Venu de nulle part ou presque, et développé en grande partie par une seule personne, Basketball Pro Management 2012 nous avait agréablement surpris l'an passé. C'est donc avec grand plaisir que l'on accueille aujourd'hui une nouvelle version qui aura à cœur de corriger tous les petits défauts pointés du doigt en 2012.
Initialement attendu pour l'automne dernier, Basketball Pro Management 2013 a tout d'abord été repoussé avant d'être annulé puis finalement repris par son développeur qui a pris sur lui de sortir son bébé seul. C'est donc dans ces conditions un peu tumultueuses et avec quelques mois de retard que cette nouvelle version nous arrive. Cela ne semble toutefois pas avoir impacté le développement et ne pose réellement problème qu'au niveau d'une base de données une nouvelle fois imparfaite. Si on comprend aisément une absence de licences officielles, problème qu'il sera de toute façon très facile de corriger via les patchs de fans, il est plus regrettable que les effectifs ne soient pas à jour et souvent erronés. Il n'est ainsi pas rare de déplorer l'absence d'un joueur pourtant signé depuis plusieurs mois, ou d'en voir un autre largement sur ou sous-évalué. Cela donne lieu à des situations étranges plaçant par exemple Gravelines 15ème de Pro A et Nanterre 2ème. De même, des soucis sur les âges, tailles et postes de quelques joueurs peuvent être notés. Le fautif est sans doute plus le site officiel de la LNB et ses nombreuses erreurs que les développeurs, mais il n'en reste pas moins frustrant de se retrouver avec un joueur de 28 ans qui en a en réalité 23.
Pour le reste, cette édition 2013 reste aussi poussée et complète que l'an passé. Il y est donc à nouveau possible de monter, gérer, entraîner et coacher son équipe préférée, tout en améliorant sa salle, avec ce que cela comprend de speakers, mascottes, cheerleaders, écrans géants, qualité de sièges ou de vestiaires. En parallèle de ces mécanismes aussi profonds qu'intuitifs, les développeurs ont tenu à corriger quasiment tous les défauts cités l'an passé. On note ainsi l'apparition de quotas de joueurs étrangers, de récompenses individuelles (MVP de match, de saison, etc.), de matchs amicaux, de prêts, rachats et prolongations de contrats en cours de saison, ou encore d'une optimisation des temps de chargement (qui restent toutefois excessivement longs). Le système de scouting a quant à lui été replacé au cœur du jeu puisque les statistiques des joueurs sont inconnues en début de partie. Il convient donc d'envoyer ses hommes dans le monde entier afin d'observer chaque recrue potentielle, et surtout dans les championnats exotiques ne bénéficiant pas d'une bonne couverture médiatique. En effet, les joueurs y évoluent dans l'anonymat le plus total, si bien qu'une graine de star peut s'y cacher. Tous ces éléments combinés contribuent à rendre l'expérience encore meilleure et plus authentique, du moins lorsqu'on choisit de contrôler un club européen. En effet, les règles propres à la NBA (draft, échanges de joueurs, etc.) ne sont pas prises en compte, ce qui rend inintéressante la gestion d'une équipe américaine. Le système de notation des joueurs n'est pas non plus vraiment adapté dans la mesure où certains membres d'un cinq majeur américain peuvent ne pas avoir le niveau Pro B.
Comme l'an passé, Basketball Pro Management 2013 propose également de gérer les matchs en sélectionnant des stratégies défensives, des systèmes de jeu pré-enregistrés ou élaborés soi-même, ou en demandant des remplacements et des temps morts judicieux. On note là encore quelques améliorations visant principalement à limiter les aberrations statistiques. Il n'est ainsi plus possible de voir un meneur réaliser 10 contres en un quart-temps, ce qui ne signifie malheureusement pas pour autant que tout est rose. Il est par exemple courant qu'un panier soit marqué et les points attribués au mauvais joueur, voire carrément oubliés en chemin. De même, lorsque le premier lancer franc est marqué et le second raté, aucun point n'est crédité. On déplore en outre quelques bugs forçant à quitter la partie et donc à écoper d'une défaite de pénalité. Enfin, on aurait aimé que l'action ne soit pas simplement découpée en phases offensives et défensives distinctes sans qu'il soit possible de jouer la contre-attaque. La simulation est également un poil hasardeuse, mais l'expérience n'en reste pas moins sympathique et l'achat conseillé, d'autant plus qu'on peut s'attendre à ce que les développeurs aient la même réactivité que l'an passé et corrigent tous les problèmes postés sur les forums en un rien de temps. Bref, si vous êtes un fan du premier opus ou plus généralement de basket, foncez !
- Graphismes10/20
L'interface est sommaire, mais parfaitement lisible. Les matchs présentent quant à eux nettement moins de soucis d'affichage que l'an passé, mais ne sont malheureusement pas exempts de bugs.
- Jouabilité15/20
Comme l'an passé, Basketball Pro Management 2013 s'avère extrêmement profond et plaisant à l'usage. L'ajout des quotas d'étrangers, des prêts, rachats et prolongations de contrats en cours de saison et la mise en avant du scouting contribuent à rendre l'expérience encore plus réaliste. Les temps de chargement sont toutefois toujours problématiques, tout comme une base de données un peu pauvre, l'absence des règles de la NBA et le déroulement un peu suspect des matchs.
- Durée de vie16/20
Comme le veut le genre, il y a là de quoi passer des nuits blanches à pousser son équipe vers les sommets. Certaines longueurs, notamment au niveau des temps de chargement pourraient décourager certains joueurs, mais il serait dommage de se priver de la joie que procure la victoire de son club de cœur en Euroleague.
- Bande son9/20
Aucun bruitage et les mêmes musiques insipides que l'an passé, voilà ce qui vous attend. Il est toutefois possible d'écouter sa propre musique en fond.
- Scénario/
Basketball Pro Management 2013 fait plus dans le fan service que dans la réelle innovation, mais n'en reste pas moins une référence pour tout fan de basket qui se respecte. Sous ses airs de petit jeu, celui-ci renferme ainsi une profondeur de gameplay hallucinante et des bonnes idées à la pelle, tout en corrigeant une bonne partie des défauts de son prédécesseur. Dommage dans ces conditions que le déroulement des matchs soit si douteux et que la base de données puisse s'avérer problématique.