Voici la première entrée du Codex, qui visera à préciser certains points de l'histoire
En espérant que vous puissiez y voir plus clair. La prochaine entrée concernera le déroulement de la guerre
J'attends vos commentaires avec impatience
(Soundtrack https://www.youtube.com/watch?v=SaXDlgasspw )
Entrée du Codex : La Crise des Omniacs
Avant toute chose, qu'est-ce qui sont les Omniacs ? Les Omniacs sont des machines, créer par l'Homme et dôtées de consciences qui leurs sont propres. Les Omniacs peuvent penser et réfléchir par eux-même, prendre une décision, en bref, établir un raisonnement logique. Mais surtout, et c'est ce qui les différencient des autres robots, ils sont capable de ressentir des émotions.
Dans sa folie des grandeurs, l'Homme a sû répliquer son plus strict jumeau, dont la seule différence est d'être recouvert d'Unobtanium, un métal extrêmement léger et souple avec d'incroyables propriétés isolantes.
Dès le départ, ces machines étaient vouées à assister les humains au quotidien. Pour faire le ménage, cuisiner ou encore récupérer les enfants à l'école. Mais ils pouvaient également soulager leurs maîtres dans le domaine professionnel. Ainsi, il n'était pas rare de voir des secrétaires ou des caissières synthétiques. En effet, la capacité de leurs processeurs neurosensorielle à traiter les informations et les données étant en moyenne vingt-cinq fois plus élevée que celle du cerveau humain, il était donc logique de voir des Omniacs occuper des postes dont la principale activité résultait du traitement de valeurs numériques et statistiques ou autres données arithmétiques.
Le Comité de Sécurité des Nations-Unies approuva très vite l'autorisation de fabrication d'unités de combat, moins indépendantes et donc mieux réglementées, qui furent nommées très sobrement : Unités Bastion, pour sa capacité à passer d'une forme mobile et bipède, à une forme plus compacte, solidement protégée et pourvue d'une phénoménale puissance de feu.
Ces modèles d'Omniacs furent uniquement employés par les forces des Nations-Unies, à but de pacification et de dissuasion uniquement.
Pourvu de deux formes, les unités Bastion sont polyvalentes. En mode sentinelle, ces machines sont pourvues d'un canon rotatif .50 mm à dix tubes, pouvant tirer jusque quatre-milles cartouches par minute. Ce canon est équipé d'un système de refroidissement interne empêchant les défauts de tirs liés à la surchauffe de ce dernier. Idéal pour défendre une position retranchée ou interdire un accès.
Mais les unités Bastion étant un concentré de technologie, ces dernières sont également capable de se mouvoir grâce à une conception bipédique, de ce fait, ces Omniacs sont capable de se déplacer, trouver une position de tir idéale grâce à leurs processeurs cognitifs, avant de se recroqueviller sur eux-même en mode tir. Il est intéressant de noter qu'en mode mobile, les unités Bastion sont équipées d'un fusil d'assaut intégré chargé à vingts cartouches afin de se défendre pendant leurs déplacements.
Ce n'est que bien plus tard, pendant la Crise des Omniacs, que ces derniers parvinrent à modifier leurs propres unités Bastion pour leur permettre de se transformer en véritable char d'assaut miniatures à la puissance incroyable. Capable d'abattre n'importe quel autre blindé de conception humaine. C'est également durant la guerre que les Omniacs parvinrent à débrider les fonctions neurosynthétiques de leurs congénères, leur permettant ainsi de se comporter comme n'importe quel Omniac n'étant pas destiné au combat.
Les Omniacs agissent totalement indépendamment les uns les autres, et aucune connexion n'est possible entre deux Omniacs. De même, aucun entretien n'est nécessaire lorsqu'un humain se procure un Omniac. La composition réelle de ces machines n'a jamais été complètement dévoilée par son fabricant Synthetic Insights, invoquant le secret de fabrication ainsi que les multiples brevet déposés pour les technologies de pointe spécialement créer pour leur création.
Au bout de quelques années d'exploitation par les humains. Une voix se leva contre les Créateurs. Un Omniac, dont la recherche de sa place en ce monde bouscula la pensée collective et déclencha le conflit le plus meurtrier que l'Humanité n'ait jamais connu et dont l'Homme manqua de ne jamais se relever, frôlant l'extinction. La Crise des Omniacs débuta.
