Si chaque nouveau Resident Evil a la lourde tâche de surpasser le précédent en perpétuant une certaine idée (ancienne ou nouvelle) qu'on se fait de la série, Resident Evil 6 arrive après le cinquième opus qui fut relativement décrié. De ce fait, Capcom se devait de réagir en brossant le fan dans le sens du poil tout en essayant d'accueillir un public toujours plus nombreux. Vaste entreprise pour la société japonaise qui en a profité pour faire du neuf avec du vieux.
Alors que Resident Evil 5 n'était finalement qu'un ersatz ensoleillé de Resident Evil 4, le sixième épisode effectue quant à lui un virage à 90°. Puisant ses inspirations dans l'opus Revelations tout en modernisant son gameplay, Resident Evil 6 voit grand et quitte à le faire, autant que ça ait de la gueule ! Du coup, ce nouveau segment a un peu des allures de réunion de famille dans le sens où plusieurs protagonistes connus se rejoignent ici pour le plus grand bonheur des fans. Chris Redfield, Sherry Birkin, Ada Wong, Leon S. Kennedy, le casting cinq étoiles est à la hauteur des ambitions de Capcom d'autant qu'il sera possible de tous les incarner par le biais de binômes dont les chapitres se rejoignent afin de donner une véritable densité au scénario. Cette idée de couples improvisés est également là pour introduire des ambiances différentes et apporter un souffle nouveau à la série tout en essayant de plaire au plus grand nombre. Horreur, action, fuite en avant, les atmosphères se croisent et se recroisent pour offrir au jeu diverses ambiances à l'opposé les unes des autres... C'était du moins le souhait de Capcom car dans les faits, ce n'est pas aussi simple.
Fréquemment sujet aux polémiques voulant que Resident Evil ait, depuis quelques années, sacrifié son âme sur l'autel des blockbusters formatés, la société japonaise a cette fois pris le taureau par les cornes en essayant de trouver le juste milieu quitte à ce que l'homogénéité en pâtisse. Ainsi donc, l'aventure se découpe en plusieurs chapitres centrés autour de trois binômes principaux que sont Leon et Helena, Chris et Piers et enfin Jake et Sherry. Notez qu'une fois bouclées ces trois campagnes, vous pourrez débloquer celle d'Ada, uniquement jouable en solo. Malgré cette "consolation", on ne peut s'empêcher d'être frustré par cet aspect de l'entreprise synonyme de coopération forcée rendant par là-même moins viscérale l'expérience horrifique. Toutefois, le tout a au moins le mérite d'amener quelques scènes passant automatiquement par l'entraide. Pourtant, on regrettera une fois de plus que l'IA de notre camarade de jeu ne soit pas toujours au top et qu'on soit alors obligé de supporter ses temps d'arrêt ou ses réactions un peu étranges. De plus, on constate rapidement que cette collaboration avec l'IA permet avant toute chose à Capcom de construire de plus en plus sa série sur une notion de coopération et d'échange via des modes multijoueurs et le service residentevil.net. Néanmoins, qu'on aime ou non cette orientation, elle fait désormais partie intégrante de Resident Evil et prend ici des accents encore plus prononcés : certains passages seront communs à différents binômes qui se rencontreront au gré de la progression.
Si cette idée renforce les liens entre les personnages tout en consolidant l'histoire, elle débouche sur des passages ayant un arrière-goût de déjà-vu. Heureusement, ces portions sont peu nombreuses et parfois pensées de manière légèrement différente. De plus, cela n'est pas vraiment préjudiciable car à l'inverse de Resident Evil Revelations où les chapitres se suivaient, vous pourrez dans Resident Evil 6 boucler une campagne avec un binôme avant de passer à l'autre et ainsi de suite. Bien entendu, rien ne vous obligera à procéder de la sorte vu qu'il sera également permis de faire un chapitre avec Leon et Helena puis de passer à la campagne de Jake et Sherry par exemple, ceci ne nécessitant finalement qu'un retour au menu principal pour jouer selon vos envies. Plutôt souple dans les faits, cette construction casse tout de même l'immersion et montre ses faiblesses face à une progression plus linéaire mais plus immersive. Ici aussi, on se rend bien compte que cette façon de faire a été pensée en amont afin de bien dissocier les campagnes pour ratisser large. Et c'est là que le bât blesse car il faut avouer qu'elles ne se valent pas toutes. Pire, les premiers chapitres de chaque binôme peinent à convaincre pour diverses raisons, évoquées plus bas, et il faut alors s'accrocher pour enfin profiter de ce que le jeu a vraiment à offrir.
