Pour sortir un titre sur une console, quelle qu'elle soit, un éditeur doit payer des royalties au constructeur, principalement Nintendo, Microsoft et Sony. En plus, le jeu doit impérativement respecter des conditions particulières et des standards de qualité imposés par les sociétés concernées. Par exemple, Nintendo impose la présence d'un avertissement concernant l'attache de la dragonne dans tous les jeux qui sortent sur Wii. Sony impose que le bouton de validation dans les menus soit la touche Croix sur PS3... Aussi, avant de sortir, chaque jeu fait l'objet d'une phase de validation par le constructeur qui va veiller à ce que le titre respecte ces standards. Si ce n'est pas le cas, le jeu sera refusé et devra retourner chez le développeur pour correction des éléments qui ne conviennent pas. Il arrive que ces allers-retours causent des retards de plusieurs semaines car ce n'est qu'une fois que le constructeur a validé le jeu qu'il pourra enfin sortir en magasin.
Comme vous vous en doutez sûrement, il est assez difficile d'obtenir des chiffres précis quant aux marges demandées par ces géants, mais le tableau qui suit devrait vous permettre de vous faire une petite idée. Il cumule en effet le prix de fabrication d'un jeu (pressage du disque, création d'une cartouche, jaquette et boîte) ainsi que le montant prélevé par le constructeur sur chaque jeu. On notera en outre que sur DS, le prix demandé par la firme du plombier varie en fonction du type de cartouche nécessaire, les cartouches offrant la plus grande capacité de stockage, telle que celle utilisée par le dernier Runaway par exemple, étant évidemment les plus chères. Ceci explique d'ailleurs que bon nombre d'éditeurs essaient de faire tenir leurs productions sur des cartouches de plus faible capacité.
Ce graphique représente le prix de fabrication "physique" d'une boîte, de son DVD, du manuel et la marge que perçoivent les constructeurs de consoles pour chaque jeu qui paraît sur leur machine (marge qui n'existe pas sur PC).
Évidemment, lorsque les jeux sont publiés directement par l'un des trois constructeurs de consoles, il n'est plus alors question de royalties, ce qui explique pourquoi les jeux en question apparaissent souvent légèrement moins chers dans le commerce que ceux proposés par les éditeurs tiers.