Yes, pas mal du tout !
Merci
Chapitre 1 : Le projet REAPER
(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=COB6-PrmqjE)
Il se revoyait mourir. Sans cesse. Encore et encore. Sans ne rien pouvoir y changer. Tout, jusqu'au moindre détail était présent dans ses songes. Son abandon. L'Omniac qui délivre son rayon. La navette qui explose. Le Commandant Morrison baignant dans son propre sang. Il se revoyait lui, planté contre la carcasse d'une voiture. Le visage brûlé. L'Omniac qui délivre une seconde fois son rayon, vers lui cette fois. Il n'avait strictement rien senti. Seule la peur l'avait rongé.
Pourquoi ? Pourquoi les avaient-ils abandonnés. Ces mots résonnaient sans cesse dans son subconscient. Il voulait savoir, exigeait des réponses. Curieusement, il se savait mort. Son corps était mort. Tandis que son esprit semblait persister par delà le voile infime qui sépare la vie, de ce qui n'est plus. C'était une étrange sensation. Agréable, mais étrange.
La mort lui allait si bien. Lui qui lui avait tant donnée, qui l'avait tant côtoyée. De son vivant, Reyes n'avait été qu'un faucheur tout au long de sa vie. Abattant froidement quiconque s'opposait à lui, et selon des ordres qu'il respectait méticuleusement. Il ne s'est jamais encombré avec des états d'âme. Tout simplement car celui qui penses trop, trépasse lorsque morale et devoir sont confrontés.
Il se sentait bien, sans son enveloppe charnelle. La mort était calme, douce et apaisante. Il ne s'était jamais demandé ce qui pouvait attendre l'Homme après avoir passé l'arme à gauche, la réponse était venue d'elle-même.
Néanmoins, il sentait une insatiable curiosité le ronger. C'était cette rancœur, enterrée quelque part qui animait ce besoin de savoir ce qu'il s'était passé. Pourquoi les Nations-Unies les avaient abandonnés, Morrison et lui. Eux qui avaient tant donné dans le combat contre les machines. Le Commandant était pourtant une légende.
Alors qu'il revoyait encore une fois sa propre mort. Le cadavre de Morrison se releva lentement, puis s'approcha de lui :
- Regarde ce qu'il est arrivé par ta faute. Je suis mort parce que tu as été incapable de tenir ta position seul. Je suis mort, Gabriel. Nous sommes mort par ton incompétence, par ton ingérence. Tu t'es laissé avoir comme un bleu. Tes hommes sont morts, je suis mort, nous sommes mort et la guerre est perdue par ta faute.
Reyes ne pouvait pas répondre, il se sentait tomber. Tomber très bas. Une chute qui semblait interminable tandis que tout s'enflammait autour de lui, accompagnés d'horribles hurlement. Du son du Méca Omniac. Des allégations de Morrison. Un tumulte incessant.
Puis il se réveilla brusquement. Essoufflé, perdu. Pris de nausée. Il avait envie de vomir ses tripes tandis que ses yeux brûlaient sous une intense lumière opaque.
- Docteur Ziegler. Il se réveille.
- Déjà ? Je vous l'avais bien dit. Triper la dose de sédatif était primordial, répondit froidement l'intéressé.
- Mais ça l'aurait tué, Docteur.
- Reyes a été tué une fois, une deuxième fois ne peux pas lui faire de mal, remarqua Ziegler d'un ton détaché. Je vous avait bien prévenu que son cœur ne devait pas être réimplanté avant d'avoir rétabli les fonctions primaires du cerveau. De plus, les sédatifs ne l'auraient pas vraiment "tué".
Reyes avait envie d'hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Chaque mot qu'elle prononçait résonnait dans son crâne. Il ne pouvait bouger aucun muscle, paralysé. Et ce masque qui recouvrait son visage. Dans quel but ? La panique pris le dessus, son corps frôlait la convulsion et il sentait son coeur battre à en éclater la cage thoracique.