Le tout commence ainsi avec Leon et Helena dans une ambiance surannée faisant le jeu d'endroits plus pittoresques les uns que les autres. Une université infestée de morts-vivants, une église bordant un cimetière des plus inhospitaliers, un temple aux passages immergés, les sombres couloirs du métro, une ville en proie aux flammes évoquant irrémédiablement la Raccoon City de Resident Evil 2, pas de doute, Capcom connaît ses classiques. Pour autant, si le tout fonctionne bien en termes d'ambiance, certaines ficelles sont encore trop tendues pour qu'on se laisse surprendre. Couloir vide donnant lieu quelques instants plus tard à une trop longue séquence de tir aux zombies, «arène fermée» synonyme de combat contre un boss épaulé par des sbires zélés, recherches de clés ouvrant une porte deux cents mètres plus loin, tout ceci n'étonne guère et fait même montre d'un classicisme assez gênant. Paradoxalement, le joueur se retrouve plus ou moins en terrain connu et acceptera donc instinctivement cette absence d'originalité parfois rattrapée par quelques passages plus inspirés. On pensera ici à diverses énigmes mieux pensées tout en étant toujours très accessibles ou cette scène dans le métro souterrain durant laquelle notre promenade sera entrecoupée par les va-et-vient d'un métro sortant des ténèbres tel un gigantesque insecte.
Mais comme si plusieurs idées de cet opus devaient trouver écho dans un défaut, on ne pourra s'empêcher de pester contre certains bugs irritants à cause desquels on se fera percuter par ledit métro alors qu'on ne se trouve pas en face de lui. Au rayon des petites choses qui agacent, citons également le fait de trébucher sur un corps à chaque fois qu'on l'enjambe. Marrant la première fois, beaucoup moins au bout de la vingtième... A l'image de la fête de la quiche lorraine de Massiac. Certes, ce ne sont que des détails mais qui sur le long terme peuvent user. Citons également le boss de fin protéiforme qu'on devra combattre par cinq fois. Ok, chaque affrontement sera l'occasion d'une séquence inédite, la plupart du temps réussie, mais au-delà de ça, l'aspect «je suis mort mais pas trop» aura tôt fait de nous faire souffler. Sortie de ces bémols, l'aventure de Leon et Helena aspire à plonger le joueur dans un climat malsain côtoyant un plan d'envergure fomenté par Neo Umbrella synonyme d'apocalypse mondiale. Bien qu'on baîllera poliment devant le scénario référentiel mais avant tout bien kitchoune, celui-ci a le mérite de nous faire voir du pays.
