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Fire Emblem : Monshô no Nazo / Super Famicom (21 janvier 1994 au Japon) |
Fire Emblem : Monshô no Nazo / Wii Console Virtuelle (26 décembre 2006 au Japon) |
Troisième volet de la saga, Fire Emblem : Monshô no Nazo est le premier à voir le jour sur Super Famicom (la Super Nintendo japonaise). C'est également la première cartouche de 24 Mo sur ce support. Le titre comporte en réalité deux jeux en un, puisqu'il s'agit à la fois d'un remake du premier Fire Emblem (Ankoku Ryû to Hikari no Tsurugi) et de sa suite directe. L'interface de démarrage du soft donne donc accès au remake et à la partie inédite (Monshô no Nazo), et il est possible d'effectuer les deux en parallèle. On pourrait traduire le titre par «le mystère de l'emblème», ce qui renvoie bien évidemment au bouclier qui constitue le symbole de la série, au même titre que l'épée Falchion.
Le scénario de Monshô no Nazo (la partie inédite donc) fait directement suite aux événements narrés dans le premier volet de la série. Marth est à présent sous les ordres du général Lang qui œuvre pour le compte d'Hardin, le nouvel empereur d'Akaneia. Mais notre héros perçoit le mal derrière les agissements de l'empereur qui est désormais corrompu et qui n'aspire qu'à occuper les territoires voisins par la force. Marth doit une nouvelle fois utiliser le pouvoir du Fire Emblem et partir en quête des 12 fragments d'étoile correspondant aux 12 constellations du zodiaque pour vaincre le dragon Medeus qui a ressuscité depuis leur dernière confrontation.
Le passage de la série sur une console 16 bits lui permet enfin de s'offrir une réalisation graphique digne de ce nom. Les animations des combats bénéficient pour la première fois d'arrière-plans qui tiennent compte de l'endroit où se situe chacun des duellistes. Ainsi, si un archer attaque un boss planqué dans un fort depuis une forêt, on verra les deux types de terrain apparaître à l'écran. Les transitions sur la carte du monde font même intervenir un effet de zoom via le mode 7 propre à la console. En plus d'un apport esthétique appréciable, la refonte graphique ajoute un bien meilleur confort de jeu, l'interface ayant été optimisée pour livrer un maximum d'informations visuelles au joueur (icônes des armes dans les menus, bonus ou malus des armes utilisées, etc). L'écran affiche désormais les limites de déplacements des unités en surbrillance à chaque mouvement, sans toutefois aller jusqu'à mettre en évidence la portée des attaques.
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Dans cet épisode, plusieurs particularités de gameplay intéressantes sont à noter. L'une des plus importantes concerne les cavaliers (cavaliers pégase inclus). Ces unités peuvent pour la première fois descendre librement de cheval et remonter dessus, ce qui permet de jongler entre leurs armes. Car l'unité en question ne peut manier une lance que si elle est juchée sur son destrier, tandis qu'elle sera contrainte de se battre à l'épée si elle est à pied. Avouons que l'idée, à défaut d'être crédible, est assez amusante, même s'il est finalement assez logique que les cavaliers ne soient pas autorisés à se battre à cheval dans les environnements intérieurs. Autre nouveauté, certaines unités ayant des affinités entre elles peuvent bénéficier de bonus de soutien lorsqu'elles combattent côte à côte. Il s'agit d'un élément clef qui deviendra récurrent par la suite et sera même accentué. Ce troisième volet met par ailleurs un terme à l'hérésie qui permettait aux archers d'attaquer et de se défendre au corps-à-corps, c'est-à-dire s'ils se trouvaient sur une case adjacente à celle de l'ennemi.
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Sur la forme, le remake hérite de toutes nouvelles introductions pour chaque mission, mais cinq chapitres ont disparu par rapport à la version originale sur Famicom, de même qu'une poignée de personnages jouables. En bonus, les joueurs japonais avaient la possibilité de télécharger sur Satellaview quatre épisodes inédits baptisés Fire Emblem : Akaneia Saga (ou BS Fire Emblem). Ces derniers se déroulaient en amont du scénario original et ne comportaient qu'une seule map où l'objectif était d'obtenir un maximum de points avant la fin du temps imparti.
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D'une manière générale, Fire Emblem : Monshô no Nazo amorçait en quelque sorte un retour aux sources après un épisode Gaiden un peu plus expérimental. Non content de permettre à la série de franchir un cap sur le plan visuel grâce au passage sur console 16 bits, le titre fait partie des plus longs de la saga et figure parmi les épisodes préférés des fans. Pas étonnant qu'il ait eu droit à son propre remake sur DS (Fire Emblem : Shin Monshô No Nazo) en 2010 !