Dans la grande famille des jeux de stratégie, la série Stronghold, et donc sa déclinaison Crusader, s'inscrit en digne représentante de la construction et la défense de château fort. Résumé à sa plus simple expression, Stronghold Crusader premier du nom basait son gameplay sur ces deux mécaniques : assurer la protection de sa place forte face aux attaques extérieures tout en réussissant à lancer des assauts sur les forteresses ennemies. Ce diptyque se retrouve intact dans cette suite que les fans attendent de longue date.

Plus riche et plus confortable

Les joueurs du premier volet devraient se sentir chez eux dans ce nouveau volet. Si les graphismes ont subi un énorme lifting et profitent d'un moteur physique donnant plus de vie aux environnements et aux batailles, si on note aussi l'implémentation d'une caméra libre pour tourner à loisir, zoomer et dézoomer, le feeling générale reste très similaire à celui du jeu original. En plaçant ses différentes fermes, ses carrières, ses forges et tout ce qu'il faut pour s'assurer que l'économie tourne correctement, la population croît plutôt rapidement. Et plus de monde signifie forcément plus de loyaux sujets à convertir en soldats. De manière très classique, Stronghold Crusader 2 met donc en avant un cercle vertueux entre l'économie et la puissance militaire.

Mais avoir les ressources économiques et les moyens de bâtir une armée ne suffisent pas dans Stronghold Crusader 2. Encore faut-il avoir l'intelligence de mettre sur pied une armée capable d'assurer la protection de son château mais aussi de percer les défenses ennemies. Archers, unités montées, lanciers, et tout un éventail d'unités de siège sont ainsi proposés, se répartissant en plusieurs sections. Certaines unités utilisent ressources et or pour être formées, d'autres agissent en mercenaires et ne réclament que de l'or pour rejoindre votre cause. Nouveauté : Stronghold Crusader 2 introduit des capacités spéciales aux unités pour accroître leur efficacité. On note par exemple le maître d'armes qui agite sa bannière pour motiver les troupes ou encore les lanciers capables de former une ligne défensive. Dans le même ordre d'idées, les options de construction du château sont étendues et autorisent plus de souplesse dans le tracé des murailles qui suit le curseur de la souris. L'idée générale est d'offrir à la fois un confort de jeu accru, mais aussi une plus grande profondeur stratégique.

Un mode coopératif

Si deux campagnes solo sont d'ores et déjà prévues pour vivre les croisades d'un côté ou de l'autre et que des modes multijoueurs et escarmouches sont également attendus, c'est l'apparition d'un mode coopératif qui attise la curiosité. Nous n'avons pas pu l'essayer mais nous savons qu'il permettra à deux joueurs de s'unir pour prendre en charge le même château. Les stratégies seront totalement laissées au choix des joueurs. S'il paraît assez simple de diviser les tâches entre l'économie et le militaire, rien n'empêchera les joueurs de toucher à tout et de gérer une même armée pour attaquer simultanément sur deux fronts. Ce mode coopératif semble plutôt prometteur, et pourrait aussi permettre à des joueurs novices de découvrir le STR sans avoir à plonger directement dans le grand bain. On peut en effet imaginer un expert s'unir avec un débutant et lui assigner des petites tâches pour lui enseigner petit à petit les rudiments d'une bonne stratégie.