Comme chaque année, suivant un plan de communication très précis, le nouvel épisode de Call of Duty dévoile petit à petit son contenu. A un mois de sa sortie, Activision et Treyarch nous ont délivré quelques informations supplémentaires au sujet des trois grandes parties qui constituent Black Ops II. A savoir la campagne solo principale, le multijoueur et le mode Zombie. De quoi se faire une idée assez claire du contenu très dense du jeu.
C'est par un bref aperçu de la campagne solo que Treyarch a décidé d'ouvrir la nouvelle présentation de son blockbuster, promis à un destin royal. La mission exposée prend place en 2025, à Myanmar, au cœur de la Birmanie. David Mason et les militaires qui l'accompagnent se sont rendus sur place afin de débusquer Raul Menendez, le grand vilain de Black Ops II, à l'intérieur de l'une de ses bases. Comme d'habitude, dès les premières secondes, le spectacle est au rendez-vous. Le joueur se retrouve ainsi suspendu à plusieurs centaines de mètres de hauteur, au-dessus du vide. Il doit alors utiliser des gants adhésifs high-tech pour descendre progressivement la paroi rocheuse, un peu comme dans la scène de Mission Impossible 4 sur la Burj Khalifa. Cette première séquence passée, c'est un spectaculaire vol en wingsuit qui attend le joueur.
Une fois sur la terre ferme, la mission prend une tournure très classique. David Mason et ses compagnons se mettent ainsi à fusiller tout ce qui bouge dans la jungle birmane. Et ce, en utilisant tous les outils dont ils disposent, à savoir cet arsenal composé d'armes exploitant des technologies très avancées. On pense notamment à cette mitraillette permettant de débusquer les ennemis et de les shooter à travers les éléments du décor. Clairement, le combat apparaît d'ailleurs déséquilibré. Peut-être était-ce en raison du niveau de difficulté mais l'IA des hommes de Menendez laissait franchement à désirer. Ces derniers avaient en effet tendance à se planter devant Mason en attendant de se faire dézinguer. On espère que ce n'était pas représentatif de ce à quoi on aura droit avec la version finale du jeu. L'extrait de la mission à Myanmar s'est ensuite conclue sur l'arrivée des forces américaines à l'intérieur d'une base secrète. On n'en dira pas plus. On retient de cette brève présentation du solo que le jeu sait se montrer très spectaculaire comme ses prédécesseurs et qu'il tient vraiment la route techniquement sur consoles HD. C'est du moins ce que l'on a pu constater à travers le passage en wingsuit qui s'avère visuellement assez bluffant.
On poursuit notre tour de Black Ops II avec quelques mots sur le mode Zombie. Treyarch souhaitant conserver une large part de mystère autour de cet aspect du jeu, les informations livrées par le studio californien furent peu nombreuses. Si l'on ne peut rien vous dire sur l'histoire, les développeurs ont détaillé les trois modes de jeu auxquels on pourra s'adonner le 13 novembre prochain. Le principal d'entre eux se nomme Tranzit. Il peut accueillir de un à quatre joueurs et propose un vaste monde ouvert découpé en plusieurs zones distinctes que l'on peut explorer librement. Un bus, que l'on a tout loisir d'emprunter ou non, permet d'accéder à chaque secteur. Les déplacements sont alors accélérés mais le risque de se trouver isolé au milieu d'une nuée de zombies est plus fort, pour peu que vos amis ne vous aient pas suivi. Le mode Survie - un à quatre joueurs encore une fois - demande au joueur, comme son nom l'indique, de faire face à des assauts de zombies. Cette fois, le tout se déroule dans l'une des zones du vaste monde créé par Treyarch. Enfin, le mode Grief met aux prises des zombies et deux équipes de quatre joueurs. Entre eux, les humains ne peuvent pas se tuer mais ont le droit d'utiliser divers astuces pour piéger l'adversaire. On ne sait toutefois pas lesquelles pour le moment.
