme une évidence sur notre tête : un port équilibré, un serrage moyennement fort quelle que soit la taille du crâne, une certaine facilité à le régler, et des oreillettes confortables qui n’exagèrent pas côté molleton, même si elles proposent un simil-cuir un petit peu trop chaleureux. Avec un poids contrôlé à 317 grammes et un appui tête matelassé sous son arceau rigide, il allie le confort avec une tenue sécurisante mais jamais oppressante, ce qui en fait un modèle de choix pour les parties de longue durée. Sur ce point, nous n’avons rien à redire.
La charge du Cloud Flight S se fait de deux manières : avec le câble USB/Micro USB fourni, ou avec n’importe quel chargeur à induction compatible Qi, la norme la plus répandue, notamment dans le monde des smartphones. HyperX nous a d’ailleurs laissé en test sa propre base, le modèle ChargePlay vendu 70€ et proposant simultanément deux zones de charge. On y pose le casque sur l’oreillette qui contient la batterie et la charge peut alors commencer. Comptez 5 heures pour donner au Flight S tout son potentiel, à condition que rien ne soit venu le perturber pendant ce laps de temps, l’équilibre du casque dans cette position étant particulièrement précaire.
Une fois chargée, la batterie annoncée pour 30 heures d’autonomie tient ses promesses à mi-puissance, un niveau insuffisant pour la plupart des joueurs. Il faudra, pour réellement en profiter, monter le volume en 80% et 100%, réduisant l’utilisation à une vingtaine d’heures, avec toujours la possibilité d’utiliser le casque tout en le chargeant en filaire, si nécessaire.
La liaison sans fil se fait uniquement par le biais du dongle fourni, avec un format propriétaire. Nous apprécions sa portée réelle qui dépasse les 10 mètres, tout en regrettant qu’il n’y ait ni Bluetooth, ni aucun mode filaire : pas de liaison par l’USB et encore moins d’entrée/sortie en mini-jack pour élargir la compatibilité. Au final, le casque est compatible PC (Windows uniquement, nos tests avec Linux et Mac Os ayant révélé quelques soucis de synchronisation des horloges, avec un chat à 16k et un audio général en 48k) et PlayStation 4. Cette dernière plateforme ne profite néanmoins pas de l’ensemble des possibilités de la carte son USB, la gestion séparée de l’audio du jeu et du chat, la sortie en 7.1 vers le dongle, comme les 4 raccourcis de fonctions au niveau de l’oreillette gauche étant des exclusivités Windows permises par la présence d’un logiciel NGenuity encore en version Beta et manquant cruellement de fonctions essentielles.
Au niveau des oreilles, le Cloud Flight S manque un peu de puissance mais offre une reproduction équilibrée et plutôt agréable en jeu. Ca manque tout de même de précision dans les aigus, la faute à des hauts médiums un peu trop motivés, et les graves auraient mérité plus de présence, mais l’écoute n’est ni fatigante, ni décevante. L’isolation phonique étant assez élevée, on profite d’un effet de cloisonnement assez agréable qui profite à la belle ouverture de l’image stéréoscopique.
Le “7.1” est malheureusement beaucoup moins performant. Déjà, il ne se cache pas derrière le petit bouton griffé “7.1”, lequel ne fait que déclencher un effet surround non dynamique et peu intéressant. Pour aller le chercher, il faut dans Windows modifier le profil du casque pour révéler la vraie nature du dongle USB, avec ses 8 canaux. Dans ce cas, on profite certes d’un véritable 7.1 virtuel, mais avec un mixage qui n’a rien à envier au stéréo de la plupart des jeux. En général on y perd en précision des aigus, en réalisme des sons, pour gagner quelques effets de localisation assez exagérés. Bof, en jeu comme en film d’ailleurs.
Et c'est la grosse déception avec le microphone. Sa sonorité semble sortie tout droit d’une bouteille jetée à la mer. Les voix reproduites sont nasales, étouffées, avec un timbre qui n’est jamais respecté. On peut aussi relever quelques soucis de dynamique, le micro saturant très rapidement tant qu’il se positionne à une distance de 2 à 4 centimètres de la bouche, et manquent cruellement de nuances dès lors qu’on l’éloigne au delà. Pas très jouasse tout ça.
Au final, nous sommes évidemment déçus. Si le casque présente de belles qualités pour ce qui est du confort et de la tenue de tête, et même s’il nous satisfait pleinement en écoute stéréo, il se rate sur bon nombre de points. Son microphone est indigne, il manque globalement de puissance, son 7.1 est doublement insipide, sa compatibilité PlayStation 4 reste toute relative et son tarif, autour de 170 euros à l’heure d’écrire ses lignes, rend particulièrement indécent le niveau de finition qu’il offre. HyperX nous a clairement habitués à mieux.
Points forts
- Un casque confortable qui sait se faire oublier
- Une sonorité stéréo équilibrée et agréable
- 20 heures d’autonomie à pleine puissance
Points faibles
- Risque élevé de bascule quand il charge sans fil
- Le micro ne sonne pas bien du tout
- Une finition très plastique
- Le 7.1 qui ne sert à rien, le surround qui gâche le son
- Ca manque de puissance côté son
- Les contrôles sous les doigts qui demandent de l’habitude
- Pas de Bluetooth, pas de mode filaire
- Chat et jeu ne sont pas indépendants sur PS4
- Le logiciel encore en beta, 2 mois après la sortie du casque
- Un tarif beaucoup trop élevé
Le Cloud Flight S peine à nous convaincre malgré quelques qualités indéniables. On lui reproche essentiellement sa finition, la piètre qualité de son micro, ses fonctions 7.1 inutiles et sa compatibilité limitée sur PS4. Vu le tarif pratiqué, on aurait espéré beaucoup mieux.