Comme chaque année, 2K prépare comme il se doit le retour du basket sur le sol américain en lançant son NBA 2K14. Ceci étant, on sait que 2 versions ont été développées en parallèle cette année : une next-gen et une pour les consoles actuelles. C'est cette dernière qui nous intéresse aujourd'hui, en espérant qu'elle ne pâtisse pas trop de cette multiplication des supports.
Attardons-nous dans un premier temps sur les nouveautés de gameplay de ce NBA 2K14, ce qui ne devrait pas nous occuper bien longtemps. Comme l'an passé, celles-ci résident quasiment toutes dans la gestion du stick droit. Souvenez-vous, dans 2K13, le dribble était déclenché par un simple mouvement de stick tandis qu'une pression supplémentaire sur la gâchette gauche permettait de lancer un shoot. Dans 2K14, les dribbles croisés ou autres spins sont effectués en faisant des mouvements très rapides avec stick. Mais attention, si vous n'allez pas assez vite, le joueur sélectionné déclenchera automatiquement son tir. La gâchette sert quant à elle à activer un système de lancement de passes non-look, toujours avec le stick droit. En somme, avec un seul stick, vous pouvez contrôler le dribble, le tir et les passes. Cela peut paraître compliqué, et il est possible que vous fassiez quelques erreurs au début, mais finalement, on s'y fait rapidement. Soyons honnête, il n'y a pas là de quoi révolutionner le gameplay, loin de là, d'autant plus que les passes no-look sont assez risquées et doivent être utilisées avec parcimonie. Ceci étant, l'ensemble reste assez intuitif et plutôt agréable à l'usage. Nous regretterons simplement la disparition de la touche rapide pour effectuer un hop step (il faut cette année passer par une combinaison peu intuitive).
Des animations toujours plus réalistes
C'est surtout sur le feeling et le réalisme que les petits gars de Visual Concepts se sont concentrés. Cela passe donc par l'arrivée de centaines de nouvelles animations (on parle même de 3.000) notamment tournées vers le contre. Oubliez donc le bras qui passe à travers le ballon sans la moindre incidence, cette année, les contres sont à la fois intenses et réalistes (à quelques exceptions près). D'ailleurs, même les échecs sont assez bien rendus avec des joueurs qui se retombent dessus assez violemment ou se percutent carrément. On note également de nouvelles animations lors des tentatives désespérées de sauver la balle d'une sortie certaine, de nouvelles mimiques, une gestion des collisions un peu plus crédible, etc. Encore une fois, ces nouveautés ne changent pas la donne et sont quasiment imperceptibles de prime abord. Ceci étant, à la longue, on apprécie ces petits ajustements, bien que quelques soucis demeurent. Par exemple, les touches sont parfois attribuées à la mauvaise équipe, tandis que l'IA tente de temps à autres des actions un peu étranges, surtout dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Cela peut être un joueur qui fait un retour en zone en se lançant dans une série de dribbles ahurissante, ou bien un pivot qui tente une passe à l'aveugle vers les tribunes. Dommage.
L'Euroleague au rapport
Au niveau du contenu, on note principalement l'arrivée de 14 équipes d'Euroleague, dont Barcelone, le CSKA Moscou, l'Olympiacos ou encore le Maccabi Tel Aviv. Inévitablement, celles-ci sont accompagnées par des règles propres, à commencer par l'absence des 3 secondes dans la raquette en défense ou la possibilité de « nettoyer le cercle ». Les fans pourront donc s'amuser et faire quelques parties avec les stars européennes, mais ne comptez pas pour autant passer des heures sur un quelconque mode inédit puisque toutes ces équipes ne sont disponibles qu'en match rapide. Aucune compatibilité avec les modes Association ou Carrière n'est à prévoir alors qu'il aurait pourtant pu être sympathique de faire son shopping sur le Vieux Continent ou bien d'être contraint de signer en Europe après une présentation des rookies décevante. Cela est d'autant plus problématique que ces arrivées se font aux dépens des différentes équipes de la Team USA. On gagne donc sur un plan pour perdre sur un autre. Heureusement, les équipes de légende sont encore de la partie.
LeBron à l'honneur
Pour ce qui est des modes de jeu, on retrouve évidemment tous les modes classiques de la série, comme l'Association ou la Carrière. Peu de nouveautés sont au programme à ce niveau, bien qu'il soit désormais possible de paramétrer un peu plus son joueur en fixant un timing lors du shoot (rapide, normal ou tard). D'ailleurs, le petit protégé du mode Carrière peut désormais (ou plutôt à nouveau) être utilisé en ligne. Mais la principale nouveauté mise en avant par 2K est le mode LeBron : Un Pied dans l'Histoire. A l'instar de Michael Jordan avant lui, la star du Heat ne donne pas simplement son image pour la jaquette et ne se contente pas de parler durant la cinématique d'introduction ou de choisir la playlist, mais fait aussi l'objet d'un mode propre. Ceci étant, si dans 2K11 il était possible de revivre le passé de Jordan, c'est ici le futur de James qui nous intéresse. Le but est donc de vivre sa dernière année de contrat au Heat avant de tester le marché et atterrir aux Knicks (voire aux Cavs) ou bien de construire une dynastie à Miami. Deux scénarios distincts sont en effet proposés, chacun comprenant des matchs scénarisés dans lesquels il peut par exemple être question de faire mener LeBron suite aux blessures de Chalmers et Cole. Tout ceci n'est pas inintéressant, mais quand même moins grisant que de revivre des matchs de légende. Bref, ce NBA 2K14 apporte quelques nouveautés sympathiques, mais ne parvient malheureusement pas à atteindre le niveau d'excellence de certains de ses prédécesseurs.
Points forts
- Animations toujours plus réalistes
- Contres enfin retravaillés
- Une réussite technique
- Gestion du stick droit assez intuitive
- Il y a enfin des équipes d'Euroleague...
Points faibles
- ... Mais elles ne sont jouables qu'en match rapide
- Le mode LeBron - Un Pied dans l'Histoire décevant
- Quelques soucis d'IA dans les niveaux de difficulté les plus élevés
- Disparition de la Dream Team
NBA 2K14 n'est clairement pas l'épisode le plus riche en nouveautés de la série, mais il n'en reste pas moins un titre intéressant grâce à ses nouvelles animations qui contribuent à rendre le gameplay plus fluide et plus réaliste. L'arrivée des équipes d'Euroleague est également appréciable, mais il est dommage de ne pouvoir les utiliser que lors des parties rapides. L'ensemble reste toutefois conseillable aux fans comme aux curieux en attendant des versions next-gen qu'on espère quand même un poil plus généreuses.