Comme vous le savez peut-être déjà, Le Prix de la Liberté se déroule 15 ans après la fin de Black Flag. Adewalé est devenu un capitaine doublé d'un Assassin émérite lorsqu'il se retrouve piégé dans un combat inégal au cœur d'une tempête terrible. Il ne peut malheureusement s'en sortir en un seul morceau et s'échoue à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), près de Port-au-Prince. Il y découvre alors une ville rongée par les esclavagistes dans laquelle les Noirs sont traités comme du bétail et massacrés par dizaines. Il prend donc sur lui de mener une quête pour la liberté qui va dérouler en 9 missions distinctes comprenant divers assassinats, filatures, courses-poursuites, espionnages, infiltrations, mais également des prises de navires négriers. On n'est en règle générale pas vraiment dans l'originalité, mais certaines missions sortent du lot, à commencer par un sauvetage de prisonniers dans un navire en feu et en train de sombrer. On se laisse donc porter sans trop de difficulté par ce scénario globalement plaisant pendant une durée d'environ 4 heures.

La révolution est en marche

Mais attention, il n'est pas toujours possible d'effectuer les missions principales lorsqu'on le désire. En effet, il nous est souvent demandé de libérer un certain nombre d'esclaves pour y accéder. Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles. On peut par exemple voler les clés d'un geôlier (ou le tuer pour les lui prendre) et ouvrir discrètement une cage, attaquer un marché improvisé, soigner un esclave blessé avant qu'il ne meure, éliminer un maître qui poursuit un fuyard, ou carrément prendre la mer et capturer un navire négrier en évitant de lui faire des dégâts puisque cela diminue le nombre d'esclaves libérés. On peut aussi faire un raid sur les quelques plantations disséminées autour de Port-au-Prince et dans les Caraïbes afin de libérer d'un coup un grand nombre d'esclaves. Il faut pour cela s'infiltrer discrètement et éliminer 20 gardiens sans se faire repérer. Dans le cas contraire, les travailleurs sont éliminés petit à petit, ce qui peut rapidement réduire à néant l'intérêt de l'attaque.

"La vraie plus-value, c'est le tromblon"

Libérer des esclaves ne sert pas uniquement à accéder aux missions principales, mais aussi à débloquer certaines améliorations. En effet, à chaque prise, on augmente 2 compteurs : le nombre d'esclaves libérés et le nombre de "marrons" libérés. Ces derniers sont ceux qui rejoignent notre rébellion en sachant que chaque nouvelle libération augmente la confiance des 2 et donc débloque de nouveaux objets dans les boutiques clandestines. Il peut s'agir d'améliorations pour l'Experto Crede (le navire d'Adewalé), des sacoches d'une capacité importante pour porter les balles, fléchettes, etc. En parallèle, on note l'apparition de nouveaux joujoux, à commencer par des pétards utiles si on souhaite faire une diversion. Mais la vraie plus-value, c'est le tromblon. Cette arme un poil bourrine s'avère dévastatrice à courte portée en étant susceptible de propulser à plusieurs mètres tout ce qui passe devant son canon (attention à ne pas faire de victimes collatérales). Cela va bien avec le style de combat assez agressif d'Adewalé qui ne fait pas vraiment dans la finesse en se battant avec une machette dont l'effet est proche du tomahawk de Connor. Ce DLC n'offre pas de pouvoir inédit, mais n'en reste pas moins un achat intéressant pour les fans de la série qui pourront au moins en apprendre davantage sur un personnage charismatique, un peu sous-exploité dans le jeu de base.