Selon les sources de Takashi Mochizuki du Wall Street Journal, Nintendo aurait demandé à ses studios partenaires développant des jeux sur smartphone de faire en sorte que les joueurs ne soient pas contraints de payer pour pouvoir s'amuser.
Depuis 2016, Nintendo est officiellement lancé sur le marché des jeux pour smartphones, avec des free to play particulièrement lucratifs (notamment Fire Emblem Heroes) qui proposent aux utilisateurs divers types de microtransactions afin de faciliter leur expérience de jeu. Un modèle décrié par une certaine frange des joueurs, et Nintendo semble en être conscient. Selon le Wall Street Journal, la firme de Kyoto craindrait d'être perçue comme étant "cupide".
Elle aurait ainsi demandé à ses partenaires, dont DeNA (Fire Emblem Heroes, Animal Crossing : Pocket Camp, Super Mario Run) et CyberAgent (Dragalia Lost), d'ajuster leurs jeux afin que les joueurs ne soient pas obligés de dépenser trop d'argent réel pour s'amuser. Un employé de Nintendo aurait rapporté au WSJ que l'entreprise voit principalement les jeux sur smartphone comme un moyen de développer l'intérêt pour ses licences, et éventuellement de convaincre des joueurs d'acheter ses consoles traditionnelles. Une politique qui ne serait pas du goût des développeurs : "Nintendo n'est pas intéressé par le fait de générer beaucoup d'argent avec un jeu pour smartphone. Si nous avions fait le jeu nous-mêmes, nous aurions pu en faire beaucoup plus", a déclaré un employé de CyberAgent au WSJ. Pour la première fois en 17 ans, l'entreprise nippone propriétaire du studio Cygames a vu à la baisse ses prévisions financières, la faute à des "revenus par joueur" trop faibles sur Dragalia Lost. Ce dernier n'est pas encore jouable en France, mais seulement dans une poignée de pays comme le Japon et les États-Unis.
Rappelons que Nintendo et DeNA préparent actuellement la sortie de Mario Kart Tour, prévu pour cet été.
Développé par Cygames, Dragalia Lost est le dernier jeu mobile estampillé Nintendo