Daikatana est un de ces jeux que l'on retrouve très souvent à la première place des classements de toutes sortes. Ce n'est pas un hasard si l'on considère qu'il s'agit du jeu le plus overhypé de l'histoire, pour un résultat que l'on connaît. Mais si le FPS de Ion Storm a fait polémique en 1997, soit 3 ans avant sa sortie, ce n'est pas pour ses médiocres qualités ludiques dont on ne se doutait pas encore, mais pour un débordement de son créateur, John Romero. Enchanté par son statut de rock-star du jeu vidéo, qu'il prend soin de cultiver en roulant en Ferrari et en affichant sa vie privée dans le Time Magazine, le co-créateur de Wolfenstein 3D et de Doom ne pouvait que présenter le nouveau projet de son studio Ion Storm comme son bébé à lui.
La campagne marketing de Daikatana tourne d'ailleurs autour de celle seule idée : c'est le prochain jeu de Romero. Pour faire parler du titre, le responsable du marketing Mike Wilson imagine alors ce qui va devenir l'une des publicités les plus scandaleuses de tous les temps. Diffusée dans les magazines spécialisés de l'époque, elle se borne à afficher en toutes lettres le slogan le plus grossier, le plus arrogant et le plus malvenu qui soit : "John Romero is about to make you his bitch. Suck it down" ("John Romero va faire de toi sa pute. Suce-là").
Bien entendu, ce message choque les joueurs. Qui aurait pu un seul instant penser le contraire, si ce n'est un Romero aveuglé par sa folie des grandeurs ? Destinée à faire buzzer le jeu, cette campagne de promotion sera un désastre pour le créateur, qui perdra aussitôt l'estime des joueurs et s'en mordra les doigts. Il aura beau s'excuser plus tard pour cette "publicité stupide" qu'il déclare avoir validée "à contre-coeur", le mal est déjà fait...
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