Il existe 2 fédérations professionnelles au Japon. Elles collaborent entre elles pour dresser des statistiques sur l'industrie japonaise de l'arcade et chacune organise une fois par un an un salon de l'arcade qui porte son nom.
La JAMMA (Japan arcade Machine Manufacturers Association) est célèbre pour avoir supervisé en 1985 la mise au point d'un standard pour le connecteur des cartes-mères (PCB). Cette norme, qui a pris le nom de l'association, a été adoptée rapidement par les éditeurs de jeux vidéo d'arcade japonais pour leurs propres jeux d'arcade. Cela a permis une simplification de l'installation et de la rotation des jeux d'arcade dans les salles. Avant, les premiers jeux d'arcade avaient leur carte-mère soudée au cabinet : changer un jeu vidéo voulait dire emporter la borne pouvant peser une centaine de kilos pour faire venir une nouvelle borne. Dès lors, les bornes proposant un connecteur JAMMA étaient toutes compatibles entre elles. Pour changer de jeu, il suffisait d'ouvrir la borne, de déconnecter la carte-mère du jeu et d'installer à la place celle du nouveau jeu. Il ne restait alors plus qu'à changer les autocollants/informations concernant les contrôles du jeu. Et en un tour de main, le GéSen disposait d'un nouveau jeu. Certains jeux, comme Street Fighter utilisent plus de boutons que les 3 traditionnels de la norme JAMMA. Ils utilisent alors le standard JAMMA+.
L"AOU (Amusement machine Operators Union) est une association très proche, puisque beaucoup de sociétés appartiennent aux 2 associations, étant à la fois développeurs de jeux vidéo et gestionnaires de salles d'arcade. Fondée en 1984, elle s'occupe des opérateurs de salles d'arcade.
Les 2 associations organisent une fois par an un salon réservé principalement aux professionnels (une journée pour le grand public), où les nouveaux jeux des éditeurs, mais aussi toutes les "pièces détachées" (monnayeurs, jetons, cadeaux pour les 'Prize Games', sièges et meubles, joysticks professionnels…) sont dévoilées. En septembre se tient le salon de la JAMMA, qui a accueilli 49 017 visiteurs à l'automne dernier, et en février, celui de l'AOU (38 442 visiteurs au dernier salon).
En outre, les principaux éditeurs de jeux d'arcade organisent des présentations privées où sont conviés leurs clients, les propriétaires de salle d'arcade, et la presse. Par exemple, le Sega Private Show qui se tient à l'automne.
A côté de ces éditeurs de renommée internationale, on trouve également une série de studios de développement plus petits. La tendance actuelle des systèmes d'arcade est d'être basés sur des architectures proches de celles des ordinateurs (cartes Lindbergh de Sega, le Type X2 de Taito, etc.). Cela facilite le développement de jeux d'arcade par des indépendants. Et ils n'auront plus à acquérir des kits de développement hors de prix, et le hardware dédié, qui coûtaient très cher il y a encore quelques années. On devrait voir se multiplier les jeux développés par des petits développeurs dans les prochaines années, gage de nouvelles idées et de nouveaux concepts.
Ces développeurs passent généralement un contrat de distribution avec la société qui a développé la carte-mère. Elle utilise son réseau de GéSen pour promouvoir le jeu, et reverse une partie des recettes, après avoir prélevé sa dîme. L'avantage pour le développeur est de ne pas se préoccuper de la partie marketing/ventes, et de pouvoir consacrer toute son énergie à son travail. Aure avantage des cartes-mères basées sur des architectures PC, les jeux développés pour ces plates-formes arcade peuvent être convertis rapidement sur consoles XBox 360 ou PS3.
Parmi ces studios, qui la plupart du temps, sont également éditeurs sur consoles, on peut noter les noms de : ARC System, Arika, X-nauts, Takumi, Mitchell, Moss, Warashi, SNK Playmore, G rev, Mile Stone, Cave ...