Après un WRC 3 plutôt convaincant, Milestone ressort ses licences et nous sort un quatrième opus qu'on espère évidemment encore meilleur. Outre une carrière revisitée, on nous annonce aussi des graphismes améliorés et surtout un réalisme exacerbé. Mais qu'en est-il réellement une fois la partie lancée ?
Autant vous le dire tout de suite, si l'an passé Milestone avait réussi à retravailler tous les aspects de son jeu, ce WRC 4 est malheureusement très pauvre en nouveautés, notamment au niveau du gameplay. On retrouve donc dans les grandes lignes les sensations de l'an passé avec des voitures au comportement très typé arcade, malgré les dires des développeurs et ce quels que soient les aides activées et les réglages sélectionnés. On est en effet très très loin de la simulation puisque les voitures semblent toutes peser 500 grammes et réagissent au quart de tour, indépendamment du terrain pratiqué. En effet, les différences de comportement entre l'asphalte, la terre et la neige sont minimes, à tel point qu'un passage de l'un à l'autre peut parfois passer inaperçu. La physique est également perfectible puisque les voitures peuvent parfois s'envoler littéralement et faire jusqu'à 3 tonneaux sans toucher le sol après avoir simplement effleuré une pierre à l'intérieur d'un virage. Ce problème existait déjà l'an passé, et on aurait aimé qu'il soit corrigé. Malgré tout, le résultat reste globalement satisfaisant puisque la prise en main est immédiate, et le plaisir de jeu bien réel. On ne pourrait pas en demander plus si on n'avait pas l'impression de jouer encore à WRC 3.
Un titre perfectible techniquement parlant
Au rayon des nouveautés, on nous annonce aussi de nouveaux effets visuels lors des spéciales se déroulant le matin ou le soir. Il peut donc s'agir d'un coucher de soleil susceptible de nous aveugler, mais également d'une légère rosée se déposant sur la piste (n'imaginez toutefois pas que cela vous fera glisser davantage). Il faut cependant avouer que globalement ce WRC 4 n'est pas franchement joli à regarder. Les textures sont baveuses et pas vraiment détaillées, les décors sont vides, surtout en forêt où les arbres sont malheureusement trop rares, la modélisation des véhicules est perfectible, qu'il s'agisse de l'extérieur ou de la vue cockpit, et les effets font en règle générale un peu cheap. Pour couronner le tout, la lisibilité n'est pas toujours optimale, si bien qu'il arrive parfois de devoir chercher la piste. Ces soucis sont d'autant plus problématiques que les temps de chargement sont excessivement longs. Et quand on attend pendant plus de 40 secondes, on aimerait au moins que le résultat soit agréable à l'oeil. Le constat est d'ailleurs globalement similaire au niveau sonore, malgré une réelle amélioration du son des moteurs. On est malgré tout encore loin des références du genre, tandis que les bruitages divers et variés sont souvent catastrophiques (avec une mention spéciale pour les graviers).
Un mode Carrière globalement sympathique
Enfin, la dernière grosse nouveauté au programme concerne le mode Carrière. Pour ceux qui connaissent la série SBK (du même développeur), sachez que ce qui est proposé ici est du même acabit. En d'autres termes, on commence par signer quelques contrats portant sur une ou deux courses avec une petite écurie de la catégorie Junior. En fonction des résultats, on nous offre ensuite des volants dans des équipes concourant en WRC3 ou 2 pour une saison avant d'éventuellement franchir le cap et rouler en WRC. Le but est évidemment de devenir champion du monde en battant les Ogier, Neuville ou autres Latvala sur une saison complète en profitant bien évidemment de toutes les licences officielles de tous les championnats présents dans le jeu. Il s'agit là de la réelle force du titre et de l'essence de la bonne immersion ressentie. Parce que dans les faits, ce mode Carrière ne nous propose que d’enchaîner les épreuves en passant par une reconstitution de Camping Car dans laquelle on ne peut que consulter quelques emails pas bien intéressants. Il est également dommage que tout ce qui concerne les améliorations et personnalisations visuelles de la voiture soit passé à la trappe. Cela dit, on se prend quand même au jeu et on continue jusqu'à atteindre ses objectifs (rouler en WRC, rouler pour une écurie donnée, etc.). Bref, il ne s'agit pas là du mode du siècle, mais tout n'est pas à jeter pour autant. Et puisque nous parlons des modes de jeu, notons simplement qu'au niveau du multi, il est évidemment possible de faire des courses ou rallyes en ligne, ou bien de jouer en local jusqu'à 4 en Hot Seat uniquement.
Points forts
- Mode Carrière sympathique
- Prise en main immédiate
- Toutes les licences officielles
Points faibles
- Pas spécialement beau
- Physique perfectible
- Pas aussi réaliste que prévu
- Temps de chargement très longs
- Peu de nouveautés
Contrairement à son prédécesseur, WRC 4 se montre plutôt pauvre en nouveautés, que ce soit au niveau du gameplay ou des modes de jeu. On se retrouve donc face à un titre arcade extrêmement simple à prendre en main, mais qui manque sans doute d'un peu de profondeur et de réalisme. Malgré tout, les modifications apportées à la Carrière favorisent l'immersion pour un résultat finalement pas si désagréable que cela. Bref, si vous n'avez pas déjà l'opus précédent, vous pouvez y jeter un coup d'oeil.