Évidemment, Treyarch accorde aussi beaucoup d'importance au multijoueur compétitif traditionnel. De nombreux changements, souvent très subtils viennent renouveler l'expérience cette année. Le système de personnalisation des classes a par exemple changé. Dix points sont alloués pour chaque loadout. Une arme, une grenade, un accessoire, un atout compte comme un point. Il faut donc faire des choix drastiques avant de se lancer sur le champ de bataille. Black Ops II marque également l'apparition des scorestreaks, accessibles lorsque l'on marque suffisamment de points consécutivement sans être éliminé. En gros, au lieu de favoriser uniquement les kills, le jeu récompense dorénavant toutes les actions. On peut maintenant espérer utiliser des «streaks» en jouant un rôle de soutien. Concernant le système de progression, le jeu propose dix niveaux prestige –à chaque montée, plus rien n'est remis à zéro- avec à chaque fois, cinquante-cinq paliers à franchir. En progressant à travers le multi, on gagne comme d'habitude des tokens. Si les jetons de base permettent de débloquer du contenu de manière classique, ceux liés aux niveaux prestiges peuvent servir à obtenir un slot de classe supplémentaire ou encore, à remettre à zéro ses stats. Enfin, lorsque l'on parvient à atteindre le niveau maximal, l'ensemble du contenu multi est débloqué.
Du côté des modes de jeu, on note le retour de l'entraînement aux combats (combat training). Il s'agit tout simplement d'un moyen simple et efficace d'introduire les mécaniques du multi aux novices sans que ces derniers ne subissent les assauts d'adversaires plus expérimentés. L'arrivée de ligues permettant de répartir les joueurs par niveau devrait par ailleurs permettre la tenue de parties équilibrées. Les amateurs du nouveau format multi team -jusqu'à six équipes et dix-huit joueurs sur la même map- pourront quant à eux profiter de trois modes de jeu : Team Deathmatch, Kill Confirmed et Hardpoint. A ces derniers viennent s'ajouter Fight for All, Domination, Demolition, Headquarters, Capture the Flag et Search and Destroy pour les affrontements que l'on qualifiera de classiques. En parallèle, on trouve les modes de la section «Party» (anciennement Wager Matches dans Black Ops) : Gun games, One in the Chamber, Sharpshooter, Stick and Stone. En prime, il faut ajouter les challenges qui permettent de débloquer de nombreux éléments de personnalisation. Évidemment, ceux qui le souhaitent pourront entièrement paramétrer les parties en choisissant le mode de jeu, des restrictions ou encore en déterminant le nombre de points alloués à une classe personnalisée.
Mais Black Ops II, c'est aussi de multiples outils mis à la disposition de ceux qui passent beaucoup de temps sur le jeu. Outre ce qui a trait à la personnalisation des emblèmes, on pense au mode Theater qui permet de réaliser ses propres montages. A ce compte-là, on note l'apparition de l'option Highlight Reel qui donne accès, en appuyant sur un unique bouton et en quelques secondes, à un clip regroupant ses meilleures actions. Par ailleurs, le COD casting devrait faciliter la retransmission des matchs. A partir de cet outil très complet, on choisit sur quel joueur se concentrer, quelle équipe écouter, quelle vue adopter, si le classement de la partie apparaît et ainsi de suite. Bref, il est désormais possible de jouer les réalisateurs en herbe. Et même, de «live streamer» les matchs à partir du jeu.
En nous dévoilant un maximum d'informations de diverses natures, Treyarch a fait passé un message clair. Avec une campagne solo offrant normalement une certaine replay value, un mode Zombie plus riche que jamais et un multi compétitif incroyablement dense, Black Ops II sera le Call of Duty le plus complet de la série. Le studio californien a même pensé à intégrer un outil poussé facilitant la retransmission des affrontements, ce qui devrait permettre au jeu d'étendre encore son influence dans le monde de l'e-sport. Reste maintenant -et c'est le plus important- à tester chaque partie du titre pour voir si tout cela tient la route manette en mains.