Passionné par les jeux de stratégie, le studio parisien Eugen Systems explore le genre depuis près de 15 ans maintenant. Après R.U.S.E. et Wargame, son prochain titre, Act of Aggression, tente de revenir vers les racines du STR.
Dans le CV d'Eugen Systems, il y a un jeu qui tient particulièrement à cœur au studio. Il s'agit d'Act of War, sorti il y a près de 10 ans. Le studio garde un excellent souvenir du développement et a souhaité revenir vers ce genre de titre. S'il n'est pas une suite, le petit nouveau, Act of Aggression est tout de même considéré comme le fils spirituel d'Act of War. Le jeu nous projettera une vingtaine d'années dans le futur dans un monde bien instable. Criblés de dettes, les états les plus pauvres ont tous fait banqueroute, laissant derrière eux une crise économique sans précédent. Ces conditions favorisent la montée du Cartel, un groupe militaro-industriel infiltré dans différentes organisations et agences gouvernementales depuis plusieurs dizaines d'années. Avec son attitude fascisante, le Cartel inquiète et force les nations unies à réagir. La force spéciale Chimère est secrètement créée, sous la responsabilité de l'ONU. Vous incarnez le chef de cette force spécial dans une campagne dynamique aux allures de thriller technologique à la Tom Clancy.
L'importance de la base
Pour Eugen System, l'élément clé d'Act of Aggression se concentre dans la construction de la base. Le but n'est pas de bâtir des baraquements ou des usines éparpillées sur la carte, mais d'avoir une vraie base, réfléchie et fonctionnelle que le joueur aura envie de défendre coûte que coûte. Les ressources récoltées seront stockées dans les bâtiments prévus à cet effet, obligeant le joueur à accroître sa base s'il veut en stocker plus, ou à peut-être construire une nouvelle base, près d'un autre gisement de ressources, si cela a plus de sens concernant le transport de ces dites ressources. En partant de là, la base représente pour ainsi dire le joueur. Perdre une base est aussi synonyme de la perte des ressources emmagasinées dans celles-ci. A l'inverse, capturer une base revient aussi à s'emparer de ressources supplémentaires. Bien entendu, toutes les ressources obtenues permettront d'étendre sa base, mais aussi d'améliorer toutes ces unités. Eugen Systems parle d'une centaine d'unités présentes dans le jeu, couvrant l'infanterie, les blindés et l'aviation. Nous n'avons pas vu d'unités maritimes durant la présentation, mais il y en aura probablement puisque le jeu nous conduira sur différents champs de bataille au quatre coins de la planète.
Jusqu'à 40 en multijoueur
Pour ce qui est du multijoueur, Act of Aggression verra les choses en grand pour accueillir jusqu'à 40 joueurs sur une map. Cela peut paraître intimidant, mais au contraire, il semble que les joueurs encore novices préfèrent se lancer dans de telles batailles plutôt que de se retrouver en face à face avec un unique adversaire. Trois factions seront jouables en multi : le Cartel avec ses unités high tech, la Chimère, avec des unités reflétant le côté volatile de l'organisation, toujours prête à se déplacer pour rester cachée, et l'armée US avec des troupes que l'on imagine plus conventionnelles. Comme c'est désormais de coutumes avec le studio, Act of Aggression entrera en phase de bêta histoire de régler tout ce qui doit l'être avant la sortie du jeu prévu à la fin 2014 sur PC et Mac.
Act of Aggression s'annonce sur de bonnes bases et on peut faire confiance à Eugen Systems pour servir un nouveau jeu de stratégie de qualité. Alors pourquoi conclure cet aperçu par seulement "bon" et pas "très bon" ? Simplement car nous n'avons pas encore vu le jeu à proprement parler. La présentation suivie ne comportait hélas aucune séquence de gameplay. Il faudra donc encore attendre un peu pour livrer nos premières impressions de jeu.