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Preview DmC Devil May Cry
Profil de Rupan,  Jeuxvideo.com
Rupan - Journaliste jeuxvideo.com

Déçus par la nouvelle direction prise par la série, de nombreux joueurs ont exprimé à Capcom leur mécontentement dès l’officialisation lors du TGS 2010 du nouveau DMC. Pourtant, à quelques semaines de la sortie du jeu, calée au 15 janvier prochain, l'éditeur japonais a tenu bon. Malgré quelques retouches effectuées de-ci de-là depuis l'annonce de l'existence du titre, celui-ci s'avère être un vrai reboot. Et pour cause, Capcom a justement délégué le développement de ce nouvel épisode au studio anglais Ninja Theory (Heavenly Sword, Enslaved) pour imprimer une nouvelle orientation à la série. Ce que ce dernier a fait, avec culot et panache. Le but avoué pour le duo : élargir une audience qui a largement faibli depuis le tout premier volet en visant les marchés occidentaux. Voici nos impressions à l'issue des cinq premiers chapitres joués dans leur intégralité.

DmC Devil May Cry
DmC Devil May Cry

On vous l'accorde volontiers, les collaborations entre éditeurs japonais et développeurs occidentaux débouchent rarement sur des résultats exceptionnels. Chez Capcom, on admet d'ailleurs que le travail fourni avec GRIN autour de Bionic Commando n'a pas réellement porté ses fruits. Toutefois, cette expérience n'aura pas été vaine. L'éditeur nippon en a retiré de nombreuses leçons. Des enseignements qui lui ont été d'une très grande utilité à l'heure de choisir le studio responsable du développement de Devil May Cry. Conscient de la progressive perte de vitesse de la série en termes d'audience, Capcom a en effet de nouveau décidé de se tourner vers les studios occidentaux. Les seuls capables, selon la société japonaise, d'insuffler une nouvelle dynamique à la série. En particulier au niveau de la direction artistique et de l'univers. Les seuls capables également de cerner et de satisfaire les envies des marchés américain et européen.

DmC Devil May Cry
Le nouveau Dante est bien décidé à faire ses preuves.
Si la prise de risque apparaissait importante au départ, le résultat sous nos yeux durant quatre heures donne raison à Capcom. Souvent galvaudé, le terme reboot semble ici plus qu'approprié. Ninja Theory nous livre une version de Devil May Cry à la fois personnelle et profondément fidèle au passé de la série. Évidemment, le premier contact avec le jeu peut se révéler déroutant. Dès l'introduction du tout premier chapitre, on sent immédiatement la patte du studio britannique. Dante a-t-il à peine esquissé quelques gestes que l'on comprend que le héros à la chevelure poivre et sel n'est plus qu'un lointain souvenir. Mi-ange, mi-démon, rajeuni, le personnage principal sauce Ninja Theory n'affiche pas que de simples différences physiques avec son ancêtre. Son look androgyne et sa gueule d'acteur type Jonathan Rhys Meyers cachent un caractère bien trempé. Désinvolte, frimeur, insolent, Dante ne fait pas partie de ces personnages silencieux, poseurs, qui ne dévoilent aucun sentiment. Il s'énerve, crie, insulte, provoque à tout va.

DmC Devil May Cry
En brave garçon de ferme, il manie aussi bien la hache...
Sans trop en révéler sur l'histoire, on se contentera de dire que Ninja Theory propose là aussi une version alternative du scénario originel. Celui-ci implique bien Vergil qui apparaît très tôt dans le jeu ainsi que Mundus, le grand méchant qui cherche à anéantir en permanence Dante. Ses souvenirs ayant été effacés à l'âge de sept ans, le héros ne comprend d'ailleurs pas bien pourquoi il doit régulièrement faire face à des hordes d'ennemis. Ce qu'il sait en revanche, c'est qu'il a les capacités de les anéantir. L'aventure menée en votre compagnie lui permettra de comprendre d'où il vient et quelle est sa destinée. Ce nouveau DMC, c'est aussi l'occasion de découvrir le nouveau concept d'univers parallèle. Si Dante vit dans le monde des humains en temps normal, dès qu'il se fait repérer par les sous-fifres de Mundus, il bascule instantanément dans les limbes. Il découvre alors une version déformée totalement déjantée de l'endroit dans lequel il se trouvait avant de se voir téléporté. Si au départ, Dante subit clairement les événements, il va apprendre très vite à jouer avec cette dimension parallèle.