Il ne comprenait strictement rien à ce qui était en train de lui arriver. Le son frénétique de l’électrocardiogramme le rendait fou. Reyes parvint à grogner sous l'effet de la douleur. De plus en plus fort. Les souvenirs s'accumulaient dans sa tête. La mort, la destruction. Les Omniacs. Les cadavres. Paris. Londres. Sydney...
- Comptez-vous lui administrer ses sédatifs tout de suite ou préférez-vous gaspiller cinq autres années de votre vie sur ce projet ? demanda Ziegler.
- Tout de suite, Docteur, répondît l'autre tandis que Reyes sentait son cœur ralentir. Une incroyable sensation de bien-être l'envahit, puis l'apaisa. Ses yeux se refermèrent.
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- Bien, dit-elle en se penchant vers le corps nu de Gabriel Reyes. Vous m'adresserez personnellement votre compte-rendu sur ce qu'il vient d'arriver, continua Ziegler en levant le regard vers son assistant.
- Docteur, il est explicitement stipulé que tout événement imprévu doit faire l'objet d'un compte-rendu à l'attention du Docteur Winston, Chef de projet,rétorqua l'assistant qui gribouillait sur son bloc-note.Il a lourdement insisté là-dessus, lui signifia t-il en la pointant avec son crayon de papier.
- Le "Docteur Winston", comme vous dites est déjà bien assez occupé a étudier ses macaques. Angela se détourna de la table d'opération sur laquelle reposait Reyes avant de se plonger dans l'écran de son ordinateur. Je me moque de ses directives. Je veux votre compte-rendu sur mon bureau en début d'après-midi, arrachant un soupir à son assistant.
- Très bien, j'imagine que je ne vous ferais pas changer d'avis. J’espérai qu'il valait mieux que le Chef de projet soit au courant, au cas-où un problème plus grave surviendrait. Ziegler cessa immédiatement de pianoter sur son clavier, au bord de l’exaspération.
- Vous n'êtes pas payé pour me convaincre de quoi que ce soit, ni même pour prendre de quelconques initiatives. Les "problèmes" que nous pourrions rencontrer ne seront dû qu'à votre stupidité, ainsi qu'à votre terrible interprétation des ordres que l'on vous donne. Maintenant cessez de m'importuner et allez manger, c'est l'heure du déjeuner. Appréciez votre repas, tandis que je rattrape votre bêtise. Nous aurions pû le perdre, et je n'ai pas besoin de vous rappeler le nombre d'années sacrifiées pour ce projet pour que vous puissiez comprendre à quel point vous avez été idiot.
L'assistant s'en alla sans dire un mot et Angela se relâcha sur son fauteuil lorsqu'elle entendit la porte se refermer. Elle soupira longuement, ils avaient faillit frôler la catastrophe aujourd'hui.
- Athéna, verrouille la pièce je te prie.
- Comme il vous siéra, Docteur Ziegler. Puis-je faire autre chose pour vous ? répondît l'Intelligence Artificielle à travers les hauts-parleurs de la pièce.
- J'aimerais me détendre un peu, murmura Angela en attrapant un cadre près de son moniteur.
- Sonate au clair de lune vous plairai-t'elle, Docteur Ziegler ?
- C'est ... Parfait, bégaya Ziegler avec émotion, les yeux plongés sur la photo d'elle, sa mère, son père et son Omniac, réunis l'instant d'une photo. Merci, Athéna, chuchota t-elle en laissant s'échapper une larme qui s'écoula le long de sa joue.
(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=1afWn4i3_Ig )
Dix ans aujourd'hui qu'elle travaillait sur ce projet faramineux. Dix ans de sa vie sacrifiés au nom de la science. Pour l'Humanité. Le Projet REAPER avait coûté plusieurs milliards de crédits et n'avait pu être financé que par l'unification des nations mondiales survivantes sous une seule et même bannière : les Nations-Unies, remplaçant simplement l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette fois-ci, le terme de Nations-Unies était réellement significatif, avec un gouvernement centralisé et unique pour le reste de la planète.
Cette motion fût votée après la chute de Sydney et la perte de l'Australie, forçant les forces restantes à battre en retraite vers le Pôle Sud où un gigantesque complexe avait vu le jour. L'un des derniers bastion de l'Humanité.
Voilà quinze ans que les Omniacs s'étaient rebellés. Quinze ans que l'Humanité se terrait tel un rat. Quinze ans que l'Homme tentait de survivre à sa création.
