La France a un bel héritage en matière de survival. On se souvient d'Alone in the Dark, bien sûr, mais aussi d'Obscure ou de Cold Fear pour ne citer qu'eux. A ce joli patrimoine, la petite équipe d'OSome Studio compte bien ajouter White Night.
OSome Studio réunit trois anciens d'Eden Games qui, après avoir travaillé sur le cinquième épisode d'Alone in the Dark, et sur un remake annulé du tout premier volet, ont choisi de poursuivre dans la voie du survival. Avec cependant une différence majeure. Au lieu de partir dans une production à gros budget comme ce fut le cas pour Alone in the Dark 5, White Night sera un titre plus modeste imaginé et surtout supervisé de bout en bout par les trois membres d'OSome Studio. Avec la ferme volonté de limiter la taille du studio au trio initial, OSome a tout de même fait appel à plusieurs contributeurs pour s'occuper d'aspects précis du développement. Un musicien américain s'occupe par exemple de la musique, tandis que des acteurs ou des animateurs ont aussi participé au projet. Grâce à cette façon de faire, OSome se dit capable de réellement maîtriser chaque pièce du développement sans jamais compromettre la vision initiale.
Un noir et blanc old-school
Découvrir un survival-horror dans un salon n'est jamais la meilleure solution. Les conditions ne sont pas vraiment adéquates pour se plonger entièrement dans l'ambiance qui participe généralement à la sensation de peur. Le fait de ne pas avoir eu peur durant la démo est donc parfaitement compréhensible et on imagine qu'il en sera différemment lorsque l'on pourra jouer à White Night plus calmement chez soi. En revanche, ce que nous avons pu voir du jeu laisse présager d'une forte ambiance, pesante et prenante grâce à un gros travail sur le son et le graphisme. Entièrement présenté en noir et blanc, White Night affiche une esthétique léchée qui renvoie évidemment aux films noirs d'antan, mais par certains côtés aussi aux films d'Hitchcock. Selon le studio, le noir et blanc n'est pas seulement un choix artistique mais trouve aussi une résonance dans le scénario du titre.
Jeu d'ombre et de lumière
Le jeu démarre dans les années 30, alors que la voiture du héros percute ce qui semble être une dame au bord de la route. Blessé, le joueur s'extirpe de son véhicule pour tenter de trouver de l'aide dans un vieux manoir. Visiblement, ce n'était pas la bonne porte à laquelle frapper... En pleine nuit, et dans une demeure où la lumière se fait rare, le héros pourra compter sur des allumettes pour progresser pas à pas et découvrir peu à peu le passé du lieu qu'il explore. Même si on ne les voit pas toujours à l'écran, la présence d'ennemis se fait sentir dans l'obscurité. Le son, mais également les vibrations de la manette, sont là pour indiquer le danger dans ce qui s'annonce comme une petite partie de cache-cache dénuée d'armes. Pour rester en vie, il faudra régulièrement résoudre des énigmes, par exemple suivre des câbles électriques semblant mener vers un boîtier capable de remettre le courant dans une salle. Plusieurs énigmes devraient profiter du fort contraste ombre / lumière qu'offrent les graphismes. C'est ce que nous espérons pouvoir découvrir la prochaine fois, dans une version plus avancée. La sortie de White Night est prévue pour 2014 sur PC et Mac dans un premier temps. OSome Studio est toutefois en discussion pour tenter de porter son titre sur consoles.
Vous vous en doutez, évaluer un survival au milieu du bruit n'est pas chose facile. L'ambiance de White Night est toutefois suffisamment forte pour déjà se faire une première bonne impression du titre. La volonté du studio est de forger une expérience forte portée sur la narration et le fantastique. De ce que nous avons pu voir (et jouer), White Night semble bien parti pour concrétiser ces ambitions.