Ainsi, si Leon débute aux Etats-Unis, le binôme Chris / Piers nous propulsera directement sur le Vieux Continent, en pleine guerre civile. Ici, autant dire qu'on ne verse plus du tout dans le survival-horror mais dans du Gears of War mâtiné de Call of Duty avec ses nuées d'ennemis, ses parachutages de créatures, ses tanks et autres blindés... Pourtant, le même constat s'impose qu'avec Leon. En effet, alors que le début de l'aventure de Chris se montre poussif et un peu beauf, la progression tend rapidement à se diversifier bien qu'étant principalement centrée sur l'action. On se retrouve alors à la tête d'une escouade dont les membres ne tarderont pas à faire les frais de la beauté glacée d'Ada. Les séquences se suivent, les soldats tombent mais Chris ne vacille pas. Le bidasse, flanqué de son lieutenant, tiennent bon et ils devront alors affronter des monstruosités tout en faisant face à leurs partenaires. Si la psychologie de l'ancien membre de la police de Raccoon prête à sourire, il est également assez ironique de constater que le militaire est bien moins mis en avant que Leon ou Ada, bien plus iconiques. Néanmoins, une fois arrivé en Chine, on profitera de quelques séquences bien fichues et d'un second degré plutôt inhabituel pour la série. On s'amusera alors à dénicher les petits clins d'oeil de Capcom à l'intention du cinéma fantastique des années 80 à l'image de cette action contextuelle très «Gremlinsesque» durant laquelle Chris enfourne une créature dans un four à micro-ondes pour le faire imploser quelques secondes plus tard. A ce sujet, notez qu'en fonction de l'endroit où vous vous trouverez (par rapport à un élément du décor ou le corps de votre ennemi), vous pourrez réaliser plusieurs «finish moves» plutôt jouissifs. Bref, si l'aventure de Chris et Piers est moins inspirée que celle de Leon, elle permet de faire la lumière sur quelques zones d'ombre du scénario tout en amenant la campagne de Jake et Sherry.
Cette dernière joue à fond la carte du duo improbable synonyme de petites piques verbales entre les deux protagonistes ou de caractères diamétralement opposés. Si nous n'échappons pas aux stéréotypes principalement issus du cinéma américain, l'idée est ici de forcer le joueur à aller au corps-à-corps entre deux séquences de course-poursuite. Pari à demi gagné car si les munitions sont effectivement plus réduites, il y a de quoi faire (même en Normal) d'autant que le couple trouvera une bonne palanquée d'armes allant de l'Elephant killer (!!) au fusil de sniper en passant par diverses armes automatiques. Bref, exception faite de ces passages obligatoires consistant à courir en ligne droite pour éviter un danger, on aura tôt fait de singer les autres binômes en défouraillant tout ce qui bouge. En somme, si Capcom n'a pas nécessairement réussi à imprimer une vraie différence dans les mécanismes de jeu entre les binômes, les personnalités marquées et les endroits visités suffisent à notre plaisir. D'autant plus vrai qu'on trouve également plusieurs séquences sur rails en véhicules. Ce ne sont assurément pas les scènes les plus intéressantes, notamment à cause de leur longueur, mais elles apportent un peu plus de diversité au jeu.
Diversité, c'est sans doute le mot qui caractérise le plus Resident Evil 6 et ce à tous les points de vue. Ce n'est d'ailleurs pas la dernière campagne avec Ada qui changera cet état de fait. Ainsi, la damoiselle, affichant des attitudes athlétiques dignes de James Bond et Batman, nous conviera à visiter des lieux atypiques tels un sous-marin en perdition ou les fondations de l'église mentionnée plus avant. Pour un peu, on se croirait en plein Tomb Raider d'autant qu'Ada usera et abusera de son arbalète à carreaux explosifs et d'un grappin fort utile pour progresser à la verticale. Cerise sur le gâteau, la belle évolue seule et se complaît dans des choix faisant d'elle une magnifique anti-héroïne damant largement le pion à une Helena trop effacée et une Sherry trop prévisible. Difficile donc de ne pas succomber aux charmes de la belle, délicieusement perverse et autant impliquée dans sa relation avec Leon que dans la conclusion pécuniaire de son périple. De plus, ce n'est qu'au terme de sa campagne que le joueur aura une vue d'ensemble du scénario, à l'instar de ce que proposait Resident Evil 4. D'ailleurs, on ne pourra que féliciter Capcom sur la durée de vie de son bébé, chaque campagne pouvant quasiment être vue comme un jeu à part entière. Autant dire que l'éditeur japonais ne s'est pas moqué de nous surtout que les évolutions de gameplay suivent.
