La célèbre série où des vers de terre s'affrontent par vaches et moutons interposés (mais que fait la PETA ?) est donc déjà de retour pour un épisode en 2D, non pas sous forme de DLC pour Worms Revolution, mais d'un nouveau jeu à part entière. La raison de cette arrivée précoce est liée à la volonté de la team 17 de reprendre les bases de Revolution et d'y ajouter tout ce que les joueurs old-school de Worms aiment : des armes à foison, des cartes plus grandes, de la personnalisation à outrance. Le tout pour une version exclusivement disponible sur PC ! Bien évidemment, sur le fond, le jeu reste dans la droite lignée des épisodes de la série : un système de tour par tour ou vous incarnez des vers de terre devant se battre dans un décor destructible, avec des armes toutes plus loufoques les unes que les autres.

Un ver pas si solitaire

La grande nouveauté de cet épisode, c'est l'apparition du système de clan appelé « Clan Wars ». Une section entière lui est entièrement consacrée, et est séparée du mode multijoueur classique. Ce système vous permet de créer un clan et de le personnaliser en lui donnant un nom, un emblème que vous pouvez composer avec des éléments et couleurs proposés, puis d'y inviter les joueurs que vous voulez afin de vous livrer ensuite à des matchs amicaux ou de ligue. Chaque clan dispose également de son propre canal de chat dédié, un ajout appréciable pour passer des soirées mémorables en multi, mais aussi implanter encore un peu plus la série dans l'univers du compétitif. C'est d'ailleurs autour du système de clan que les développeurs du jeu ont voulu étendre l'univers Worms. Un éditeur de niveau poussé auquel nous n'avons pas eu accès devrait vous permettre de créer vos propres missions scénarisées et des éléments de personnalisation de vos Worms, puis de partager l'ensemble via la plate-forme Steam. Outre le développement de la customisation, l'expérience Worms devrait également se prolonger dans votre poche puisqu'une application mobile est prévue. Il ne s'agit que d'un projet sur lequel la Team 17 n'a pas communiqué, mais l'implantation de cette fonctionnalité devrait prolonger l'interaction entre les joueurs.

Grands-mères, moutons et bazookas

Ce nouveau Worms n'est pas uniquement sorti pour valoriser son mode clan, mais également pour fournir le plus gros contenu jamais délivré par un épisode, et ça, c'est une bonne surprise. L'immense majorité des armes de la série sont présentes : du mouton explosif au largage de vaches en passant par l'uzi ou la batte de base-ball, il y en a pour tous les goûts. Quelques nouvelles armes font leur apparition, on peut notamment retenir le jetpack à eau, qui vous permet de vous envoler tout en inondant vos camarades en dessous, et le lanceur de coussin péteur (faut-il vraiment vous le décrire ?). Les niveaux ont aussi été retouchés et sont désormais plus grands et mieux construits, notamment avec le système des mécanismes devant être déverrouillés en tuant certains ennemis ou en résolvant une petite énigme à la sauce puzzle-game. Pas forcément très compliqué, mais un ajout plaisant pour ceux qui cherchent un peu de variété entre deux combats. On retrouve également le système de fluide introduit dans l'épisode précédent. En ce qui concerne les classes, peu de changements : on notera quand même une légère accentuation des spécificités de chacune, mais qui n'influe que peu sur le gameplay.

Un solo fun malgré quelques couacs

Worms, ce n'est pas que du multijoueur, mais aussi une campagne solo. Vous avez le choix entre deux modes : Worms Ops et Campagne. Le premier est surtout taillé pour le scoring : vous devez nettoyer une carte le plus vite possible et pouvez ensuite comparer votre score avec les autres joueurs en ligne. Le second est scénarisé et vous met dans la peau d'une unité chargé de retrouver... une carotte. Évidemment, il ne s'agit pas d'un vulgaire légume mais d'un artefact que l'aventurière Tara Pinkle vous charge de retrouver au travers de l'exploration de 25 niveaux. Que vous soyez armé ou non, seul ou en équipe, la campagne offre un bon nombre de plateaux variés et devrait enchanter les joueurs par son humour omniprésent. La fameuse Tara Pinkle a d'ailleurs un pedigree plutôt amusant : de bonne famille, née dans un manoir, aventurière partant à la recherche d'artefacts dans le monde... Ça ne vous rappelle rien ? Malgré ses qualités indéniables, le mode Campagne souffre quand même d'une IA ennemie parfois bien difficile à cerner. Entre les personnages qui se suicident et ceux qui prennent une minute pour réfléchir avant de décider de ne pas bouger, il y a de quoi s'arracher quelques cheveux. Il est aussi possible de se retrouver dans l'impossibilité de terminer un niveau lorsqu’un ennemi se coince sous un mécanisme... Heureusement, ce genre de souci est généralement réglé par un retour au dernier checkpoint. Mais il est dommage que l'IA ne soit pas plus travaillée pour un jeu sorti en 2013. C'est aussi ce qui fait le charme de Worms, en quelque sorte.