Angela plongea son visage dans ses mains, les coudes appuyés sur son bureau, puis éclata en sanglot. Quinze ans qu'elle avait perdu sa famille. Quinze ans qu'elle avait perdu son pays. Quinze ans qu'elle vivait en nomade, sans aucun espoir de revoir un jour la campagne suisse, ses bois... Les Alpes. Elle gardait de Genève, sa ville natale, un triste souvenir. Le souvenir d'une ville dévastée par les machines qui massacraient sans pitié chaque organiques qui croisait leur route. La neige qui recouvrait les rues était recouverte de sang.
La famille Ziegler possédait un Omniac, comme beaucoup de familles de l'époque. Einstein, l'avait baptisé son père avec humour, car ce robot avait réponse à tout. Elle se souvenait qu'il l'emmenait à l'école le matin, puis la récupérait le soir. Einstein l'aidait à faire ses devoirs, puis lui donner à manger avant de la border le soir. Il lui avait même appris à faire du piano, et Sonate au Clair de Lune était sa partition préférée. Angela partageait cet avis également. Lorsque ses parents rentraient, tard dans la nuit à cause du travail. Elle se souvenait faire semblant de dormir.
En vérité, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça étant petite. Avec le recul, c'était ridicule. Elle s'en voulait. Elle aurait se jeter hors du lit pour s'accrocher à leur cou, les couvrir de baisers et de câlins. Profiter de chaque instant car désormais ils lui manquaient terriblement. Mais une gamine pouvait-elle s'attendre à perdre un jour ses parents ?
Einstein avait toujours eu bon fond. Elle se souvint de ce jour fatidique durant lequel les Omniacs attaquèrent en plusieurs points du globe, sans prévenir. L'attaque fût une surprise totale et encore aujourd'hui personne ne savait comment ils s'étaient organisés. Ce jour-là, tous les Omniacs ne prirent pas part au combat. Certains, comme Einstein étaient dubitatifs, car satisfaits de leurs conditions de vies, partagés entre trahir leurs "frères" ou ceux qui avaient donnés un sens à sa vie. Il disparu en même temps que l'attaque.
Angela se retourna vers le corps de Reyes, inerte. Malgré les apparences, il avait été difficile pour elle de voir ce corps, inanimé pendant tant d'années, reprendre vie subitement. A force de travailler sur une dépouille, elle en avait oubliée la véritable identité de son patient. C'était un humain, un être de chair avec des émotions et des sentiments, tout comme elle. C'était aussi le dernier espoir de l'Humanité en ces temps troubles. Sur cet homme reposait la victoire de l'Humanité contre les machines.
Mais la guerre était encore loin d'être terminée.
Car la guerre ... La guerre ne meurt jamais.
(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=RfIjxhs-p0Q )
Ouaw !
Bon l'auteur juste qu'on soit d'accord sur le futur de la fic ... t'as pas l'intention de tuer tracer abge ou d.va ? Hein ? Tu n'oserais pas ?
Tu le verras en temps voulu
Sa pourrai être un film (en éspérant qu'il y'en est un sur la gerre omniaque un jour )
Bravo a toi
Ça me plaiz' ton com
Content que ça te plaise, merci à toi !
Blizzard fera des choses avec OW c'est certain
GG !
C'est bien rédigé et encore une fois les musiques vont bien avec le récit. Pas mal la petite référence à Fallout avec la phrase de fin.
Merci Jester, c'est motivant vos commentaires, surtout que vous n'êtes pas nombreux à commenter donc j'y accorde une importance toute particulière
Je passe un long moment à sélectionner la musique qui accompagne le récit, donc c'est génial qu'elle soit adaptée
Merci de ton commentaire, ça fait plaisir !
C'est vrai que ce serait cool une cinématique sur la guerre des Omniaques de la part de Blizzard. D'ailleurs il me semble qu'ils fonctionnent par saison
Vous savez quand débute la prochaine ?
Et l'auteur, à quand la suite
L'arc concernant la Crise Omniaque est plein de richesse à mon goût, je suis impatient de voir ce qu'ils ont prévus de faire par la suite
Concernant la suite, étant donné qu'on a fait un bon de 10 ans dans le futur avec le dernier chapitre je suis en train d'écrire la seconde entrée du Codex concernant la Guerre, son déroulement ainsi que les points clés du conflit. Je détaillerais aussi la situation de la Terre à la date du dernier chapitre.