Outre celles mentionnées plus avant, citons pêle-mêle la glissade, le fait de pouvoir tirer en marchant ou en étant couché, de profiter d'un inventaire rapide bien plus fonctionnel qu'auparavant ou d'user d'une customisation beaucoup plus poussée que dans Resident Evil 5. En effet, en fonction de vos prouesses, vous gagnerez plus ou moins de points d'habileté qui vous serviront à améliorer non seulement vos armes mais aussi votre visée, votre résistance aux tirs, le rechargement, etc. Bien utile pour boucler le jeu en Professionnel. En parlant de difficulté, retenez que vous pourrez aussi modifier le degré d'assistance de votre partenaire par le biais desdites habiletés. Par exemple, en optant pour l'habileté Esprit d'équipe, votre partenaire vous aidera rapidement en vous refilant des tablettes de soin. A l'inverse, si vous achetez l'habileté Loup solitaire, votre comparse se désintéressera totalement de votre sort. Une façon comme une autre d'augmenter le challenge et la rejouabilité qui est de toute façon assurée par le mode Coop, en splitté ou en online. Et si vous en voulez encore, pourquoi ne pas rajouter le mode Mercenaires fidèle au poste ? Mais ce n'est pas tout car s'il faudra attendre un peu pour disposer de plusieurs modes multijoueurs, Capcom a également rajouté, en parallèle de centaines de bonus à débloquer, le mode Chasse à l'homme pour quatre joueurs. L'idée est ici de rejoindre la partie d'un ami sous la forme d'un monstre et d'essayer de l'éliminer. De fait, si le joueur sera au courant qu'un autre a rejoint la partie en tant qu'ennemi, il ne saura pas où il se trouve. L'idée sera alors de terminer le chapitre en cours pour l'un et de croquer le joueur pour l'autre. Bien que le tout puisse se jouer à quatre (2v2 en quelque sorte), il sera bien entendu possible de désactiver ce mode afin que des joueurs ne perturbent pas votre avancée dans la campagne.
Au final, si la série ne semble pas prête d'arrêter sa mue, on voit bien avec Resident Evil 6 qu'elle ne renie en rien son passé. Oscillant entre expérimentation, savoir-faire et humour, cet opus s'adresse toujours aux fans qui ne manqueront pas d'acquiescer devant ces chiens aboyant dans le lointain alors qu'on passe devant une vitre ou cette comptine remplaçant au pied levé la Sonate au clair de lune lorsqu'on nous demande de jouer quelques notes de piano. Si les défauts ne manquent pas et vont de l'anecdotique (objets disparaissant lorsqu'on les jette, séquences originales mais parfois trop longues) au plus important (technique parfois défaillante, campagnes se ressemblant trop dans la façon de les aborder, problèmes de collision), difficile de critiquer Capcom qui a effectué un énorme travail à tous les niveaux. Parfois too much (la scène du tank dans le couloir !), parfois caricatural (le passé de Chris), Resident Evil 6 n'en reste pas moins un épisode qui fera date dans la série. Sans atteindre l'aura d'excellence du Rebirth ou de Resident Evil 4, ce segment vaut surtout pour son immense respect vis-à-vis de la communauté. On ne lui en voudra pas de ces quelques compromis d'autant qu'au-delà de ses imperfections, jamais épisode n'aura été aussi généreux. Sachant qu'ici, quantité rime le plus souvent avec qualité, on ne va pas perde de temps à maugréer que c'était mieux avant... N'est-ce pas ?
- Graphismes17/20
Globalement, le jeu s'en sort avec les honneurs grâce à sa pluralité architecturale. De l'Europe de l'Est à la Chine en passant par l'Amérique du Nord, les décors se suivent et ne se ressemblent pas pour notre plus grand plaisir. Certes, tous les lieux ne sont pas aussi inspirés les uns que les autres mais le dépaysement est au rendez-vous et offre à cet opus un aspect globe-trotter plutôt inédit. De plus, Capcom a effectué un incroyable travail sur le bestiaire du jeu qui s'avère d'ailleurs l'un des plus fournis et des plus réussis de la série grâce à ses monstres insectoïdes, ses squelettes centenaires ou son boss final très inspiré de la créature du The Thing de Carpenter. On lui pardonnera alors plusieurs textures disgracieuses, quelques traces d'aliasing ou des animations un peu limites même si parfois, on ne pourra s'empêcher de se dire qu'une telle production méritait peut être mieux.
