De nouvelles informations ont émergé sur les difficultés rencontrées par Amazon Game Studios, qui a annoncé en plein E3 le licenciement de dizaines d'employés. Selon les témoignages de développeurs recueillis par le Wall Street Journal, le moteur propriétaire Lumberyard serait au coeur des problèmes.
En 2016, Amazon affirmait ses ambitions dans le jeu vidéo en annonçant le développement de trois AAA : Breakaway, Crucible et New World. Le premier a été annulé l'an passé, le second est en développement dans les studios de Seattle, tandis que le troisième, un MMO, est celui qui semble être dans l'état le plus avancé. Mais pour l'heure, le seul jeu signé Amazon Game Studios ayant vu le jour (hormis quelques jeux mobiles anecdotiques) est The Grand Tour, adaptation de la série éponyme parue sur PS4 et Xbox One en janvier dernier.
Dans les colonnes du Wall Street Journal, des développeurs d'Amazon Game Studios imputent les problèmes rencontrés au moteur Lumberyard, basé sur le CryEngine et géré en interne par Amazon. Proposé gratuitement par la firme américaine, celui-ci n'aurait pas été conçu pour créer des jeux multijoueurs, pourtant l'objectif du groupe, si bien que le développement de Breakaway était comme "conduire un train alors que la voie ferrée n'était pas encore installée", selon un développeur. Les problèmes seraient tels qu'Amazon aurait finalement autorisé ses studios à utiliser d'autres moteurs de jeu. Même chez les développeurs externes, le Lumberyard est loin de faire l'unanimité : The Grand Tour et Coffence sont les seuls jeux connus et sortis qui l'utilisent. On note tout de même son adoption par Cloud Imperium Games pour Star Citizen, ainsi que par Wargaming (World of Tanks) pour la création d'une nouvelle licence. Fondée en 2012, la famille de studios d'Amazon emploie actuellement près de 800 personnes à Seattle, San Diego et Irvine.
Notre preview (février 2019) de New World
The Grand Tour Game, le premier jeu d'Amazon Game Studios