Je ne peux pas donner de délais, je ne veux pas sacrifier la quantité au profit de la qualité mais vous n'attendrez pas très longtemps. Les chapitres seront aussi un peu plus longs et étoffés au fur et à mesure. Tant pis pour les gens qui n'aiment pas lire, j'ai trop de choses à vous raconter
Mdr donc c'est le père de Batman qui a crée les Omniacs ?
Pas mal mais j'attend surtout la suite de l'histoire des héros.
Sinon, depuis quand le père de Batman est le créateur des Omniacs ?
Edit : devancé. ^^
Depuis le premier Batman on est au courant
Chapitre 2 : Rencontre au sommet
(Soundtrack A RELANCER JUSQUE LA PROCHAINE : https://www.youtube.com/watch?v=givFJ31BCb4&list=PLi9i9px1uas_ReWwhtObW3WN-I0TETkOP )
- Je refuse catégoriquement ! tonna la Chancelière Von Hammersmarck. Son hologramme faisait face aux dirigeants des Nations Unies. Les équipes technique du Complexe Terra-Nova étaient parvenues à installer une paire d'ansibles afin de permettre une commmunication entre le Reichstag et Terra-Nova. Ces hommes et ces femmes, qui trônaient autour de cette table, étaient les Chanceliers et constituaient aujourd'hui la "Hiérarchie", l'organe exécutif, législatif et juridique des Nations-Unies.
- Nous avons besoin de ces armures, Chancelière. Il en va de notre propre survie et votre pays est l'un des seuls à même de nous fournir un soutien logistique conséquent sans que ce ne soit handicapant, expliqua le Chancelier Lacroix, représentant de l'état français et Directeur général d'Overwatch. L'Allemagne n'avait pas vraiment rejoint les Nations-Unies et possédait de e fait un statut à part. Chaque négociations entreprise avec ce pays était une prise de tête sans fin.
- C'est non, renchérit Von Hammersmarck avec un délicieux accent allemand. Mon pays ne se séparera pas des "Armures Conquérant" qui équipent nos soldats, s'agaça t-elle. Nous ne devons notre survie qu'à ces bijoux technologiques, et ils retiendront les Omniacs aussi longtemps qu'il le faudra.
- L'Allemagne ne tiendra pas éternellement seule, face à la menace que représentent ces machines, vous devrez coopérer, tôt ou tard, ou ils vous écraseront comme la Russie l'a été il y a quinze ans de cela, répondit froidement Thatcher, la Chancelière britannique.
- Étrangement, le sort de Moscou n'a pas été différent de celui de Paris, Sydney, ou même Londres, Chancelière, remarqua Von Hammersmarck tandis qu'elle esquissa un sourire. La Chancelière britannique serra les poings. Néanmoins, je peux vous concéder quelquechose, et je suis certaine que vous serez assez raisonnable pour ne pas refuser.
Cette dernière phrase capta finalement l'attention d'Ana, assise aux côté de Gérard Lacroix en tant que co-fondatrice d'Overwatch. Il y a désormais cinq longues années qu'Overwatch fût pensée comme étant la solution au problème Omniac. Une force d'élite restreinte, capable de frapper n'importe où sur le globe avec une efficacité chirurgicale. Overwatch était la réponse de l'Humanité aux Omniacs suite à la perte de Sydney et du Commandant Morrison, il y a dix ans.
Mais la guerre pris un tournant inquiétant, et Overwatch ne comptait désormais plus que trois éléments opérationnels en son sein. Willhelm Reinhardt, l'un de ces soldats d'élites allemands dotés d'une armure "Conquérant", l'un de ces jouets que Von Hammersmarck gardait jalousement. Angela Ziegler, génie de la médecine, capable de prouesses chirurgicales incroyables. Et elle. Ana Amari, promue Commandant suite à la bataille de Sydney après la mort de son mari. Le manque cruel d'effectif limitait aujourd'hui l'efficacité d'Overwatch.