- Jouabilité17/20
Il est indéniable que les développeurs ont grandement amélioré la maniabilité depuis le précédent opus. Si celle-ci conserve encore par moments une certaine rigidité, le fan se sentira plus réactif que jamais face au danger. Il est ainsi possible de tirer en marchant, d'effectuer des roulades, des glissades, des tirs rapides, des contres ou de profiter d'un système de couverture renvoyant quelque peu à celui de Gears of War. L'accès à l'inventaire a lui aussi été optimisé et changer d'arme en pleine action ou utiliser un objet est désormais beaucoup plus simple. Dans le même ordre d'idées, le combat au corps-à-corps et les «finish moves» à base de QTE sont plus efficaces (trop peut-être) que dans Resident Evil 5. Beaucoup de nouveautés donc même si on déplore encore l'IA en dents de scie de notre coéquipier ou celle des ennemis voguant entre le «déplorable» et le «convenable».
- Durée de vie18/20
De base, Resident Evil 6 offre une durée de vie gigantesque avec son mode solo qui, bien qu'étant constitué de certaines séquences similaires à plusieurs binômes, vous retiendra une bonne trentaine d'heures grâce à quatre aventures recelant chacune cinq chapitres conséquents. Rajoutez à ceci la possibilité d'y jouer avec un ami, le mode Mercenaires ou bien encore le sympathique mode Chasse à l'homme et vous constaterez que sur la question de la longévité, ce sixième épisode est le digne descendant de Resident Evil 4.
- Bande son16/20
Tantôt inspirées, tantôt caricaturales, les musiques se montrent inégales mais soutiennent les passages bien marqués des différents binômes grâce à une solide interprétation. Quant au doublage français, il se révèle plus homogène que celui de Resident Evil Revelations tout en se montrant très impliqué. Une bonne surprise donc d'autant que si vous voulez vous la jouer puriste, rebelle ou curieux (choisis ton camp camarade), plusieurs doublages sont également disponibles même si cela nécessitera une installation supplémentaire sur Xbox 360, via un second DVD, et un changement de région sur PS3.
- Scénario11/20
Sorti du côté ultra référentiel, l'histoire de Resident Evil 6 ne parvient pas vraiment à rehausser l'aspect scénaristique de la série. On sourira donc poliment devant cette compagnie du nom de Neo Umbrella, de cette énième histoire de virus ou de ce pitch improbable tournant autour du fils de Wesker. Kitsch, le synopsis se paye également quelques instants grandiloquents avec Chris et des dialogues qu'on croirait issus d'une rétrospective Chuck Norris. Heureusement, il nous reste Ada, l'un des personnages les plus intéressants de la saga parvenant ici à tirer quelque peu le scénario vers le haut.
Affichant une première partie laborieuse nullement représentative du reste de l'aventure, Resident Evil 6 se montre étonnamment généreux tout en se payant le luxe de s'amuser au détriment des autres épisodes. Parsemé de clins d'oeil à la série et au cinéma fantastique des années 80, 90 et 2000, tout en étant cantonné dans la vision coopérative que Capcom se fait désormais de «l'actioner / horror», cet opus franchit néanmoins une étape significative dans l'évolution de son gameplay. De plus, entre son excellente durée de vie et quelques passages très inspirés, il peut se targuer d'avoir voulu parler à un plus large public en piochant dans les épisodes passés tout en dynamisant son récit via des éléments plus actuels. De fait, si les différents binômes ne sont pas aussi intéressants les uns que les autres et que la technique n'est pas toujours optimale, Resident Evil 6 a su voir plus loin que Resident Evil 5. Si on pourra déplorer qu'il ne mette pas dans le mille à chaque fois, il a au moins le mérite de ne pas verser dans un immobilisme gênant. En somme, si on attend encore le Resident qui mettra tout le monde d'accord, ce segment demeure incontestablement un morceau de choix.