"Vampire est un pur RPG", voilà ce que nous dit Leonard Boyarsky, l'un des papa de Bloodlines. Il est vrai qu'avec le Source Engine comme moteur 3D et une vue à la première personne, certains ont tendance à attendre un FPS incluant simplement des composants de jeu de rôle. Ici, ce serait plutôt l'inverse, même s'il est possible de passer en mode troisième personne pour se simplifier les combats au corps à corps. L'une des bases du gameplay reposera donc sur les compétences et les aptitudes qui dicteront en grande partie le déroulement d'une partie. En fonction de son intelligence ou de sa dextérité, un personnage pourra, par exemple pirater un ordinateur et recueillir quelques informations capitales, ou encore, crocheter une serrure. Ces possibilités ont bien sûr une importance cruciale, notamment en matière de liberté d'action sur laquelle Troïka paraît miser gros. A l'image d'un Deus Ex, on ne sera par exemple pas systématiquement pénalisé si on tue un personnage, mais par voie logique, le jeu deviendra plus dur dans la mesure où l'on se prive d'un informateur potentiel. Ce qu'il avait à nous dire il faudra le trouver ailleurs, pourquoi pas sur un PC justement, à condition bien évidemment d'être capable de le hacker. Sans oublier qu'il est tout à fait possible que l'individu éliminé manque à quelqu'un, et que ce quelqu'un soit enclin à vous faire payer votre audace. Dans le même ordre d'idées, de notre niveau de séduction dépendra notre capacité à soutirer des informations ou à convaincre un autre personnage d'agir dans notre sens, comme on le verra plus bas avec la description de la classe des Toreador.
Gravitant autour de ces skills, on trouve les Blood Points. Un vampire a besoin de sang pour vivre, et dans Bloodlines, il en a besoin pour agir. En se nourrissant, le joueur augmente ces blood points que l'on pourrait comparer à la jauge de mana des RPG traditionnels. Une fois repus, l'être de la nuit pourra lancer des sorts puissants ou même booster momentanément ses compétences (devenir pour un temps, un as du crochetage de serrure). Il faudra donc se nourrir fréquemment, sans jamais oublier le challenge que constitue le maintien du secret de l'existence des vampires. D'ailleurs, pour ceux qui auraient des scrupules à se faire un plateau repas composé de quidams innocents, il sera tout à fait possible de trouver des poches de sang dérobées ou même de boire comme tout bon vampire le ferait mais en veillant à ne pas totalement vider l'être humain de sa substance (grâce à un simple indicateur de vie qui se vide très vite).
Mais quelle que soit la façon dont vous l'obtiendrez, pas question d'être à court de sang. Et pas simplement parce que vous perdrez vos possibilités d'action mais parce que vous verrez votre jauge d'Humanité décroître, il en ira d'ailleurs de même si vous tuez trop d'innocents, d'où l'intérêt de se nourrir de manière "civilisée", sans tuer son plat de résistance, quoi. La perte de son humanité aura pour conséquence de vous faire perdre le contrôle de vos actes, vous laissant en proie à vos plus bas instincts.