Habachounez Dekkiche, un Valentinois de 34 ans, vient d'être écroué à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelonne (près de Montpellier), soupçonné d'être à l'origine de la mort d'un homme d'une cinquantaine d'années à Béziers en novembre dernier (lire ci-dessous). Plus que cette nouvelle affaire, le parcours criminel de cet homme, déjà condamné pour meurtre en 1997 à Valence, fait réellement froid dans le dos. Le parcours, mais aussi les troublantes similitudes entre les deux affaires (sous réserve évidemment que la justice le déclare coupable dans l'affaire de Béziers).
Mars 1996 : Jean-Pierre Lavisse est tué de quatre coups de couteau, puis brûlé
Le 13 mars 1996 et le 8 novembre 2008, à Valence puis à Béziers ce sont en effet des corps calcinés que découvrent les secours. (entre temps, par le jeu des remises de peines, Dekkiche retrouve la liberté). Chaque fois aussi, c'est l'autopsie qui permet de mettre les enquêteurs sur la piste criminelle. À Valence, Jean-Pierre Lavisse a été tué de plusieurs coups de couteau. À Béziers (lire ci-dessous), la dépouille de Christian Barros porte des traces de violence. Elle est, également, en partie calcinée.
Habachounez Dekkiche est arrivé sur le devant de la scène judiciaire en mars 1996. Le 13 mars exactement, appelés pour un simple incendie au deuxième étage d'un immeuble situé au 93 de l'avenue de Chabeuil, les sapeurs-pompiers découvrent le corps sans vie et à demi-calciné de Jean-Pierre Lavisse. Le malheureux gît sur son lit.
Dans les heures qui suivent, les enquêteurs envisagent toutes les thèses de l'accident tragique au meurtre. L'autopsie du corps les mettra définitivement sur la piste criminelle. Habachounez Dekkiche est interpellé quelques jours plus tard. Lors de l'instruction, puis au cours de son procès en mars 1997, Dekkiche affirmera que M. Lavisse lui avait fait des avances et qu'en se défendant, il l'avait frappé à coups de couteau avant de jeter un chiffon enflammé sur le lit. Il coupera même le tuyau de gaz avant de partir, ce qui fera dire à Me Philippe Chardon, conseil de la partie civile - lors du procès devant la cour d'assises - : « Ce crime aurait pu être parfait. Il s'en est fallu d'un rien ».
Condamné à 12 ans en mars 1997
Pour la défense d'Habachounez Dekkiche, Me Alain Fort avait quant à lui évoqué les « échecs de son client, sa vie, ses études, son travail... Des échecs qui l'avaient conduit vers les paradis artificiels, l'alcool, la drogue ».
Le 21 mars 1997, Dekkiche fut condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Jean-Pierre Lavisse. Le début d'un parcours criminel inquiétant.
http://www.ledauphine.com/valence-un-inquietant-parcours-criminel-@/index.jspz?chaine=85&article=99209
vive badinter et l'abolition de la peine de mort, au nom de toutes les victimes de tueurs en serie après leurs 1er meurtre