Néanmoins, Lacroix avait un plan. Cela faisait des années qu'il s'efforçait de sélectionner la crème de la crème en vue de faire intégrer de nouveaux éléments. Ana avait eu quelques échos, tels que le Projet REAPER, qu'elle désapprouvait totalement tant cette expérimentation était immorale et abjecte. Elle entendit également le nom de Jesse McCree au détour d'un couloir, son recrutement était une décision qu'elle n'encourageait pas davantage tant il était dangereux de faire confiance à des gens comme McCree.
Ana n'était pas friande des querelles politiques, et n'était présente aux assemblées de la Hiérarchie uniquement pour y faire de la figuration. En effet, à terme, toutes les décisions concernant Overwatch étaient prises par le Chancelier Lacroix.
Pour une fois, le sujet amorcé par la Chancelière allemande sembla intéressant.
- A défaut de vous fournir nos armures "Conquérant", nous pouvons vous fournir des plans, proposa Von Hammersmarck.
- Et que suggérez-vous que nous bâtissions avec ces ... "plans", Chancelière ? Des lances-pierres ? ironisa Thatcher.
Thatcher, cette langue de vipère, songea Ana en dévisageant la Chancelière britannique. Un véritable cancer pour la Hiérarchie. L'égyptienne restait persuadée qu'au fond de cette femme, il n'y avait pas une once de bonté. Non, pas une seule. S'il fallait mettre un visage sur la corruption, la manigance et les mensonges qui rongent la Hiérarchie en ces temps troublés, ce serait le sien.
- Vous pourriez bâtir une arme capable de balayer les Méchas Omniac, annonça fièrement la Chancelière allemande, avec un accent toujours aussi charmeur. Le docteur Winston qui était en train d'engloutir son café, en recracha aussitôt le contenu sur la table, provoquant l’exaspération générale.
- Vous avez bien dit "balayer" ? demanda le scientifique, ahuri en redressant ses lunettes sur son nez avec son majeur.
Le Docteur Edward Winston, dirigeant de la section scientifique d'Overwatch. C'était lui qui était chargé des projets scientifique susceptible d'améliorer l'efficacité du groupe. Il était entre autre responsable du Projet REAPER, ainsi que d'un autre projet concernant des gorilles mais dont Ana ne savait rien. Il en valait peut-être mieux ainsi, compte tenu de la problématique que posait le Projet REAPER.
- Sous réserve d'achever sa construction, entendons-nous bien, affirma Von Hammersmarck.
- Voilà quelque chose qui vaut bien plus que toute les armures "Conquérant" du monde, se réjouit Lacroix avec un grand sourire.
- Quel est le piège, Hammersmarck ? siffla la vieille Thatcher.
- Von Hammersmarck, rectifia la Chancelière allemande . Il n'y a pas vraiment de piège, répondît t-elle en croisant les bras, sceptique.
- Crachez le morceau, Hammersmachin ! vociféra Thatcher en tapant du poing contre la table, son visage ridé était déformé par l’exaspération.
- Chancelière Thatcher, gronda Ana en se relevant d'un bond de son siège. Si vous ne faites pas preuve de plus de sang-froid durant la suite de cette assemblée, et c'est mon unique avertissement, déclara t'elle en pointant du doigt la britannique, vous en serez exceptionnellement mise à pied, hurla t'elle, envahie d'une colère noire. Suis-je suffisamment claire, Chancelière ?
- ... Sans dire un mot, Thatcher se contentait de fixer de ses petits yeux perçants et menaçants le regard fougueux d'Amari. Overwatch ne faisait pas dans la politique, et de ce fait, était intouchable, ce qui motiva le comportement d'Ana. Au bout de quelques secondes, la Chancelière britannique se leva calmement de son siège, puis s'en alla en marmonnant.
Le Commandant d'Overwatch se rassied en s'excusant auprès des Chanceliers qui ne lui en tinrent pas rigueur. Merci, lui chuchota Lacroix. C'est une vraie plaie, la Hiérarchie fait le nécessaire pour qu'elle soit remplacée par quelqu'un de plus ... Il cherchait ses mots.
- Malléable ? dénonça Ana.
- Conciliant, répondit froidement Lacroix en la regardant de travers.
