Présent sur quasiment tous les supports de jeu depuis maintenant une bonne dizaine d'années, Super Monkey Ball ne pouvait décemment pas manquer son rendez-vous avec la PlayStation Vita. A cette occasion, Sega a choisi de ne pas prendre de risque en optant pour la formule classique, les récentes tentatives visant à diversifier le gameplay n'ayant pas été forcément bien accueillies par les fans.
C'est donc un Super Monkey Ball : Banana Splitz sans grandes surprises que l'on découvre sur la jeune Vita, dans un épisode destiné à toute la famille et surtout aux joueurs capables de rester zen en toute circonstance. Car, à l'instar de ses prédécesseurs, le soft exige une véritable maîtrise de soi pour ne pas craquer devant la difficulté de certains niveaux retors issus de l'esprit vicieux des développeurs.
La première chose à savoir sur cette version Vita est qu'elle offre deux types de contrôles différents. On peut donc jouer soit avec le stick gauche, soit en inclinant la console pour que l'orientation du plateau se fasse via la détection de mouvements gyroscopique. Cette dernière option peut certes sembler tentante, mais à moins d'être un dieu en matière de jeux d'adresse ou de se limiter aux niveaux les plus simples, on galère tout de même nettement plus qu'avec le stick analogique. Une fois ce choix effectué, il est temps de s'attaquer à la bonne centaine de stages proposés dans le mode Défi et répartis en cinq mondes aux thématiques bien distinctes. La difficulté va elle aussi crescendo, et si les deux premières catégories de tableaux sont facilement surmontables, les choses se corsent très nettement à partir du défi avancé. Tout se déroule ensuite comme dans n'importe quel épisode classique de la série des Super Monkey Ball. Le singe est enfermé dans une boule et le joueur doit orienter délicatement le plateau pour le guider jusqu'à l'arrivée du niveau, sans tomber dans le vide. Des pièges divers et variés se chargent bien entendu de compliquer la donne, à l'instar des dénivellations du plateau lui-même qui nous obligent à doser parfaitement la vitesse pour franchir les portions les plus pentues.
Si le joueur a la liberté de choisir son type de prise en main en mode Défi, les contrôles sont en revanche imposés (mais variables) dans le mode Mini-jeux. Cela s'explique par le fait que cette section s'efforce de faire le tour des différentes fonctionnalités de la machine à travers une série d'épreuves jouables en solo ou en multijoueur. Par exemple, trois des huit mini-jeux doivent être effectués en tenant la console à la verticale. C'est le cas du Monkey Bowling où il faut renverser un maximum de quilles sur des parcours de plus en plus improbables, du jeu de la Boule numérotée où il faut toucher une série de boules dans le bon ordre, et du Billard Bataille où l'on doit faire ricocher ses billes pour faire tomber ses adversaires dans les trous de la table. D'autres mini-jeux offrent un gameplay un peu plus classique, comme le Monkey Target qui nous demande de planer pour atterrir sur des cibles précises, ou le Monkey Bingo, un concours à celui qui remplit le plus de trous juxtaposés. L'épreuve du Monkey Rodeo se charge d'exploiter le pavé tactile arrière dans un défi où l'on se propulse en créant des bosses sur le terrain. L'appareil photo intervient, lui, dans la Chasse féerique qui nous demande de traquer des fées dans notre environnement pour les capturer.
Enfin, le plus sympa reste probablement le Labyrinthe de l'amour où il faut foncer en tandem vers l'arrivée sans briser le lien qui unit les deux singes, sachant que chaque joueur contrôle un des deux singe en utilisant l'un des sticks de la Vita. Chacune de ces épreuves comporte d'ailleurs plusieurs variantes qui renouvellent assez bien le challenge global du soft. Notez que le multijoueur peut accueillir jusqu'à quatre participants en ligne (en Wi-Fi ou ad hoc), et que certains mini-jeux sont accessibles en local en alternance sur une seule console. Il faut souligner aussi la présence d'un mode Création qui permet de concevoir une infinité de niveaux supplémentaires en prenant n'importe quel objet en photo. La console se charge alors de convertir le modèle en un parcours plus ou moins ressemblant qui devient aussitôt jouable et que l'on peut partager ensuite avec les autres joueurs de Super Monkey Ball : Banana Splitz.
- Graphismes14/20
On reste en terrain connu avec des environnements ultra colorés et des parcours tarabiscotés à souhait mais sans grande personnalité.
- Jouabilité15/20
Si le soft a le mérite de proposer une prise en main basée sur la détection de mouvements, on recommandera tout de même plutôt le stick qui offre davantage de précision. Les mini-jeux se chargent d'exploiter toutes les fonctionnalités de la console.
- Durée de vie13/20
Bien qu'il soit composé d'une bonne centaine de stages, le mode Défi avoue ses limites assez rapidement, d'autant que la difficulté se corse brutalement à partir du mode avancé. Les parties à plusieurs relancent un peu l'intérêt sur le long terme, et le mode Création permet d'ajouter une infinité de niveaux via l'appareil photo.
- Bande son13/20
Les mélodies propres à chaque monde sont sympas mais plutôt discrètes. Elles ont le mérite de coller à l'ambiance générale du soft.
- Scénario/
Fidèle à la réputation de la série, cet épisode PS Vita ne se démarque pas vraiment des épisodes traditionnels de Super Monkey Ball, si ce n'est à travers son maniement gyroscopique (en option) et ses mini-jeux exploitant les différentes fonctionnalités de la machine. Le titre se veut accessible à tous tout en réservant un challenge à la hauteur des plus exigeants dans les niveaux avancés. Il vaut aussi pour ses nombreuses options multijoueurs et son mode Création.