Oyez, oyez, courageux aventuriers, les créatures d’Halloween sont à nos portes et demandent déjà quelques friandises, les yeux injectés de sang... sûrement à cause de parties intensives sur Fortnite. En guise de sucrerie, la rédaction de Jeuxvideo.com revient sur ces passages qui nous ont terrorisés, dissimulés au milieu de jeux qui n’étaient pourtant pas du tout censés nous faire dresser les cheveux sur la tête. Nous ouvrons donc notre grimoire et partons vous conter ces moments où la peur et le dérangeant se sont immiscés dans des univers en étant prétendument dépourvus.
SCRIPT
Pour commencer, s’il y a bien un titre à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, c’est bien Minecraft. Aussi coloré que figuratif avec son monde composé de blocs, il est extrêmement populaire chez les plus jeunes. Il ne faut tout de même pas oublier que Minecraft est avant tout un jeu de survie, et qui dit survie, dit ennemis étranges qui en veulent à notre intégrité physique, cachés dans les endroits sombres du niveau. Dans Minecraft, nous comptons par exemple les Creepers, des sortes de zombies qui nous poursuivent sans relâche, mais aussi les squelettes, ou encore les Vex. Des créatures qui ont vite fait de rendre l’exploration un rien anxiogène, surtout quand vient la nuit et que l’on commence à s’aventurer dans des grottes.
Restons dans les jeux où l’exploration est au centre du gameplay. Super Metroid n’est pas considéré comme un jeu qui fait peur, malgré ses nombreuses inspirations venant du premier film Alien et le fait qu’il place le joueur seul dans l’espace. C’est avant tout un jeu d’action-aventure qui nécessite de faire des aller-retours pour progresser et de shooter de nombreux ennemis. Il y a pourtant une séquence qui dénote avec le reste de l’épopée, celle du Wrecked Ship. Lorsque le joueur découvre ce vaisseau abandonné, la musique devient inquiétante, et les pièces visitées sont désespérément vides. Seuls d’étranges spectres se matérialisent brusquement sur le chemin de Samus…. jusqu’à ce que le boss fantomatique apparaisse et hante le joueur de son mauvais oeil.
Après l’oeil, la main. Zelda Ocarina of Time sur Nintendo 64 a marqué une génération entière de joueurs grâce à son aventure marquante et ses mécaniques de jeu bien pensées. Quand on se remémore les moments passés dans le royaume d’Hyrule, on se rappelle volontiers des balades sous un soleil de plomb, des mélodies jouées à l’ocarina ou encore des lieux secrets dénichés grâce aux bombes. Mais qui veut se souvenir de Dead Hand ? Ce boss cauchemardesque attaque le joueur avec ses bras qui sortent du sol telles des plantes venimeuses. Non mais regardez ce personnage, il est tout simplement malsain, il disparaît même dans une flaque de boue visqueuse ! Vraiment, Dead Hand est une vision d’horreur dans le monde duveteux d’Hyrule.
Puisque nous sommes au rayon des jeux N64, évoquons le cas Mario. Super Mario 64 est particulièrement connu pour avoir révolutionné le jeu de plateforme en 3D temps réel grâce, entre autres, à l’utilisation de la manette de la Nintendo 64. Il faut reconnaître qu’il est agréable de gambader dans ces mondes colorés aux ennemis rigolos, à la recherche des étoiles dorées pour libérer la princesse. Nous aurions pu vous parler du manoir hanté, mais nous aurions sombré dans la facilité. Non, nous préférons vous parler de l’horrible créature aquatique tapie dans les eaux glacées de Jolly Roger Bay. Quelle ne fut pas l’horreur pour les enfants de l’époque, déjà inquiets à l’idée de pouvoir se noyer dans les eaux obscures du niveau, de découvrir cette anguille à la tête abominable prête à ne faire qu’une bouchée de Mario ! Après une telle séquence, même le roi Whomp paraît sympa.
Autre jeu de plateforme, autre dimension. Connaissez-vous Eversion ? Il s’agit d’un jeu de plateforme tout mignon sorti en 2012 à l’intérieur duquel il est demandé de diriger Zee Tee. Plus il récupère de gemmes, plus il est ravis. Seulement voilà, au fil de la progression, on se rend bien compte que quelque-chose cloche. Certaines plateformes ont des visages tristes, d’autres sont carrément tordues. En fait, si le joueur termine le jeu sans avoir collecté tous les joyaux, alors les retrouvailles avec la princesse ne vont pas se dérouler comme prévues. Cette dernière se transforme en monstre diabolique et se dirige vers le petit héros pour le dévorer. Une séquence un brin horrifique assez surprenante si l’on se fie au déroulement global du jeu.
Impossible de réaliser un sujet sur les passages qui font peur dans des jeux qui ne devraient pas en proposer au premier abord sans évoquer Earthbound et son boss final apocalyptique, Giygas. Earthbound est un RPG sorti en 1995 qui se déroule dans un univers contemporain. Il dispose de petites musiques mignonnes, de graphismes avec plein de couleurs chatoyantes, ainsi que d’une bonne dose d’humour. Le boss final a par contre de quoi retirer le sourire à bien des visages tant l’affrontement part petit à petit en cacahuètes. Sous une musique de plus en plus dissonante, le gros vilain enchaîne les animations désagréables en background, où l’on peut discerner des visages déformés, tandis que des scènes mélancoliques coupent de temps en temps l’action. Le résultat est cryptique au possible et un brin dérangeant.
Autre titre qui nous joue de mauvais tours : Red Dead Redemption 2. Ses grands espaces à visiter à pied ou sur la selle de son cheval, ses paysages qui s’étendent à perte de vue abritant quelques criminels, son fantôme qui hante le bayou. Ha oui, le titre développé par Rockstar part totalement dans le surnaturel au milieu des marécages de Bluewater Marsh. Si le joueur mène l’enquête de la bonne manière, il peut découvrir l’histoire d’une mystérieuse femme en robe blanche qui apparaît alors, la nuit tombée. Elle n’est pas hostile, et cette dernière disparaît tel un nuage de fumée quand le joueur s’en approche. Red Dead Redemption 2 est évidemment un jeu violent, voire dérangeant avec tout ce qui concerne le peuple de la nuit. Mais y introduire un fantôme dans les marécages ajoute une légère dose de frisson à laquelle nous ne nous attendions pas.
Pour finir, nous restons dans les grands espaces, voire l’espace tout court. Le tout premier Halo signé par Bungie en 2001 a impressionné la critique et les joueurs par la taille de ses niveaux à l’intérieur desquels il est possible de piloter différents véhicules pour mieux repousser la racaille extraterrestre. Néanmoins, en plein milieu de l’aventure, un niveau un peu spécial revoit la formule : 343 Guilty Spark. Dès le début, on se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond. On passe dans un cimetière de véhicules sous une pluie battante, les Covenants fuient une menace invisible et le seul soldat encore en vie que l’on rencontre pète totalement les plombs et nous tire dessus. L’ambiance est pesante, jusqu’à ce que le joueur découvre l'existence des monstrueux Flood et que le jeu reparte sur des affrontements soutenus.
Nos histoires de monstres et de fantômes étant terminées, il est temps pour nous de vous inviter à discuter des séquences qui vous ont marquées. En attendant, nous vous souhaitons un joyeux halloween.