- Malheureusement, comme je m'apprêtais à vous l'annoncer avant d'être interrompue. Nous ne pouvons vous les transmettre. Vous allez devoir venir les chercher vous-même. Gérard se retourna vers Ana, grattant son bouc blond. Cette dernière acquiesça d'un air entendu. J'ai besoin de chaque homme et chaque véhicule que la Fédération allemande possède afin de lutter contre l'envahisseur, continua Von Hammersmarck
- Je comprends très bien Chancelière, et soyez rassurée, nous ne vous en demanderont pas tant, assura le Directeur Général d'Overwatch en se penchant sur la table, les mains jointes, visiblement pressé. Si vous le permettez, nous déploieront Overwatch sur votre territoire afin de récupérer les plans. Le Commandant Amari ici présente dirigera l'opération, je suis ravi de votre coopération.
- Ne pensez pas que je fais cela gratuitement Monsieur le Directeur Général. Avec la transmission de nos plans s'ajoutent une condition qui nous est chère, rétorqua Von Hammersmarck, la tête haute et fière.
- Bien sûr ! s'exclama Lacroix en se redressant sur son fauteuil, les bras écartés en signe d'ouverture d'esprit. Il claqua finalement ses mains avant de les poser sur ses genoux, les jambes croisées en équerre. Nous vous écoutons.
- La Fédération exige que nos réfugiés qui le désirent soient accueillis dans votre complexe, nous savons que vous en hébergez déjà des millions, mais je suis certaine que vous trouverez une solution au problème, déclara la Chancelière. Parmi ses réfugiés, se trouveront la totalité des membres de notre caste scientifique. Ils collaboreront bien évidemment avec vous.
- Cette requête doit faire l'objet d'une délibération de la Hiérarchie, répondît Lacroix, hésitant. Laissez-nous quelques heures.
- Monsieur Lacroix, n'oubliez pas. Ce n'est pas négociable. Nous comptons sur votre diligence afin de me faire parvenir une réponse le plus rapidement possible. La guerre fait rage ici en Allemagne. Si ces plans venaient à être détruit, nous ne serions pas les seuls à tomber. Von Hammersmarck, terminé.
(Soundtrack LAISSER SE TERMINER AVANT DE LANCER LES CREDITS : https://www.youtube.com/watch?v=RO8fDyNIeWk )
L'hologramme de la Chancelière qui s'étaient illuminé au milieu de la table ronde s'évapora enfin en un milier et de petites particules numériques bleutés. Lacroix se retourna vers Amari qui plongea son regard dans le sien.
- Je vais m'assurer que la Hiérarchie apporte satisfaction aux exigences de la Chancelière allemande, vous, occupez-vous de rassembler l'équipe. Il est ... Le Directeur Général jeta un coup d’œil à sa montre. 15h23, tenez vous prêts, vous et le reste d'Overwatch pour embarquer à l'issu des délibérations.
Les Chanceliers commencèrent à se lever, Lacroix fît de même, imité par Amari qui le salua réglementairement, comme tout militaire le ferait. Rompez, Commandant et montrez qu'Overwatch est loin d'être hors compétition.
( Crédit de fin : https://www.youtube.com/watch?v=DwUP87kxUyU )
Que c'est bien écrit Gg encore mec,j'adore !
Donc si j'ai bien compris on est toujours dans ma guerre des Omniaques mais bien bien après la mort de Morrisson et la chute de la Russie, hein?
Oh et puis j'ai lu "Gérard Lacroix", j'ose donc espérer une courte partie sur son meurtre par Fatale
En tout cas continue, tu gères.
Merci beaucoup ! C'est super motivant ton commentaire Meyer ! Très content que ça te plaise !
Pour répondre à ta question, Nous sommes 10 ans après la mort de Morrison et 5 ans après la création d'Overwatch.
Je n'ai parlé que de la chute de la Russie pour le moment afin de ne pas vous perdre dans une masse indigeste d'informations. La Russie ne fût qje le premier contact, et bien d'autres pays sont tombés par la suite
C'est pour ça que je ferais régulièrement des codex sur les événements de la Crise, tout sera clair au final.
La guerre fait toujours rage. La période est longue, mais cela sera expliqué dans d'autres entrées du Codex.
Donc tu as tout compris oui ! Désolé du double post je ne peux pas édit sur téléphone