DmC Devil May Cry
... Qu'il fait de véritables prouesses la faux à la main.
Avec les limbes, les artistes de Ninja Theory se sont bien entendu vus offrir un terrain de jeu parfait pour laisser libre cours à leur imagination. Affranchis de toute règle, ils ont pu donner naissance à des niveaux complètement délirants. Les environnements ont été conçus pour vous intimider. Pour vous donner l'impression que le décor lui-même essaye de vous étouffer. Le monde ne cesse de se déconstruire sous vos pieds, les monstres débarquent de nulle part. Le studio anglais prend un malin plaisir à jouer avec les perspectives, à mettre en scène des situations absurdes, à vous agresser les yeux avec des couleurs criardes. La direction artistique complètement barrée du jeu joue alors un rôle essentiel dans ce qui ressemble fort à un voyage au pays de la démence. On n'est pas très loin des délires sous champignons hallucinogènes de Far Cry 3. Le premier niveau propose par exemple une version alternative totalement psychédélique de Santa Monica. Dante se bat notamment sous la fameuse roue surplombant la baie. Tournant à une vitesse démesurée, celle-ci constitue un danger permanent pour ceux qui s'en approchent de trop près. Un autre passage vous fait évoluer dans un niveau où la gravité semble s'être emballée. Les voitures sont suspendues dans les airs, tout comme des blocs de béton. Un délire qui n'aurait pas été possible si Devil May Cry ne tenait pas techniquement la route. Or, c'est complètement le cas. Certaines séquences sont tout bonnement hallucinantes sur le plan strictement visuel. Le frame rate n'est par ailleurs jamais pris à défaut, ce qui est plus qu'appréciable pour un jeu proposant des scènes d'action effrénées.

DmC Devil May Cry
Ça ne sera pas de trop pour venir à bout de boss proprement dantesques.
Manette en mains, le feeling est très similaire à celui des précédents DMC. Les combats s'avèrent toujours aussi dynamiques, esthétiques et aériens. Au bout de quelques minutes, on se prend à enchaîner les mouvements les plus classes en usant de l'épée Rébellion, des flingues (Ebony et Ivory) et des projections. Le fun est immédiat. On sent que Capcom s'est réellement impliqué dans le projet. On se trouve en face d'un beat'em all d'une rare nervosité. La progression est en prime dosée avec finesse. Ainsi, le jeu ne se montre jamais frustrant. La difficulté grimpe de manière logique. Les monstres deviennent de plus en plus coriaces et résistants. La taille et la puissance des boss augmentent également progressivement. Notre intérêt est par ailleurs régulièrement relancé par l'arrivée de nouvelles armes. Rapidement, la hache Arbiter et la faux Osiris viennent garnir votre arsenal. L'arrivée de ces dernières marque aussi l'apparition de phases de plates-formes sympathiques. En effet, Arbiter permet d'attirer un élément de décor vers vous alors qu'Osiris vous permet de vous accrocher et de vous balancer à un point précis dans le décor. Certains passages vous demandent d'utiliser alternativement les capacités des deux armes pour naviguer à travers un environnement où le vide est omniprésent. Le gameplay gagne du coup en variété même si ces séquences sont souvent courtes. Elles permettent de respirer entre deux combats.

DmC Devil May Cry
La route est en mauvais état, mais la pente n'est pas trop forte.
Intelligemment construits, les niveaux recèlent un nombre important de secrets. Il y a un bon paquet d'items à collectionner, et plus largement, de choses à faire. Vous devez notamment récupérer des clés mais aussi trouver le moyen de libérer des âmes coincées dans le décor. Certaines sont particulièrement dures à dénicher. Il existe aussi des sortes de challenges à relever. Éliminer dix monstres en moins d'une minute par exemple. A l'arrivée, en fonction de votre performance, une note vous sera attribuée. Au cours de l'aventure, chaque combat est évalué en temps réel. Un combo pas assez aérien, un coup répété deux fois et le nombre de points qui vous est attribué s'en trouve réduit. Grâce à ce côté scoring et aux modes de difficulté extrêmes à débloquer, le jeu devrait bénéficier d'une replay value satisfaisante. Il vous faudra de toute façon jouer un certain temps si vous souhaitez découvrir tous les coups dont dispose Dante. Il existe en effet un arbre de compétence par arme plus un lié aux capacités du personnage. En répartissant des points à la main, vous pourrez débloquer les mouvements ou les combos que vous souhaitez. Vous restez relativement libre à ce niveau.

Nos impressions

Ninja Theory a fourni un effort assez impressionnant pour livrer sa version de Devil May Cry. Incontestablement, le travail en collaboration avec les équipes de Capcom a payé. L'univers totalement barré créé de toutes pièces par le studio anglais s'avère être une petite merveille. Chaque plongée dans les limbes nous offre un spectacle visuellement envoûtant. Subversif, drôle, le jeu affirme sans complexe son identité, à l'image de Dante. Le gameplay procure pour sa part des sensations et un plaisir qui tiennent la comparaison avec le passé de la série. Les combats s'avèrent ainsi emportés, nerveux et toujours très esthétiques. Même si cela reste une histoire de goût, l'audacieuse direction artistique s'avère de notre point de vue très réussie. Tout comme la bande-son, moitié rock, moitié électro. Reste maintenant à voir si les développeurs ont réussi le tour de force de ne jamais baisser le pied tout au long de l'aventure. Réponse en janvier avec le test.

L'avis de la rédaction
Très bon
360 Ninja Theory Capcom Beat'em All Jouable en solo
Commentaires
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christhemageof christhemageof
MP
Niveau 7
le 15 janv. 2013 à 00:21

Le jeu perd tout son intérêt....
Dommage c'était un excellent jeu à la base avec une bonne difficulté et c'était le genre de jeu auquel on ne décroche pas.
Mais aujourd'hui il n'en donne rien...

Lire la suite...
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