Acer complète sa gamme de souris filaires avec un modèle sous la barre des 80€, équipé d’un capteur optique d’une précision de 16000 dpi. Et dans ce coeur de marché, difficile de se faire une place si l’on ne fait pas preuve d’excellence ou d’originalité. Deux points pour lesquels la Cestus 330 ne brille pas particulièrement.

Elle ne manque pas de lumière avec ses multiples zones d’éclairage RGB : une zone indépendante avec le logo de la gamme Predator sous la paume de la main, une autre en liseré à l’arrière de la souris, et une dernière qui s’étale autour de la molette, à l’avant, et jusque sur les côtés des clics principaux. De quoi donner un peu de caractère à un modèle qui se montre particulièrement basique au niveau de ses lignes et de ses textures. Sauf que côté logiciel, on n’a pas vraiment la main pour faire ce que l’on veut de ces 3 LEDs, seule celle à l’arrière étant paramétrable par l'utilisateur, les deux autres étant automatiquement attribuées au preset et à la définition du capteur en cours.

Le logiciel qui est d’ailleurs assez loin de ce que l’on est en droit d’attendre à ce tarif. Si la gestion du mapping reste particulièrement simple d’accès, du côté des macros on avance avec beaucoup moins de confiance, la faute à une interface poussive qui mène facilement à la perte de son réglage et qui propose des raccourcis peu adaptés au jeu vidéo. Déception aussi avec la gestion incomplète du RGB ou des profils, ou avec l’obligation d’avoir 5 niveaux de précision du capteur. Capteur PAW3335DB, généralement utilisé sur des modèles sans-fil, qui monte certes à 16000 dpi mais qui aurait mérité un réglage de décrochage Lift Off tant son utilisation sur tapis épais peut provoquer quelques décrochages inopinés.

Côté glisse aussi il y a à redire. La souris a beau posséder 5 patins en teflon, le bouton additionnel sous la souris et qui par défaut active/désactive l’éclairage, est lui dépourvu de matière glissante alors même qu’il “profite” d’un petit relief. Un relief suffisant pour freiner légèrement la souris et lui conférer une glisse plutôt moyenne, que la main doit compenser légèrement. C’est ballot pour un modèle gamer de compétition..

Des points négatifs qui viennent s’ajouter à un constat global assez moyen en termes d’ergonomie et de fiition. La prise en main est en effet agréable, mais il manque une surface texturée à droite pour maintenir le petit doigt. Une surface ou simplement deux boutons supplémentaires pour la rendre compatible avec les gauchers, le reste de son design étant totalement symétrique. Les clics principaux sont certes secs et précis, mais la force de déclenchement n’est absolument pas homogène sur toute sa surface. Idem avec la molette, difficile à cliquer lorsque le doigt est en avant ou en arrière, ou avec les boutons de pouce, bien placés mais trop peu différenciés de la surface de la souris, et pourvus d’un toucher plutôt médiocre.

En clair la Cestus 330 n’est pas un modèle au niveau des productions actuelles. Face à des Razer Basilisk v2 , Logitech G502 Hero , G PRO, ou encore une Roccat Kain 120 Aimo, toutes commercialisées autour de 80€, ce mulot ne tient simplement pas la comparaison, la faute à un design bancale, une réalisation moyenne et un logiciel qui manque de souffle. Pour prendre une place dans ce marché très concurrentiel, Acer doit évidemment mieux faire.